Le fauteuil :
Nous voilà avec notre fauteuil MX850 complètement monté, dans sa version avec ses surpiqûres grises.
Le fauteuil se révèle plus sobre et plus discret que le MX800. L’absence des passages de sangles y est pour beaucoup dans cette constatation.
De plus, Oraxeat ne joue plus sur la couleur du similicuir afin d’harmoniser le style du fauteuil, laissant aux surpiqûres le soin d’apporter la (discrète) petite touche de couleur.
On peut trouver que le fauteuil arbore un bon nombre de ces surpiqûres mettant en avant les motifs en losange sur les zones de contact.
Dans tous les cas, nous apprécions l’aspect embouti du logo de la marque sur le similicuir moins accrocheur, moins tape-à-l’œil que la broderie en couleur du MX800.
Tel quel, notre MX850 présente un style analogue au fauteuil Hero de Noblechairs, si ce n’est que le cuir retourné des bordures est remplacé par une imitation de fibres de carbone entrelacées.

Cependant avec l’ajout des coussins, cela change la donne !
Vu leurs dimensions, on comprend vite comme le style vient de se modifier.
Rien n’est plus simple que d’installer ces coussins sur le MX850.
On commence par le coussin des lombaires que nous déposons tout simplement contre le dossier, son bord inférieur reposant sur l’assise en l’absence de sangles.
Puis on installe celui des cervicales en glissant la sangle par le haut du dossier et puis c’est tout.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre MX850 sous tous ses angles .
Nous le trouvons fort sympathique tout en étant… Tout en restant interloqués par la taille des coussins !
Au moins, ce ne sont pas les sangles du coussin des lombaires qui viennent dénaturer la face externe du dossier.

Le soutien dédié à notre nuque demeure moins imposant que celui du XL800, on tout du moins nettement moins large comme nous pouvons le constater sur cette juxtaposition.
En l’absence d’ouvertures au niveau du dossier, le coussin des cervicales ne peut s’installer qu’en passant la sangle élastique par le haut du dossier.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Oraxeat n’équipe pas la sangle d’un système d’attache rapide.

Par contre, nous pouvons ajuster la longueur de la sangle pour éviter qu’elle ne tire trop sur ses points d’attache au niveau du coussin.
Les personnes mesurant moins de 1.70 m devront certainement se passer de ce coussin qui ne pourra pas se positionner au niveau de leur nuque.
A moins d’apprécier le fait d’avoir le coussin juste au niveau de la tête, tel un oreiller.

Sa forme ergonomique permet de bien caler notre nuque qui appréciera le confort que fournit la mousse à mémoire de forme.
On n’oublie pas le contact chaleureux du tissu en microfibre, qui est nettement plus agréable que le tissu présent sur le fauteuil Nitro Concepts X1000.

A notre connaissance, c’est Oraxeat qui fut la première marque à proposer un soutien lombaire disposant de telles dimensions.
Un concept repris par Corsair avec son T3 Rush ou Nitro Concepts et son X1000.
En l’absence de sangles, cela implique que le coussin ne peut reposer qu’avec son bord inférieur au contact avec l’assise. On ne peut pas non plus essayer de le coincer entre les renforts latéraux.
Ce coussin est nettement plus grand qu’un soutien classique, ne serait-ce qu’en hauteur avec ses 320 mm.

Ce coussin arbore une ergonomie particulière avec la présence d’une large gouttière centrale se propageant sur toute sa hauteur et ses bords latéraux revenant sur nos flancs.
On peut voir sur cette photo que l’épaisseur du coussin implique le fait que les renforts latéraux du dossier deviennent accessoires.

La matière en polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface plane dudit plateau reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras.
Les montants nous ont paru relativement bien positionnés par rapport à l’assise, peut-être un peu trop en avant.

Néanmoins, nous allons profiter des nombreux réglages dont ils disposent et notamment le fait que nous pouvons positionner le plateau plus ou moins en avant.
Le concept “4D” permet un ajustement en hauteur, dans le sens longitudinal ou transversal et en modifiant leur orientation sur une amplitude de 45°.
Bref ! De quoi ajuster la position des plateaux aux petits oignons.
Je dois avouer qu’une fois que l’on a goûté à ce genre de réglages, on ne peut plus s’en passer.
A noter que nous n’avons que très peu de jeu sur ces accoudoirs, le minimum permis pour rendre les différents réglages souples et sans point dur.

