Le fauteuil :
Nous voilà avec notre fauteuil XL800 complètement monté, dans sa version noire et ses surpiqûres bleues.
Le fauteuil se révèle plus sobre et plus discret que le MX800. L’absence des passages de sangles y est pour beaucoup dans cette constatation.
De plus, Oraxeat ne joue plus sur la couleur du similicuir afin d’harmoniser le style du fauteuil, laissant aux surpiqûres le soin d’apporter la (discrète) petite touche de couleur.
On peut trouver que le fauteuil arbore un bon nombre de surpiqûres, cependant, nous avons la version bleue du XL800 et forcement avec le modèle noir, les surpiqûres se révèlent nettement plus discrètes.
Dans tous les cas, nous apprécions l’aspect embouti du logo sur le similicuir moins accrocheur, moins tape-à-l’œil que la broderie en couleur du MX800.
Tel quel, le XL800 présente un style analogue au fauteuil Hero de Noblechairs. En même temps, il reprend les caractéristiques d’un fauteuil taille XXL.

Cependant avec l’ajout des coussins, le style en est tout autre !
Vu la taille de ces derniers, on comprend vite comme le style vient se modifier.
Rien n’est plus simple que d’installer ces coussins sur le XL800.
On commence par le coussin des lombaires que l’on pose tout simplement sur la partie basse du dossier.
Puis on installe celui des cervicales en glissant la sangle par le haut du dossier et puis c’est tout.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre XL800 sous tous ses angles .
Nous le trouvons fort sympathique tout en étant… Tout en restant interloqués par la taille des coussins !
Au moins, ce ne sont pas les sangles du coussin des lombaires qui viennent dénaturer la face externe du dossier.

Le coussin pour les cervicales est tout simplement énorme !
Nous l’avons dit et on le répète, nous avons rarement vu un coussin de cette taille !
Dans un premier temps, nous apprécions le fait qu’Oraxeat délaisse le similicuir sur ses coussins pour un revêtement en tissu d’aspect velours. Ce dernier est nettement plus accueillant et chaleureux surtout pour notre nuque est directement en contact avec le tissu.

Il est de plus nettement plus épais que la plupart des coussins vus sur les autres fauteuils que nous avons eu l’occasion de tester.

En raison de l’ergonomie du dossier qui se révèle relativement plat, cela présente un avantage pour ceux qui ont tendance comme moi à être un peu voûté… Aussi, sans ce coussin, je ne peux pas reposer naturellement la tête sur la partie haute du dossier sans basculer la tête en arrière.
De plus, la forme du coussin, avec la présence des renforts de part et d’autre de la large gouttière centrale, fait que ma tête se retrouve relativement calée sur les côtés.

Automatiquement, dès que je commence à taper sur le clavier, j’ai plutôt tendance à décoller ma tête du coussin…
En fait, il s’agit plus d’un défaut de ma posture et force de constater que si je me tenais bien droit tout en posant les mains sur le bureau, je garderais ma nuque en contact avec le coussin.
Cette posture “idéale” implique le fait que la partie basse de mon dos se détache légèrement du dossier.
Dois-je alors installer le coussin des lombaires ?
Nous répondons à la question juste un peu plus bas dans cette page.

Mais avant, il faut savoir qu’en l’absence de passages de sangles, on ne peut donc installer le coussin qu’en glissant sa bande élastique par le haut du dossier.
Cela implique automatiquement une hauteur minimale dudit coussin en raison de l’élargissement du dossier au niveau des renforts dédiés à nos épaules.
Du coup, le XL800 se destine plus aux grandes personnes, il faut mesurer au moins 1.75 m afin que le soutien de la nuque demeure efficace. En dessous de cette taille, il va plus nous gêner qu’autre chose…

Le coussin des lombaires présente aussi de larges dimensions.
Rien que sa hauteur est déjà hors-norme avec 320 mm.
Du coup, il occupe une bonne place au sein du dossier.
En l’absence de passages de sangles, on installe tout simplement le coussin en le posant contre la face interne du dossier entre les renforts latéraux.
Son bord inférieur ne peut donc que reposer sur l’assise.

Ce coussin arbore une ergonomie particulière avec la présence d’une large gouttière centrale sur toute sa hauteur qui fait que les bords latéraux reviennent sur nos flancs.
On peut voir sur cette photo que l’épaisseur du coussin implique le fait que les renforts latéraux du dossier deviennent accessoires.

Nous avons toujours le même souci avec ce genre de soutien lombaire… Son épaisseur reste fixe.
Même si Oraxeat a travaillé sur la forme du coussin afin de l’adapter au mieux à la courbe de nos lombaires, il n’en demeure qu’un seul et unique coussin ne peut convenir à tous les utilisateurs en raison que chacun d’entre nous avons une morphologie propre.
Sur cette photo, je me passe de ce coussin, mon dos se retrouve donc calé contre le dossier.

