Conclusion :

Nous arrivons à notre conclusion que l’on va scinder en deux parties, car l’une va plutôt traiter du nouveau processeur graphique de Nvidia : RTX 2080 avec son TU104, l’autre va se positionner sur la RTX 2080 AMP de chez Zotac.
Nvidia nous dévoile donc sa nouvelle gamme de processeurs graphique avec le Turing, nous changeons donc complètement d’architecture. Celle-ci apporte son lot de nouveautés : Ray Tracing et DLSS, mais elles ne s’appliquent à l’heure actuelle que sur deux jeux !
Nous avons eu l’occasion de tester le Ray Tracing sur Battlefield V afin de mieux nous rendre compte des modifications visuelles qu’apporte ce nouveau procédé.
Cela reste une opinion personnelle, mais nous avons bien aimé ces améliorations. La gestion des reflets se révèle plus réaliste et varie en fonction de notre position.
Par contre, pour obtenir cette qualité d’image, on paie le prix cher en matière de performances avec une baisse de performances de l’ordre de 45 à 50 % ! On comprend maintenant pourquoi le procédé Ray Tracing a mis autant de temps pour s’intégrer dans nos jeux vidéos… Et encore, nous n’avons qu’une faible partie du jeu qui s’articule autour de ce processus.
Nvidia n’aurait-il pas dégainé un peu trop vite l’intégration de ce procédé dans nos jeux ?
Nous allons plutôt prendre la question dans le sens inverse et nous demander si Nvidia ne cherche pas à améliorer la qualité visuelle des jeux avec la mise en place du processus Ray tracing et ainsi pousser justement les concepteurs de jeux à utiliser ce nouveau rendu maintenant que la puissance de calcul semble disponible.
Nous n’en sommes qu’aux prémices et seul l’avenir nous dira si cela deviendra une voie sans issue ou pas !
Toujours est-il que Nvidia applique une certaine politique qui force quelque peu la main autant aux acheteurs qu’aux concepteurs, en supprimant au fur et à mesure la précédente génération. La position de Nvidia face à son principal concurrent lui permet de tenter ce pari, un pari risqué ?…
Sur le plan des performances, la nouvelle RTX 2080 se positionne juste au-dessus de la feue GTX 1080Ti.
Cela nous amène à notre RTX 2080 AMP de chez Zotac. La marque nous propose pas moins de 7 modèles basés sur la RTX 2080.
Notre version AMP est un des modèles légèrement overclocké avec une fréquence boost du GPU établie à 1830 MHz (1710 MHz sur la référence Nvidia) et disposant du système de refroidissement Ice Storm 2.0.
Nous sommes bien à l’aise pour jouer en 1440p avec les détails graphiques au maximum et même en activant le Ray Tracing. La 4K se révèle accessible, mais il faut oublier le Ray Tracing pour jouer dans de bonnes conditions voire réduire la qualité de quelques détails dans certains jeux.
La version AMP Extreme pousse la fréquence boost à 1905 MHz
Nous avons alors tenté de pousser un peu plus la fréquence GPU de notre RTX 2080 AMP sans toucher à une quelconque tension. A ce propos, il faut télécharger la version 4.6.0 d’Afterburner pour une meilleure prise en charge de l’architecture Turing.
L’overclocking n’est pas réellement une science exacte, car chaque processeur a sa propre capacité à monter en fréquence. Nous avons réussi à obtenir un gain de 100 MHz et donc une fréquence boost à 1930 MHz.
Le logiciel qui accompagne la RTX 2080 AMP dispose d’un bouton d’overclocking automatique de la fréquence du GPU et qui nous a permis d’obtenir un gain plus sage de 60 MHz supplémentaires.
Ce logiciel Firestorm propre à Zotac est convivial et complet. Il reste indispensable à notre RTX 2080 AMP, car cette dernière dispose d’un système de ventilation particulier.
Aussi, un logiciel tiers comme AfterBurner ne peut totalement prendre en compte la gestion des ventilateurs, car ils sont scindés en deux groupes. Le troisième ventilateur, le plus éloigné du GPU, est découplé des deux autres ventilateurs pour la simple raison que le flux d’air qu’il engendre est seulement destiné aux caloducs traversant les ailettes du radiateur distal. Les deux autres vont refroidir les caloducs des deux radiateurs tout en se chargeant des autres composants de la carte graphique : mémoire et VRM.