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise de 90° à 160° !
Nous avons donc une amplitude de 70° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier. De quoi avoir l’impression de tomber à la renverse si nous n’effectuons pas cette manœuvre avec douceur tout en accompagnant le dossier.
A ce propos, la notice d’utilisation préconise de garder les pieds sur le sol afin d’éviter toute culbute en arrière.
Il est aussi préférable de bloquer le mécanisme de bascule de l’assise et ainsi ne pas rajouter les 20° supplémentaires que permet ledit mécanisme.
En appliquant ces règles de sécurité élémentaires, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable !

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé 16 crans d’arrêt. Ces derniers sont très bien marqués.
Le retour du dossier à sa position initiale n’est pas aussi freiné que l’on pourrait penser. Du coup, si nous ne raccompagnons pas le dossier dans sa position verticale, on doit s’attendre à une bonne petite claque dans le dos.

La manette est agréable à manipuler ne présentant aucune arête saillante.
Sa position a été revue par rapport à celle du MX800 et nous ne sommes plus gênés par les bords de l’assise pour la manipuler.
Elle nous parait juste un peu courte pour la prendre entièrement dans notre main sans que l’auriculaire se retrouve contre le carénage plastique de l’articulation.

Contrairement à un mécanisme de bascule que l’on peut trouver sur les modèles XL800 ou même MX800, le mécanisme du MX850 ne dispose que d’une seule manette.
Elle se positionne sur le côté droit du fauteuil non loin sous la manette d’inclinaison du dossier
Elle propose deux fonctions.

En basculant la manette vers le haut, on interagit sur le piston du vérin pneumatique.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude de seulement 80 mm, ce qui demeure inférieur à la majorité des fauteuils “Gaming”. Les modèles XL800 ou MX800 disposent d’une amplitude de 100 mm.
Nous avons mesuré la position la plus basse à 45 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise (à vide), la position la plus haute remonte le tout à 53 cm du sol. Nous sommes bien loin des mesures relevées sur le XL800 (50 à 60 cm) ou même d’un X1000 de Nitro Concepts (46.5 à 56 cm).
C’est la position haute qui nous semble trop limite et le fait qu’Oraxeat ait aussi changé le diamètre des roues (60 mm au lieu de 75 mm) n’arrange pas cet état de fait.
Pour rappel, le vérin peut supporter un poids maximal de 150 kg.

Lorsque nous déplaçons latéralement la manette, en rentrant celle-ci sous l’assise, nous accédons au blocage de la bascule de l’assise.
Cette dernière reste bloquée dans sa position initiale, à 0°, une fois que la manette est rentrée.
Cependant, nous ne pouvons pas bloquer l’angle de bascule de l’assise sur d’autres positions intermédiaires comme sur les fauteuils haut de gamme.

Une fois la manette sortie, la bascule est active.
L’assise bascule plus ou moins sur les 20° d’amplitude.
Nous pouvons jouer sur la molette qui contraint plus ou moins le ressort assujetti à cette bascule.
Plus on contraint le ressort (“Tight”), plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte (“Loose”), plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Le mécanisme de bascule demeure pour autant moins sensible que le mécanisme plus évolué qui prend place sur les modèles XL800 ou MX800.
Conformément à la conception de ce dernier, l’effet “Rocking Chair” se déclenche plus facilement.

Sur le MX850 le point de bascule se situe au niveau du vérin qui tombe à la verticale de notre fessier et donc de notre corps. Alors que le point de bascule d’un XL800 (animation ci-dessus) se situe nettement plus en avant, totalement décalé de la position du vérin.
Ainsi, un léger appui de notre dos sur le dossier du fauteuil suffit à faire basculer l’assise, tandis que pour faire basculer l’assise du MX850 il faut s’aider des pieds pour se “projeter” un peu plus en arrière.
Néanmoins, nous avons constaté que le déclenchement de bascule se révèle plus souple qu’avec le X1000 (Nitro Concepts) ou le T3 Rush (Corsair) disposant du même mécanisme basique.

L’aspect général du MX850 demeure qualitatif, les finitions sont fort correctes.
Nous apprécions le soin apporté aux assemblages des différentes pièces en similicuir. Notre exemplaire ne laisse apparaître aucun défaut, tant au niveau des coutures que de l’agencement de ces pièces en similicuir.
Les diverses broderies sur les coussins et les surpiqûres disposées sur le fauteuil sont impeccablement réalisées sans qu’un fil vienne à trainer.