Cependant, comme je l’ai décrit plus haut dans cette page, le fait de me tenir bien droit dans le XL800 tout en posant ma nuque sur le coussin spécifique fait que ma partie basse du dos se détache légèrement du dossier.
Cependant en insérant le soutien lombaire que propose Oraxeat, forcément je me retrouve bien en contact avec ce dernier, mais mon bassin se retrouve “projeté” vers l’avant de l’assise et je me dois de pencher légèrement la tête en arrière pour que ma nuque reprenne contact avec le coussin des cervicales.
La seconde alternative, plus efficace, est de redresser un peu plus le dossier, et là, je peux vous assurer que je me tiens bien droit.

Mais bon…
Les vieilles habitudes ont vite fait de revenir au galop…
Dès lors que je commence à taper sur le clavier, j’ai vite fait de détacher ma nuque de son coussin…
Une question d’habitude que l’on se doit de corriger afin d’adopter une meilleure posture.
Le XL800 nous offre tous les éléments pour justement avoir une position idéale lorsque l’on s’assied dans ce fauteuil. Ensuite, à nous de voir si l’on utilise ou pas les différents coussins…
Une chose est sûre, c’est que la mousse à mémoire de forme me parait bien plus confortable que les coussins dédiés aux lombaires que j’ai eu loisir de tester.
Au passage, le revêtement en tissu apporte un accueil chaleureux dans tous les sens du terme… La sensation de chaleur est bel et bien réelle, très bien pour les périodes d’hiver, mais nettement moins “cool” lors des journées ensoleillées de l’été.
L’absence de sangles et de passages de sangles ne permet pas de régler la hauteur de ce soutien lombaire. Cependant, je constate qu’en raison des dimensions du coussin, il me parait inutile de le positionner plus haut tout en le coinçant entre notre dos et le dossier.

La matière en polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface dudit plateau reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras.
Nos coudes… Nous avons vu que les supports de ces accotoirs sont positionnés très en avant de l’assise, bien plus que sur les autres fauteuils testés.
En général, j’ai plutôt tendance à avancer chaque plateau afin de poser confortablement mes coudes quand je suis assis devant mon bureau.
Or, sur cet XL800, il me faut les reculer au maximum pour que mes coudes restent en contact avec les plateaux.

Fort heureusement, les accoudoirs sont dotés du concept 4D, nous allons pouvoir ajuster les accoudoirs dans “tous les sens” !
En hauteur, en avant, en les écartant ou en modifiant leur orientation de + à – 20°.
Bref ! De quoi ajuster la position des plateaux aux petits oignons.
Je dois avouer qu’une fois que l’on a goûté à ce genre de réglages, on ne peut plus s’en passer.
A noter que nous n’avons que très peu de jeu sur ces accoudoirs, le minimum permis pour rendre les différents réglages souples et sans point dur.

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise de 85° à ….. 165° !
Nous avons donc une amplitude de 75° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier.
Avec les 15° de basculement de l’assise, on se retrouve la tête quasiment en bas !
A ce propos, il vaut mieux bloquer le mécanisme de basculement de l’assise si l’on ne veut pas avoir la sensation de tomber en arrière… Cependant même le dossier incliné à 165°, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable! Du moment que l’on reste un tant soit peu tranquille : on accompagne le dossier sans non plus se jeter vers l’arrière tout en levant les jambes, sinon c’est bien la culbute assurée.

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé 18 crans d’arrêt. Ces derniers sont très bien marqués.
Le retour du dossier à sa position initiale n’est pas aussi freiné que l’on ne l’espérait… Du coup, si nous n’accompagnons pas le dossier dans sa position verticale, on doit s’attendre à une bonne petite claque dans le dos.

La configuration de la manette a été revue par rapport à celle du MX800 et nous ne sommes plus gênés par les bords de l’assise pour la manipuler.
Elle nous parait juste un peu courte pour la prendre entièrement dans notre main sans que l’auriculaire se retrouve contre le carénage plastique de l’articulation.

Le mécanisme qui prend place sous l’assise est doté de deux manettes.
Celle de droite permet d’intervenir sur la hauteur du XL800.

On bascule le palier vers le haut pour que le mécanisme interagisse sur le piston.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude 100 mm. La position la plus basse est à 51 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise, la position la plus haute remonte le tout à 61 cm du sol. Malgré ma taille de 1.85 m, à cette hauteur, mes pieds ne sont plus en contact avec le sol par le biais de mes talons.
Pour rappel, le vérin supporte en théorie un poids maximal de 200 kg.

