Le fauteuil :
Nous voilà avec notre fauteuil S300 EX, dans sa version noire de chez noire, entièrement monté.
Sobre et discret ! Même si le style reprend la forme du siège baquet du sport automobile.
Les différents logos brodés sont tout juste visibles, tout du moins sur notre modèle.
On aime bien le style de ce fauteuil sans être trop tape-à-l’œil.
Si nous voulons un peu plus de couleur sans tomber dans le flashy, les modèles Noir/Blanc ou Noir/Rouge devraient nous satisfaire.
La version Carbon/Black optimise clairement le côté élégant du fauteuil avec son imitation de fibres de carbone présente sur les bords et ses petites touches de rouge vermillon au niveau des différents fils utilisés pour les surpiqûres et certaines broderies (la flamme).

Il ne reste plus qu’à disposer les coussins.
On commence par le coussin des lombaires. On détache les sangles. On fait glisser les sangles inférieures entre l’assise et le dossier et l’on fait passer les sangles supérieures par les ouvertures.
On rattache les sangles et nous ajustons la hauteur du coussin.
Puis on installe celui des cervicales soit en glissant la sangle par le haut du dossier, soit en passant la sangle (vu qu’elle est détachable) par les ouvertures du dossier. La position de ce coussin dépend de la taille de la personne qui prend place sur le S300 EX.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre S300 EX “Stealth Black” sous tous ses angles .
Plutôt sympathique !
Bon, c’est sûr, les sangles dénotent quelque peu… En attendant d’avoir un soutien lombaire intégré au dossier, si l’on veut que le coussin lombaire tienne sa position, la marque n’a pas d’autres choix que de lui coller ces bretelles.
Le revêtement constitué uniquement de similicuir de couleur noire apporte la touche de sobriété. Il est sûr que notre modèle est même plus que sobre, le logo présent sur le coussin des lombaires passe presque pour un intrus.

Le S300 EX s’adapte à un bon nombre de tailles. De ce fait, le coussin des cervicales peut s’installer en passant la sangle élastique par les ouvertures.
Le logo Nitro Concepts brodé sur le haut de ce dossier est alors secondé par la flamme brodée sur le coussin.

Une flamme que l’on retrouve sur la face externe du dossier.
La distance séparant les deux orifices du passage des sangles évite que la sangle de notre coussin des cervicales ne soit trop tirée.
Cette position convient aux personnes dont la taille se situe entre 1.60 m et 1.75 m.

Avec mes 1.85 m, je place le coussin un cran au-dessus, en passant la sangle par le haut du dossier.
La limite basse est alors dictée par l’élargissement du dossier au niveau des épaules.

Le coussin placé assez bas de cette manière, ma nuque tombe pile-poil sur ce dernier. D’autant que ma morphologie (un peu voûtée…) implique que, sans ce coussin, je ne peux pas reposer naturellement la tête sur la partie haute du dossier.
Il me faut alors la “projeter” en arrière, une position qui ne demeure pas des plus confortables.
Cependant, l’épaisseur du coussin mériterait quelques millimètres de plus pour mieux caler ma nuque, mais cela n’engage que moi et ma morphologie.

En ce qui concerne le coussin des lombaires, on peut ajuster sa position en hauteur en jouant sur les sangles. Attention pour autant de ne pas tirer directement dessus !
Même si les points d’attache des sangles sont doublés, nous avons vu que le maillage nous semble plutôt léger. Il est conseillé d’accompagner le coussin tout en soulageant ces points d’attache.

La hauteur dépend de notre propre morphologie et chacun ajustera la position en conséquence.
Cependant, il y a un ajustement sur lequel on ne peut intervenir, c’est la profondeur du soutien lombaire. Nous sommes du coup dépendant de l’épaisseur du coussin et de la densité de sa mousse.
C’est souvent sur ce point que le bât blesse… Enfin, c’est en tout cas un avis personnel et donc totalement subjectif, mais je trouve que le coussin me gêne plus qu’autre chose.
Ses dimensions en largeur et en hauteur me semblent bien proportionnées, mais son épaisseur fait que je ne suis pas réellement à l’aise. Il se peut aussi qu’il me faille un certain temps d’adaptation et pareil, par la suite, je reviendrai sur mes propos…
Une mousse moins ferme me conviendrait un peu plus. Toute la difficulté sur ce genre de coussins est qu’ils ne soient pas dotés d’un réglage au niveau de leur épaisseur voire de la densité de leur rembourrage.
Un défaut récurrent sur la plupart des fauteuils de ce type.

Par contre, si je le retire et que je me tiens bien droit dans le fauteuil, le bas de mon dos se plaque quasiment contre la paroi du dossier tout en ayant les omoplates en contact avec la partie médiane du dossier.
Tout juste je peux passer une main entre le dossier et ma région lombaire.
La surface de contact présente une forme relativement plane comme en témoignent les sangles se plaquant sur celle-ci tout en remontant vers leurs passages attitrés.
Du coup, je vais plutôt avoir tendance à laisser le coussin des lombaires dans un tiroir… Au moins, nous ne verrons plus les bretelles passer à l’arrière du fauteuil.