Le similicuir est moins souple à mettre en œuvre qu’un revêtement en tissu. De ce fait, la marque doit prêter plus d’attention afin de bien plaquer le revêtement sur le rembourrage en mousse. D’autant que le similicuir imitant l’entrelacement des fibres de carbone se révèle un peu plus rigide que les autres textures.
De plus, Oraxeat multiplie le nombre de pièces à assembler entre elles, justement en variant les textures ce qui ne facilite pas la tâche. La profondeur des coutures permet d’optimiser la tension appliquée sur le similicuir.
A ce propos, on note au niveau de la partie arrière de l’assise, que le rembourrage forme une légère cuvette dans le but d’améliorer le confort lorsque nous prenons place sur le fauteuil.
L’application du similicuir demeure d’ailleurs plus souple dans cette zone.

Par ailleurs, nous constatons que la mise en place du revêtement sur l’assise nous parait plus souple, moins tendue que sur un fauteuil Noblechairs.
De ce fait, l’assise va se montrer moins ferme que celle du fauteuil allemand.

Et me voici, moi, cucmag, avec mes 1.85 m et mes 88 kg à la dernière pesée… Histoire de donner un ordre d’idée sur mon gabarit.
Ma morphologie est plutôt en forme de “H” (120 cm de tour au niveau des épaules, 108 cm au niveau du ventre et 110 cm au niveau des hanches).
Le dossier se révèle par contre plus ferme que l’assise, mais le but est de fournir une posture bien droite et c’est l’utilisation des coussins qui va déterminer autant cette posture que le confort qu’ils pourront apporter.
De plus, la taille et la disposition des renforts latéraux que ce soit au niveau des lombaires ou des épaules contribuent aussi au ressenti du confort que propose le MX850, cela dépend bien sûr de notre morphologie.

Voici une photo indiquant la position du soutien lombaire ainsi que celle du coussin, venant bichonner ma nuque, en adéquation avec ma taille.
En même temps, nous sommes quelque peu limités dans l’ajustement des deux coussins sur le MX850.
Le soutien lombaire ne peut donc que reposer sur l’assise et nous ne pouvons que très peu descendre le coussin des cervicales. Mais bon, il s’avère qu’avec mes 1.85 m j’ai encore un peu de marge dans l’ajustement en hauteur de ce dernier.

L’écart entre les renforts latéraux au niveau du bas du dos me laisse encore un peu de marge pour ne pas sentir leur présence tout contre mes flancs.
Sur cette photo, le soutien des lombaires est absent.

La question ne se pose plus dès lors que l’on installe ce coussin.
Comme on peut le voir, même si mon dos écrase la mousse à mémoire de forme, je demeure à distance des renforts latéraux et non plus calé tout contre le dossier.

Les deux coussins en place, en me tenant bien droit assis sur le MX850, ma nuque vient au contact du coussin des cervicales pour peu que je laisse le dossier quasiment à 90°.
Par contre dès que j’incline ce dernier, ma tête se décolle du coussin tout comme mes épaules des renforts qui leur sont dédiés. En même temps, je vais reprendre mes mauvaises habitudes et avoir tendance à m’avachir quelque peu, relâchant cette posture “idéale” pour le bien de ma colonne vertébrale.

En retirant le soutien des lombaires, je peux alors me caler bien au fond du dossier.
Cependant, si je veux que le bas du dos reste en contact avec la partie basse du dossier, force est de constater que je vais avoir tendance à me vouter.
Si au contraire, je reste bien droit, le bas du dos décolle du dossier et en l’absence du soutien des lombaires, la posture n’est pas des plus confortables.