La manette de gauche permet de bloquer le mécanisme de bascule de l’assise.
On peut jouer sur ce mécanisme de deux manières différentes.
Soit, on laisse le ressort de tension libre et, en fonction de notre position, le siège bascule plus ou moins en arrière sur 15° d’amplitude.
On peut alors jouer sur la tension dudit ressort en tournant la molette.
Plus on contraint le ressort, plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte, plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un léger élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Soit, on bloque la bascule en abaissant le palier de la manette de gauche. L’assise reste alors dans sa position initiale à l’horizontale.
Nous pouvons aussi bloquer l’angle de bascule, nous avons alors 3 positions de blocage en plus de la position initiale, reparties sur les 15° d’angle de bascule.

L’aspect général du XL800 respire la qualité.
La finition est bel et bien au rendez-vous et nous apprécions le soin apporté aux assemblages des différentes pièces de similicuir. Notre exemplaire ne laisse apparaître aucun défaut, tant au niveau des coutures ou de l’agencement de ces pièces de similicuir. Seul le PVC imitant les fibres de carbone semble plus délicat à tendre, mais sa situation au niveau de la bordure du dossier fait qu’il peut présenter quelques légers faux plis.

Quelle que soit la forme que prend le dossier, nous reconnaissons un fauteuil Oraxeat en raison du motif spécifique engendré par les surpiqûres.
Une autre forme de signature, d’autant que cette fois-ci la marque a minimisé le nombre de broderies sur son XL800.

Elle ne pouvait quand même pas s’en passer entièrement… Mais au moins, ce genre de broderies demeure caché par notre personne ou nettement plus discrète.

Alors, avec ou sans le coussin des lombaires ?
Nous n’allons pas à nouveau disserter sur ce point dont nous vous avons donné notre avis (enfin, mon avis…).
Le dossier est doté d’un rembourrage en polyuréthane à forte densité (75 kg/m3). Il se révèle ferme comme la plupart des dossiers.

Voici le XL800 et ses 28 kg à vide…

Et me voici, moi, cucmag, avec mes 1.85 m et mes 88 kg à la dernière pesée… Histoire de donner un ordre d’idée sur mon gabarit.
Ma morphologie est plutôt en forme de “H” (120 cm de tour au niveau des épaules, 108 cm au niveau du ventre et 110 cm au niveau des hanches).
Le dossier se révèle donc ferme, mais ce qui importe le plus dans un dossier, c’est la taille et la disposition des renforts latéraux que ce soit au niveau des lombaires ou des épaules.
Nous avons vu qu’avec le soutien lombaire, notre bassin est “projeté” plus en avant de l’assise et du coup nos flancs ne côtoient plus les renforts du dossier.

Une fois le coussin retiré, je me cale bien au fond du dossier.
La courbure inférieure dudit dossier vient s’appuyer contre mes sacro-iliaques tandis que les renforts latéraux restent encore à bonne distance de mes flancs.
J’ai bien 3 cm de chaque côté avant d’entrer en contact avec ces renforts. Autant dire que j’ai encore un peu de marge.
Je n’ai pas du tout l’impression de me sentir engoncé dans ce fauteuil contrairement à ce que j’ai pu ressentir une fois installé dans le MX800.
La notion demeure totalement subjective. Certains préfèrent justement ce genre de contact et d’autres préfèrent se sentir moins à l’étroit.
Au niveau de mes épaules, c’est simple, elles ne touchent même pas le rebord des renforts spécifiques.

Mon dos se sent pas si mal, tout contre le dossier du XL800, mais qu’en est-il de la partie inférieure de mon corps ?
Il s’avère que c’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens. Cela dépend aussi des goûts de chacun, ainsi, certaines personnes préfèrent un contact bien ferme et d’autres un contact un peu plus souple. On oublie le côté trop souple, car il s’agit avant tout d’un fauteuil de bureau et non de salon.

L’accueil se révèle ferme, mais tout de même moins ferme que sur ce que j’ai ressenti en m’asseyant sur le Hero de Noblechairs.
Je sens une nette différence de confort entre les deux protagonistes en faveur du fauteuil d’Oraxeat.
L’assise du XL800 présente un profil bien à lui qui optimise ce confort par rapport au Hero.
Les renforts, bien que peu relevés, sont nettement plus larges et créent une partie plane en forme de “cuvette”.
Cette partie plane est alors dédiée à l’accueil de notre fessier tandis que nos cuisses se retrouvent un peu plus relevées par l’inclinaison générale de l’assise, mais surtout par la présence de ce rembourrage spécifique positionné à l’avant du fauteuil.
Une caractéristique que l’on retrouve dans les fauteuils de certaines voitures.

Je me retrouve avec mon popotin bien installé au fond de l’assise tandis que mes cuisses ne trouvent aucune contrainte latérale.
L’inclinaison des bords me convient parfaitement. Ni trop relevé pour ne pas retrouver mes cuisses constamment au centre de l’assise, mais juste assez relevé pour éviter qu’elles ne viennent flirter avec la bordure de l’assise.

