L’alimentation :
Sorti de son écrin, le bloc demeure protégé d’un papier-tissu afin de préserver son carénage en aluminium.

A première vue, une Dark Power Pro 13 ressemble à la précédente version 12.
be quiet! reprend une construction tout en aluminium sur l’ensemble des parois du bloc, et ce notamment afin de se distinguer des Dark Power 13 (sans la mention “Pro”) qui disposent d’un carénage en acier.
La différence entre ces deux blocs s’effectue aussi au niveau des puissances proposées. La gamme Dark Power 13 ne va pas plus loin que 1000 W et il faut donc passer sur la gamme Dark Power Pro 13 pour accéder à une puissance supérieure.
D’ailleurs, be quiet! augmente légèrement cette puissance par rapport à la génération précédente de la Dark Power Pro avec 1300 W ou 1600 W contre 1200 W ou 1500 W.
Le bloc mesure 200 mm de profondeur. Sans que ce chiffre soit excessif, il n’en demeure pas moins que l’alimentation n’entrera pas dans tous les boitiers, ou du moins avec la cage HDD en place sous le cache-alimentation.

L’une des parois latérales présente le nom de la gamme ainsi que le logo de la marque.

Comme sur l’ensemble de la gamme Dark Power (“Pro” ou non), nous restons dans une version monochrome avec des lettres métallisées…

… Apposé sur la paroi en aluminium.
Un aluminium anodisé qui présente un bel aspect brossé venant renforcer le style élégant de cette alimentation.

C’est maintenant acté, la marque privilégie l’orientation du bloc avec sa face ventilée tournée vers le sol.

Comme en témoigne l’orientation de l’étiquette présente sur le côté opposé, qui va donc se voir du côté des coulisses de notre boitier PC.
On peut remarquer au passage qu’en sortie de boite les inscriptions métallisées sont protégées d’un film adhésif.

En fait, il ne s’agit pas d’un large autocollant, mais bel et bien d’une impression directe sur la paroi en aluminium.
En plus du logo de la certification 80+ Titanium, nous avons le tableau des caractéristiques électriques de notre Dark Power Pro 13 en 1300 W.

Comme à son habitude, be quiet! reste partisan du concept “rails multiples” et cette nouvelle version de la Dark Power Pro ne déroge pas à la règle avec 6 rails de 12 V.
Les deux premiers rails affichent 35 A :
- 12V1 : alimente la prise ATX (carte mère) ainsi que les périphériques.
- 12V2 : alimente les deux câbles CPU (P8)
Les deux rails suivants affichent 40 A :
- 12V3 : alimente une des 3 prises PCIe
- 12V4 : alimente une autre des 3 prises PCIe
Les deux derniers rails affichent 55 A :
- 12V5 : alimente une des 2 prises 12VHPWR (PCIe 5.0)
- 12V6 : alimente la seconde prise 12VHPWR (PCIe 5.0)
La troisième prise PCIe est alimentée par deux rails (12V3 et 12V4).
Pour cette raison, be quiet! préconise de brancher une carte graphique dotée d’une à deux prises d’alimentation PCIe sur cette troisième prise PCIe.
On tient compte de la construction du câble PCIe qui embarque deux prises PCIe 6+2 broches.

A l’arrière, une grille en nid d’abeilles occupe la quasi-totalité de la paroi.

Afin de conserver le style du bloc sur l’ensemble de ses parois, be quiet! habille cette grille d’une structure en aluminium brossé sous la forme de barreaux pour préserver le rôle d’aération de la grille.
Cette surcouche explique la longueur de la tige filetée des vis de fixation classiques ou celle des vis à main.

Un large interrupteur accompagne la prise secteur.
En comparaison avec la majorité des alimentations, on note que la Dark Power Pro 13 présente une prise secteur mâle de type IEC C20.
Généralement, les blocs sont équipés d’une prise mâle IEC C14. La différence entre ces deux connecteurs se situe au niveau de l’intensité qu’accepte ledit connecteur :
- C13 (femelle)/C14 (mâle) : Intensité de 10 à 15 ampères.
- C19 (femelle)/C20 (mâle) : Intensité de 16 à 20 ampères.
C’est le genre de prise que l’on trouve dans les appareils nécessitant un courant électrique de forte puissance.