Certes, en mettant en place ce fameux coussin, mon bassin se décale un peu plus en avant en raison de son épaisseur.
Mais je dois dire que sans lui, je ne peux naturellement adopter cette position droite que préconise la médecine. Une fois intercalé entre le dossier et mon dos, ce dernier s’appuie d’une manière efficace tout contre ce soutien.
La mousse à mémoire de forme dont il dispose garantit un confort nettement plus agréable que les coussins des autres fauteuils que j’ai pu tester. Elle se révèle être bien souple, n’agissant pas comme une barre dans le dos comme avec certains coussins.
Bien au contraire, il épouse parfaitement ma morphologie sans exercer de points durs.
De plus, en cette période hivernale, il apporte un confort supplémentaire avec cette sensation de chaleur que ne peut fournir le similicuir.
En général, je n’apprécie pas la présence de ce genre de coussin, mais avec le MX850, il me parait indispensable.
Bien sûr, nous entrons dans un domaine totalement subjectif et chacun de nous trouvera son confort avec ou sans cet accessoire.
J’ai évoqué le fait qu’en sa présence, le bassin se décale plus en avant. Toutefois, l’assise du MX850 s’avère plus profonde de 20 mm que celle de mon fauteuil actuel (Epic de Noblechairs).
Du coup, mes cuisses demeurent encore bien en place, à tel point que sans le coussin mes mollets viennent au contact du bord antérieur de l’assise (ce qui n’est pas non plus des plus agréables).

J’ai aussi évoqué qu’en l’absence de sangles, le soutien des lombaires ne peut que reposer sur l’assise.
C’est bien le cas quand je ne suis pas assis sur le MX850, mais je peux tout à fait ajuster sa position en hauteur en le bloquant avec le bas de mon dos.
C’est d’ailleurs ce que je fais pour qu’il coïncide parfaitement avec la courbure de ma zone lombaire, ne s’appuyant pas trop sur la zone de mes sacro-iliaques.
La souplesse de la mousse implique que le coussin se retrouve écrasé et ne va pas bouger lors des mouvements que j’effectue avec la partie haute de mon dos, notamment quand je me penche pour taper sur le clavier et rédiger cet article (eh oui, les mauvaises habitudes demeurent tenaces).

Je n’ai pas du tout l’impression de me sentir engoncé dans ce fauteuil, il me parait bien proportionné par rapport à ma morphologie.
La notion demeure ici aussi totalement subjective. Certains préfèrent justement ce genre de contact et d’autres préfèrent se sentir moins à l’étroit.
Au niveau de mes épaules, les renforts spécifiques ne gênent aucunement.
La position des accotoirs me satisfait pleinement.

Sans parler du mécanisme de bascule basique qui prend place sous l’assise, le gros défaut de ce fauteuil est la position haute de l’assise qui demeure trop… basse !
Là où mon fauteuil Epic de Noblechairs monte à 55 cm du sol, le MX850 se limite donc à 53 cm. Cette petite différence suffit à ne pas me permettre de bien prendre place en face de mon bureau dont le plateau culmine à 76 cm.
Un comble pour un fauteuil qui, comme le spécifie Oraxeat sur son site, se destine à des personnes dont la taille se situe entre 1.75 m et 2 m.
Il faut reprendre le vérin du MX800 ou XL800 et ses 100 mm d’amplitude sans oublier le fait que la marque a aussi remplacé les roues de 75 mm de diamètre par des roues de 60 mm.
Qu’en est-il de la partie inférieure de mon corps ?
Il s’avère que c’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens. Cela dépend aussi des goûts de chacun, aussi, certaines personnes préfèrent un contact bien ferme et d’autres un contact un peu plus souple. On oublie le côté trop souple, car il s’agit avant tout d’un fauteuil de bureau et non de salon.
La densité de la mousse est de 65 kg/m3, soit un peu plus que celle qui équipe les fauteuils Noblechairs réputés pour leur fermeté.
Nous rappelons que ce chiffre ne traduit pas la sensation de confort, mais est plutôt synonyme de durabilité. Plus la densité est élevée, plus la matière conservera ses propriétés initiales.
L’application du similicuir plus ou moins tendue ainsi que la disposition des sangles et des accessoires sous l’assise déterminent le confort que procure l’assise.
Le MX850 entre alors plutôt dans la catégorie “plus souple” et je peux vous affirmer que je note une réelle différence entre cette assise et celle du fauteuil que j’utilise régulièrement, un Epic Series de Noblechairs.
D’emblée, l’assise du MX850 s’avère plus accueillante pour notre royal postérieur, nettement moins ferme que son homologue allemand.
Quant à mes cuisses, je dispose d’une totale liberté. La faible inclinaison des renforts de l’assise ne vient à aucun moment gêner leur position me laissant même passer en position semi-tailleur. Une position que je ne peux adopter sur le MX800 tellement les bords de l’assise sont relevés.

Une chose est sûre, la position de relaxation du MX850 associé à la mousse à mémoire de forme présente au niveau des coussins font que je n’ai pas de mal à m’assoupir avant d’entamer la conclusion de ce test.

