Les éléments du fauteuil 2 :
Nous passons maintenant sur les deux éléments essentiels du fauteuil, à savoir le dossier et l’assise.
Le XL800 est constitué d’un cadre en acier dans lequel prend place une mousse polyuréthane revêtue d’un similicuir de type PVC.
Quelle que soit la version du fauteuil, le similicuir demeure de couleur noire.
Pour autant, le fauteuil revêt trois aspects de PVC :
- Imitation fibres de carbone que l’on retrouve sur les bordures.
- Imitation d’un cuir classique doté d’un grain semblable au cuir de vachette.
- Similicuir microperforé que l’on retrouve sur les parties planes du dossier et de l’assise, visant à optimiser l’aération à ce niveau.
L’épaisseur de ce PVC est assez conséquente ce qui assure une bonne fiabilité dans le temps.
Par rapport au similicuir de type PU (Polyuréthane), le PVC présente un aspect plus rigide (bien que la façon de tendre le similicuir peut modifier cette sensation). Le relief du grain sur l’imitation du cuir de vachette est aussi un peu plus prononcé, contrairement au relief du grain d’un S300 EX de Nitro Concepts ou du Hero de Noblechairs.
Oraxeat explique aussi son choix du similicuir PVC en mettant en avant son endurance face aux agressions externes telles que les griffures que peuvent engendrer, par exemple, les rivets d’un pantalon Jean.
Même si cette matière est moins noble que le cuir véritable, la différence d’aspect ne saute pas immédiatement aux yeux. Certes, il ne vieillira pas comme le cuir véritable, ce qui peut être aussi un bon argument. En outre, il est plus facile d’entretien.
La marque propose 5 versions de son fauteuil XL800. La différence est très subtile vu qu’elle ne se joue que sur la couleur du fil des surpiqûres.
Nous commençons par le dossier.
Il mesure 87 cm de hauteur sur 61 cm de largeur au niveau des épaules. Cette dernière mesure permet au modèle XL800 de se différencier “largement” du modèle MX800 dont la dimension est seulement de 54 cm et de 57 cm sur le TK1000.
La distance tombe à 57.5 cm au niveau des lombaires en prenant en compte le bord externe des renforts latéraux. L’espace entre ces renforts mesure 34 cm dans la partie basse et se resserre à 32.5 cm dans la partie médiane avant de s’évaser au niveau des épaules.

Même si nous n’avons plus les passages des sangles dans la partie haute du dossier, le style s’inspire totalement des sièges-baquets que l’on retrouve dans le sport automobile.
Forcement, nous n’avons rien de réellement innovant sur le design du fauteuil de type “Gaming”… De ce fait, les marques jouent sur les détails et chacune d’elles apporte ses propres solutions en matière d’esthétisme avec des formes spécifiques ou un motif particulier engendré par les surpiqûres au niveau du dossier, sans oublier les différents logos brodés, voire emboutis, à même le similicuir.
Nous allons bien sûr passer au peigne fin les différentes approches que nous propose Oraxeat.
Alors que le MX800 arborait un similicuir imitant les fibres de carbone sur la face externe du dossier, le XL800 reste plus sage et opte pour une imitation cuir de vachette qui vient ainsi habiller toute cette face du dossier.

La vue de profil révèle un dossier doté d’une légère inclinaison d’une dizaine de degrés de sa partie haute par rapport au reste de la structure.
Cela a une incidence directe sur notre position et des personnes sont amenées à placer la tête plus ou moins en arrière en fonction de cette inclinaison pour qu’elle puisse justement entrer en contact avec le dossier… Du moins sans la présence du coussin des cervicales.
D’autres marques ont fait le choix d’accentuer nettement l’angle entre cette partie et le reste du dossier comme ici (44°) ou tout au contraire en passant par un dossier encore plus à plat comme là (8°).
En comparaison avec le MX800 (18°), le XL800 se révèle être plus droit.

Comme nous le disions plus haut, afin de se différencier de la concurrence, les marques jouent essentiellement sur les motifs des surpiqûres présentes sur les parties planes du fauteuil.
Chacun y va de son style, mais on retrouve généralement des losanges, plus ou moins nombreux et plus ou moins allongés.
Oraxeat reprend le dessin vu sur le MX800.
La couleur du fil de ces surpiqûres correspond à la version du fauteuil, ainsi, il peut prendre une couleur rouge, blanche, noire, grise ou comme sur notre modèle, bleue.

La surface plane du dossier s’habille d’un similicuir microperforé.
Sans pour autant dénaturer l’aspect qualitatif du similicuir, cela apporte une aération au niveau du dos qui reste un fort point de contact sur le dossier du XL800.