Le logiciel Firestorm permet de gérer indépendamment les deux groupes de la ventilation, ainsi, nous pouvons fixer leur vitesse manuellement, voire établir notre propre courbe de ventilation en fonction de la température du GPU et ce pour chacun des deux groupes.
Sur sa RTX 2080 AMP, Zotac prend le parti de ne pas stopper les ventilateurs de son dispositif de refroidissement Ice Storm 2.0. Il nous est donc impossible de descendre sous les 29 % soit une vitesse de 1000 tr/min.
Cependant, à cette vitesse, les ventilateurs restent silencieux et il faut venir coller son oreille à proximité des pales en mouvement pour détecter le bruit du souffle.
A pleine charge, la ventilation s’accélère ou tout du moins le groupe composé des deux principaux ventilateurs, avec une vitesse atteignant 43 à 47 %, soit 1600 tr/min. A ce stade, la ventilation devient audible tout en restant raisonnable, ne serait-ce que par rapport à la concurrence testée, mais au moins le processeur graphique reste au frais.
La RTX 2080 AMP arbore un look plutôt sobre délaissant les extensions RGB aux versions Extrême. Tout juste avons-nous le logo Zotac Gaming qui bénéficie d’un rétroéclairage multicolore dont la gestion est confiée au logiciel Firestorm.
Un design sobre doté de quelques reliefs au niveau de son carénage et jouant sur les aspects satinés et brillants, mais qui ne présente, cependant, aucune autre matière que le plastique.
Par contre, on peut critiquer la longueur excessive de cette RTX 2080 AMP surtout quand on voit le système de refroidissement Ice Storm 2.0 dépasser allègrement du PCB de la carte. Ce dernier mesure 264 mm alors que lorsque la ventilation prend place au-dessus, nous passons à 308 mm !
La présence de trois ventilateurs en 90 mm explique cet état de fait. Si on désire une RTX 2080 de plus petite taille, Zotac nous propose deux autres modèles dotés d’une longueur de 268 mm, mais en contre partie nous perdons un des ventilateurs en 90 mm.
Quel que soit le modèle, elles disposent toutes d’une structure métallique interne sur toute la longueur du PCB qui renforce la rigidité structurelle de la carte graphique et participe au refroidissement des puces mémoire et VRM.
De plus, nous avons aussi droit à une backplate en aluminium plus ou moins large, mais dont les inscriptions sont orientées à l’envers sauf (ce qui parait étrange…) pour les modèles AMP Extrême.
Son prix :
900 euros
Un tarif justifié ? Oh que non !
Mais cette position tarifaire est-elle seulement dictée par la marque ? Pas entièrement en tout cas, surtout quand on voit la hausse générale des cartes graphiques lors de ces dernières semaines.
En termes de performance, la RTX 2080 AMP se place au-dessus d’une GTX 1080Ti même si cette dernière dispose d’un overclocking d’usine. Or le prix de cette GTX tournait dernièrement autour des 850 euros si ce n’est pas plus.
La petite cerise sur le gâteau est que Nvidia a simplement clôturé la vente des GTX 1080Ti et même celle des GTX 1080. Du coup, on se sent comme légèrement pris en otage… Certes, le Ray Tracing affiche une plus belle image, mais de là à investir autant.
Vous pourrez, cependant, constater quelques écarts de prix entre différentes boutiques en ligne…
Les points positifs +
- Plus performante qu’une GTX 1080Ti
- Système de ventilation scindé en deux groupes
- Technologie Ray Tracing
- Bonne température du GPU
- Design sobre
- Backplate
- Choix sur 7 modèles de RTX 2080
- Niveau sonore
- Logiciel Firestorm
Les points négatifs –
- Longueur de la carte
- Tarif
- Impact du Ray Tracing sur les performances

L’équipe de modding.fr remercie Zotac pour lui avoir permis de réaliser le test de la RTX 2080 AMP.
Merci aussi à Intel, Noctua et Corsair qui nous ont aimablement fourni les composants de la config de test.

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