La matière en Polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface dudit plateau reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras.

Dotés du concept 3D, nous allons pouvoir ajuster les accoudoirs dans “tous les sens” !
En hauteur, en avant ou en modifiant leur orientation de + à – 15°.
Bref ! De quoi ajuster la position des plateaux aux petits oignons, et ce afin que nos coudes reposent sereinement dessus. Je dois avouer que c’est un confort auquel je n’ai pas eu de mal à m’habituer.
Il manque le réglage en écartement du plateau que disposent les accoudoirs dotés du concept 4D, présents dans les fauteuils haut de gamme. Cependant, nous avons toujours la possibilité de jouer sur l’écartement grâce à la forme oblongue de leurs points de fixation situés sous l’assise.
Une fois cette distance entre les accotoirs réglée, en général, nous n’avons plus à y revenir.
A noter que nous n’avons que très peu de jeu sur ces accoudoirs, le minimum permis pour rendre les différents réglages souples et sans point dur.
Par contre… Nous déplorons l’absence du bouton qui bloque l’ajustement en avant ou en arrière de chaque plateau… Car dès qu’on se lève du fauteuil, nous le faisons généralement en prenant appui sur les accoudoirs et que se passe-t-il ?
Les plateaux ont tendance à avancer ou à reculer à ce moment ! Ce qui modifie à chaque fois le réglage initial…
Damned !

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise en passant de 90° à 135°.
Nous avons donc une amplitude de 45° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier.
Avec les 14° de basculement de l’assise, on se retrouve la tête bien en arrière, la nuque repose confortablement sur son coussin spécifique tandis que les jambes restent quelque peu ballantes.
Cependant même le dossier incliné à 135° et la bascule de l’assise laissée libre, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable !
Du moment que l’on reste un tant soit peu tranquille lors de l’inclinaison : on accompagne le dossier sans non plus se jeter vers l’arrière tout en levant les jambes, sinon c’est bien la culbute assurée.

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé 14 crans d’arrêt. Ces derniers sont bien marqués.
La course de cette manette est bien dosée, sur une vingtaine de degrés pour pouvoir accéder à l’inclinaison du dossier.
Le retour du dossier à sa position initiale est légèrement freiné par la base du dossier sur l’assise, de ce fait nous ne prenons pas de claque dans le dos.

Cependant, cette manette nous pose un petit souci.
Sa position est quelque peu trop rapprochée du bord de l’assise… On ne peut pas vraiment bien prendre en main la manette sans que le bout de nos doigts vienne heurter le bord externe de l’assise.
Ici aussi, la faute revient plus à l’évasement des renforts latéraux positionné un peu trop en arrière.

Contrairement à un fauteuil haut de gamme, le S300 EX ne dispose que d’une seule manette regroupant les deux fonctions : blocage de l’inclinaison de l’assise et réglage de la hauteur de cette assise.
Cette manette est accessible du même côté que celle permettant d’incliner le dossier, un peu plus en arrière et un peu plus bas tout en restant à portée de main.
Lorsque nous déplaçons latéralement la manette, nous accédons au blocage de l’inclinaison de l’assise.
Cette dernière reste bloquée dans sa position initiale, à 0°, une fois que la manette est rentrée.
Cependant, nous ne pouvons pas bloquer l’angle de bascule de l’assise sur d’autres positions intermédiaires comme sur les fauteuils haut de gamme.

Une fois la manette sortie, la bascule est active.
A ce moment, nous pouvons jouer sur la molette qui contraint plus ou moins le ressort assujetti à cette bascule.
Soit, on laisse le ressort de tension libre et, en fonction de notre position, le siège bascule plus ou moins sur les 14° d’amplitude.
Soit, on agit sur la tension dudit ressort en tournant la molette. Plus on contraint le ressort (“Tight”), plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte (“Loose”), plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Le mécanisme de bascule demeure pour autant moins sensible que le mécanisme plus évolué qui prend place sur des marques comme Noblechairs, Oraxeat ou Sharkoon.
De par la conception de ce dernier, la bascule se déclenche plus facilement.
La position du vérin pneumatique est globalement la même, quel que soit le fauteuil. Alors que le point de bascule du S300 EX se situe quasiment au niveau du vérin, celui du Sharkoon est nettement plus en avant.
Ainsi, un léger appui de notre dos sur le dossier du fauteuil suffit à faire basculer l’assise, tandis que pour faire basculer l’assise du S300 EX il faut s’aider des pieds pour se “projeter” un peu plus en arrière.

En basculant la manette vers le haut, on interagit sur le piston du vérin pneumatique.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude “record” de 130 mm. La position la plus basse est à 46 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise, la position la plus haute remonte le tout à 59 cm du sol.
Pour rappel, le vérin peut supporter un poids maximal de 135 kg.