En plus de créer ces motifs en losange de différentes tailles, les surpiqûres engendrent un léger relief au niveau du similicuir. Cela crée autant de petites poches d’air qu’il y a de formes géométriques. Ces coussinets contribuent à optimiser l’aération au niveau de cette surface de contact avec la partie basse de notre dos.

Cette vue nous permet d’apprécier l’angle créé entre les renforts latéraux et la surface plane de la face interne du dossier.
La distance entre les renforts latéraux, en prenant en compte leur bord interne sur leur point culminant, est de 49.5 cm.
En contrebas, au niveau de la surface plane, la distance est mesurée à 33.5 cm.
Nous sommes bien loin des 27 cm du MX800, voire des 31 cm du TK1000.

La profondeur maximale des renforts latéraux est de 120 mm.
L’angle formé avec la partie plane du dossier est d’environ 120°.

Tandis que la surface plane du dossier revêt donc un similicuir microperforé, la face interne du renfort s’habille d’une imitation de cuir de vachette.
La bordure du dossier prend l’aspect de fibres de carbone.

Des surpiqûres surlignent de part et d’autre la couture reliant chaque pièce de similicuir au niveau de la bordure du dossier.
La qualité du similicuir nous parait excellente tout comme le soin apporté aux coutures et surpiqûres.

On note que l’évasement au niveau des épaules n’est pas non plus en reste !
Le dossier du XL800 est donc bien plus large que les deux autres modèles de la marque.

Les renforts au niveau des épaules ne se retrouvent pas pour autant à plat et l’on note bien une inclinaison même si elle se révèle bien moindre que les renforts au niveau du bas du dos.

Le similicuir microperforé stoppe sa progression à hauteur de l’élargissement dédié aux épaules.
C’est un similicuir imitant le cuir de vachette qui reprend la continuité avec la face interne des renforts pour habiller la partie haute du dossier.

Oraxeat prend le parti de ne pas insérer de passages de sangles sur son XL800. Une façon de jouer sur le style du dossier.
Cependant, afin de combler le “vide”, la marque n’a pu s’empêcher de rajouter une bande de similicuir qui engendre du coup des coutures, elles-mêmes accompagnées de surpiqûres.

Les logos brodés sur les coussins reprennent la couleur rouge et blanche de la marque.
Sur le MX800, nous retrouvions ce même genre de logo brodé sur le dossier tant sur sa face interne que sur sa face externe…
Avec son XL800, Oraxeat se la joue plus soft, plus discret, plus raffiné !
Le nom de la marque est simplement appliqué au fer rouge sur le similicuir induisant des lettres en relief sans rajouter une quelconque couleur.

Pendant ce temps, le similicuir imitant les fibres de carbones entrelacées continue d’habiller le pourtour du dossier.
On sent bien que ce genre de similicuir est plus rigide et le rend donc plus difficile à tendre comme en témoigne cet aspect légèrement gondolé.

Sur la face externe des renforts latéraux, nous avons les vis de fixations en attente que l’on devra retirer pour monter le dossier sur l’assise.
Elles revêtent un aspect chromé, mais qu’importe, vu qu’elles se retrouvent sous leur cache spécifique.
Oraxeat rajoute une pièce en plastique qui vient renforcer le similicuir, tout en le protégeant, lors de la fixation des montants de l’articulation entre l’assise et le dossier.

La face externe du dossier délaisse l’imitation des fibres de carbone que nous avions sur le MX800 pour rester avec le similicuir imitant le cuir de vachette, un peu moins ostentatoire.
Les coutures sont toujours aussi soigneusement réalisées et nous ne notons aucune déformation de ce genre de similicuir dont les différentes pièces demeurent bien tendues.

Nous retrouvons sur la face externe du dossier, dans sa partie haute, le logo marqué au fer rouge.

L’assise mesure 57 cm de profondeur sur 60 cm dans sa plus grande largeur en prenant en compte la couture externe des bords relevés.
D’emblée, nous constatons une différence avec l’assise du MX800 plus étroite et surtout dotée de bords nettement plus relevés que l’on retrouve aussi sur le TK1000.
Il est clair qu’Oraxeat optimise la place pour nos cuisses sans aucune contrainte sur les bords.
Nous enlevons 7 cm à la profondeur de l’assise lorsque le dossier est en place.
Au passage, on constate que le système d’articulation avec le dossier est déjà en place tout comme les accoudoirs.

Il est un endroit où chaque marque propose sa solution, c’est sous l’assise…
C’est un lieu stratégique, car cela modifie la sensation de confort en fonction du type d’éléments installés à ce niveau ainsi que de leur nombre.
Oraxeat adopte sa propre technique complètement différente de celle que l’on trouve sur le T2 Road Warrior ou sur le Hero Series.
Certes on retrouve des sangles et des barres en acier, mais leur disposition est propre à la marque et diffère même de la disposition vue sur le MX800.
Cependant, la première chose qui nous interpelle est la position nettement plus avancée des accoudoirs !

En effet, leurs points de fixation ne prennent plus position sur une barre en acier centrale, mais sur la barre la plus antérieure.
Celle-ci mesure 65 mm de large.

La seconde barre en acier, se situant plus en arrière de l’assise, mesure 40 mm de large.
Du coup, nous restons avec ces deux barres, Oraxeat a simplement retiré la troisième barre présente sur le MX800.
Elles sont équipées des vis qui permettent la fixation du mécanisme de bascule du XL800.

La marque nuance aussi la position des deux sangles vertes.
Il s’agit de sangles élastiques de 50 mm de large qui sont doublées.
La première sangle demeure à l’avant de la barre antérieure afin “d’absorber le poids” de nos cuisses..
Par contre, la seconde sangle vient prendre position entre les deux barres en acier et non à l’arrière de la seconde barre comme sur le MX800.

Les accoudoirs sont donc déjà assemblés sur le fauteuil et l’on remarque la forme oblongue des trous de fixations.
Cela permet d’ajuster l’écartement des axes de ces accoudoirs avec un débattement supplémentaire d’une vingtaine de millimètres.
Nous avons quatre vis M8 de chaque côté afin d’assurer la bonne fixation de ces appuis-bras.

Si jamais il nous prend l’envie de retirer les accoudoirs sans vouloir toucher à cet écartement, nous avons deux vis spécifiques au montant dudit accoudoir.

Un tissu noir vient isoler la mousse prenant place à l’intérieur de l’assise au sein du châssis en acier.
Tout comme pour le dossier, cette mousse est à base de Polyuréthane avec une densité variant de 75 kg/m3 (dossier) à 65 kg/m3 (assise).
Ces chiffres pourraient nous faire croire que le fauteuil risque d’être excessivement ferme. Cependant, cela traduit principalement sa durée dans le temps et elle ne se tassera pas aussi facilement qu’une mousse de faible densité.
De plus, nous avons d’autres éléments qui jouent sur la notion du confort comme les pièces disposées sous l’assise. Le type de revêtement est aussi influent en fonction de son épaisseur et de la façon dont il est installé sur la mousse. En effet, plus le similicuir est tendu, plus il bride le rôle de la mousse qu’il recouvre (c’est le cas pour Noblechairs).

Sur tout le périmètre de l’assise, on note la présence d’un cadre tubulaire toujours en acier, sur lequel viennent s’agrafer les différentes parties du similicuir afin d’assurer la tension adéquate.
Cela afin d’éviter d’avoir des plis tout en gardant une certaine souplesse.

La partie centrale et plane de cette assise revêt un similicuir doté de micro perforation.
Tout comme pour le dossier, le but est toujours d’améliorer l’aération et donc d’optimiser le ressenti de confort.
On retrouve les mêmes motifs en forme de losange engendrés par les lignes obliques des surpiqûres.

Ces dernières ne couvrent que les 2/3 arrière de l’assise, la partie avant étant exempt de tout fil… Mais on garde le similicuir microperforé.

Les surpiqûres engendrent ici aussi des petits coussinets d’air.

Tandis que la partie antérieure présente un large renflement venant ainsi relever un peu plus nos cuisses.

Nous distinguons mieux l’accentuation de ce relief sur cette photo, comme si la marque avait inséré un coussin spécifique sous le similicuir.

Les renforts latéraux s’habillent aussi de ce similicuir microperforé…

Tandis que la bordure revêt le similicuir imitant les fibres de carbones.

Les côtés de l’assise sont revêtus d’un similicuir plus classique imitant le cuir de vachette avec son grain spécifique.
Malgré la présence du PVC imitant les fibres de carbone, Oraxeat parvint à soigner la mise en place de chacune des pièces de similicuir sans qu’aucune d’elles vienne à former de faux plis.
L’assise jouit d’une bonne finition tant au niveau des coutures que des surpiqûres.

Le TK1000 arbore un dossier plus large que le MX800, mais reprend, cependant, la même assise avec les renforts nettement relevés et le concept rendant indépendante l’assise de ces renforts.
Ce concept permet de découpler la tension du similicuir en place sur l’assise par rapport au similicuir installé sur les renforts. En raison de la verticalité de ces derniers, nous n’aurions pu avoir un tel angle dans la mise en place du similicuir sans ce procédé.
Oraxeat prend une tout autre direction avec le XL800. L’assise est plus large et les renforts latéraux sont, surtout, nettement plus évasés. Du coup, la surface de l’assise se révèle plus plane sur toute sa largeur.
La marque n’a plus besoin d’avoir recours au concept présent sur le MX800 et TK1000 et nous n’avons donc aucun découplage de l’assise par rapport aux renforts.