L’aspect général du S300 EX demeure qualitatif, les finitions sont fort correctes.
Nous apprécions le soin apporté aux assemblages des différentes pièces de similicuir. Notre exemplaire ne laisse apparaître aucun défaut, tant au niveau des coutures ou de l’agencement de ces pièces de similicuir qui restent bien tendues.
Les broderies et les surpiqûres sont impeccablement réalisées et aucun fil ne vient à trainer.
L’emploi du nylon au niveau du pied ou la mise en place d’un mécanisme de bascule plus basique que sur le haut de gamme s’explique justement par la volonté de Nitro Concepts à proposer un fauteuil à un tarif plus abordable.
La marque a eu l’intelligence de garder le revêtement en tissu sur les coussins dont le contact avec la peau de notre nuque est plus agréable qu’un coussin en similicuir. Une autre façon de faire quelques économies.

Quel est notre, ou plutôt mon ressenti une fois assis sur ce S300 EX ?
Je me présente : cucmag, 1.85 m et 88 kg à la dernière pesée… Histoire de donner un ordre d’idée sur mon gabarit.
Ma morphologie est plutôt en forme de “H” (120 cm de tour au niveau des épaules, 108 cm au niveau du ventre et 110 cm au niveau des hanches).
Le dossier est assez large pour ma morphologie et je ne ressens aucune gêne que ce soit au niveau des épaules ou de mes flancs. Les renforts latéraux, notamment au niveau de la région lombaire, demeurent bien évasés.
Même sans le coussin spécifique qui me maintiendrait à distance de la surface de contact, le dos est alors bien plaqué contre le dossier et ces renforts restent à distance de mes flancs. Je n’ai pas du tout l’impression de me sentir engoncé dans ce fauteuil.

Mon dos ne se sent pas si mal, tout contre le dossier du S300 EX, mais qu’en est-il de la partie inférieure de mon corps ?
C’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens. Cela dépend aussi des gouts de chacun, ainsi, certaines personnes préfèrent un contact bien ferme et d’autres un contact un peu plus souple. On oublie le côté trop souple, car il s’agit avant tout d’un fauteuil de bureau et non de salon.
Quand je m’assieds sur le S300 EX, ma première impression est une sensation de fermeté ! Une fermeté identique à celle que j’ai eu en testant le fauteuil Noblechairs.
Un confort quelque peu “spartiate” auquel je me suis habitué au fil du temps, mais il faut avouer que cela surprend au début.
Je vais donc avoir tendance à comparer le S300 EX à mon Epic Series que j’utilise depuis deux bonnes années.
Nous avons une densité de mousse identique, et ce même avec le S300, pourtant ce dernier se révèle doté d’une assise plus souple !
Cela est lié au type de revêtement qui contribue à cette sensation du confort, et le tissu, doté de fibres plus élastiques, offre moins de contraintes sur la mousse que ne le fait le similicuir bien plus tendu.

Cependant cela se limite à cette sensation de fermeté car les bords relevés du S300 EX ne sont pas réellement identiques au Noblechairs. Les deux modèles disposent de renforts relativement evasés mais ceux de l’assise du S300 EX, tout en etant aussi prononcés sont nettement plus en arriere, ce qui donne encore plus de liberté à mes cuisses.
Il est certain qu’elles sont nettement moins calés que sur le MX800 d’Oraxeat…
Par contre l’assise du S300 EX demeure certes larges mais pas assez profonde, j’ai cette impression avec mes 1.85 m qu’il manque 2-3 centimètres pour mes grandes cuisses.

J’ai aussi écarté les accoudoirs pour éviter que les montants en plastique ne viennent frotter contre le similicuir, mais il s’avère que ce n’est pas une bonne idée et du coup les plateaux sont un peu trop éloignés et ne tombent pas bien sous mes coudes.

Dans l’ensemble, en prenant en compte ma morphologie, le S300 EX me laisse une bonne liberté de mouvement et il devrait encore plus convenir aux personnes un peu plus corpulentes.
Dans l’idéal, je pense que le fauteuil convient bien aux personnes mesurant 1.70 – 1.75 m.
Les personnes moins corpulentes vont peut-être se perdre un peu trop dans ce fauteuil. Il est aussi vrai que certains d’entre nous aiment mieux l’approche baquet du fauteuil et être bien calé entre les différents renforts que ce soit au niveau de l’assise, mais surtout au niveau du dossier. Cependant, trouver le fauteuil qui nous convient le mieux ne peut se faire qu’en testant soit même ledit fauteuil, chacun d’entre nous ayant ses propres exigences en la matière sans parler de la fermeté de l’assise.
Quant aux personnes mesurant moins de 1.60 m, le problème reste entier et se situe au niveau du dossier, car la tête ne dépasse pas la ligne des passages de sangles…
Du coup, le coussin des cervicales ne prend jamais place sur le fauteuil, car il va gêner plus qu’autre chose.