Chaque renfort ne présente qu’une légère inclinaison de 27° par rapport à l’horizontale !
Nous sommes bien loin des renforts de l’assise du MX800 qui se présente quasiment à angle droit.
De ce fait, nos cuisses se retrouvent plus à l’aise sur l’assise du XL800, pouvant vaquer tranquillement sur les bords sans être contraint à demeurer au centre de l’assise.

Le bord antérieur de l’assise est doté d’une épaisseur de 12 cm.
L’angle arrondi favorise le confort de la face postérieure de nos cuisses.

Tout comme le fait que l’ensemble de l’assise relève légèrement les cuisses vu que nous avons seulement 7.5 cm d’épaisseur sur le bord arrière de cette assise

Sur cette vue de profil, on devine bien la pente engendrée par la découpe de la mousse polyuréthane insérée dans le cadre en acier.

Le XL800 reprend les accoudoirs “4D” du MX800 ou du TK1000.
Ils ont une structure en plastique et s’insèrent sur un montant en aluminium.
Le plateau, de forme rectangulaire, mesure 270 mm de long sur 100 mm de large.

Les coins sont arrondis et les bords biseautés. La surface réellement plane est réduite à 230 mm sur 80 mm.

Le plateau est doté d’une épaisseur de 25 mm.
Sa structure interne en plastique est recouverte de polyuréthane…

… Qui lui confère un minimum de souplesse qu’apprécieront nos coudes, plus qu’une simple structure entièrement en plastique dur.

Comme une majorité des fauteuils “Gaming” qui entrent dans la catégorie haut de gamme, les accoudoirs du XL800 se révèlent donc être réglables dans 4 directions d’où la notion de concept “4D”.
Un premier bouton prend place sur le haut de la partie externe du montant de l’accoudoir.

En soulevant celui-ci, nous allons modifier la hauteur du plateau.
Nous avons un ajustement sur 80 mm ce qui permet de passer le plateau d’une hauteur de 280 mm par rapport à la base de l’assise jusqu’à 360 mm.
On totalise 7 crans d’arrêt.

La position haute permet de visualiser la structure interne en aluminium du montant, aluminium anodisé noir.

En appuyant sur le bouton situé dans le coin avant et interne du plateau, nous allons pouvoir déplacer le plateau plus ou moins en avant.

Nous avons un débattement total de 50 mm.
25 mm vers l’avant et 25 mm vers l’arrière par rapport au montant central, avec la présence de 5 crans d’arrêt.

Un troisième bouton placé au milieu du bord interne, sous le plateau, permet de mouvoir ce dernier latéralement, dans le sens de sa largeur.

Nous avons un ajustement total de 20 mm. +10 mm ou -10 mm par rapport au montant central avec une position centrale.

La dernière direction est une rotation du plateau sur son montant d’environ 40°, sous la forme de trois positions : -20°, 0° et +20°.
Là, point de demi-mesure ni de bouton de déclenchement… On tourne le plateau en forçant dessus dans un sens ou dans l’autre.

Dernier élément du fauteuil : le système d’articulation du dossier sur l’assise.
Deux longerons en acier prennent en charge le dossier.
L’attache de gauche est totalement libre.

Tandis que celle de droite, dont la base est dotée de multiples crans d’arrêt repartis sur un arc de cercle, est assujettie à une manette dotée d’un système de ressort sous tension qui permet d’ajuster l’inclinaison du dossier.
Les caches en plastique arborent quelques motifs dotés d’un très léger relief. On remarque surtout l’absence de l’axe central de l’articulation tel qu’on peut le voir sur le MX800 ou sur d’autres fauteuils.
On comprend alors le nouveau design des caches du XL800 dépourvu de l’extension visant justement à dissimuler cet axe central.

On note aussi que la structure en acier du longeron droit est différente de celle du longeron gauche.
En effet, la marque a carrément renforcé l’épaisseur de ce longeron.

La manette en acier dispose d’un manchon en plastique doté de bords arrondis, moins anguleux que la manette du MX800.
Nous apprécions surtout le fait que la marque ait aussi légèrement éloigné la poignée de l’assise permettant une meilleure prise en main que celle du MX800 que nous trouvions un peu trop proche de l’assise.
La forme plus compacte du carénage en plastique de l’articulation joue aussi en faveur du XL800.

Il est fortement déconseillé de faire “mumuse” avec la manette lorsque le fauteuil n’est pas encore assemblé.
D’une, le longeron se rabat immédiatement contre l’assise dès que l’on relève cette manette et si vous avez laissé trainer la main dans la direction qu’a pris le longeron… Aïe…
De deux, il faut que ce longeron reste à 90° par rapport à l’assise pour faciliter la fixation du dossier.