La partie supérieure du bloc est vierge de toute inscription ou presque.

Nous avons une plaque en aluminium brossé disposant de vis fraisées à 6 pans qui se repartissent sur les 4 coins de la platine.

L’une de ces vis, située sur la partie arrière du bloc, est recouverte par la fameuse étiquette “Warranty void if removed” qui scelle l’ouverture du bloc.
Si l’on passe outre, on peut dire adieu à la garantie de 10 ans.
A noter que la première année propose un échange sur site (en Allemagne ou en France métropolitaine seulement).

La Dark Power Pro 13 propose une modularité complète des câbles.

Sur la partie gauche du bloc (bien au fond du cache-alimentation), nous avons les 6 connecteurs dédiés aux câbles des périphériques.
Comme à son habitude, be quiet! identifie les différentes prises ainsi que le rail 12V qui leur correspond :
- Drives : Périphériques (12V1).
- MB : Carte mère ATX (12V1).
- P8 : Carte mère CPU (12V2).
- PCIe : PCIe classique (12V3 et 12V4).
- PCIe 5.0 : 12VHPWR (12V5 et 12V6).

Elles sont suivies par les deux prises du câble ATX (“MB”).
Viennent ensuite, dans la rangée inférieure, deux prises CPU (“P8″).

On trouve aussi le petit connecteur 3-pins “OCK”.
Pour rappel, si la prise est laissée telle quelle, la Dark Power Pro 13 demeure dans son mode “rails multiples”.
Dès que l’on connecte (alimentation éteinte) le cavalier, on bascule sur le mode “simple rail”.
On peut aussi connecter la prise 3-pins de l’équerre “Overclocking” optionnelle (incluse dans le bundle). Ainsi on peut basculer d’un mode à l’autre sans avoir à ouvrir le boitier PC.
Cette bascule ne peut se faire que lorsque le PC est éteint.

Du côté des coulisses, nous avons les 3 prises PCIe classiques dont une combine les deux rails 12V qui leur sont alloués.
On termine par les deux prises PCIe 5.0 (12VHPWR).
Ce sont ces deux dernières prises qui différencient une Dark Power Pro 13 de la Dark Power Pro 12.
be quiet! vient simplement de mettre à jour son vaisseau amiral afin de respecter le cahier des charges de la norme ATX 3.0.

Dans le manuel d’utilisation, un tableau nous renseigne sur la puissance maximale qu’est capable de délivrer la Dark Power Pro 13 au niveau de ces prises PCIe 5.0.
Dans un premier temps, on constate que cette gamme d’alimentation dispose de deux prises de ce genre contre une seule prise sur la Dark Power 13 ou la Pure Power 12M.
La Dark Power Pro 13 est physiquement (et techniquement) capable d’alimenter deux cartes graphiques de nouvelle génération disposant de cette connectique 12VHPWR, voire une carte graphique qui possède deux connectiques 12VHPWR (comme la RTX 4090 HOF de Galax).
La puissance maximale délivrée sur une seule prise PCIe 5.0 est de 600 W, et ce que ce soit dans le mode “simple rail” ou dans le mode “rails multiples”.
Lorsque les deux prises PCIe 5.0 sont utilisées, la puissance maximale délivrée sur l’ensemble de ces deux prises varie en fonction de la puissance de la Dark Power Pro 13 :
- Dark Power Pro 13 1600 W : 1000 W max.
- Dark Power Pro 13 1300 W : 800 W max.
Le seul impératif est que l’alimentation soit configurée dans son mode “simple rail”.

La Dark Power Pro 13 reprend le concept de la large grille occupant la quasi-totalité de la paroi inférieure du bloc vu sur l’ensemble de la gamme Dark Power.

Une grille à fines mailles qui occupe toute la surface ventilée.
Une armature en plastique court sur la périphérie et assure sa fixation au sein des parois en aluminium.

Le style est bien loin des autres alimentations de la marque !
On devine tout juste à travers les mailles la présence du ventilateur qui se charge de refroidir les composants électroniques.

Avant toute chose, en procédant au démontage de l’alimentation, nous faisons une croix sur la garantie de 10 ans. En effet, le scellé part en miettes dès que nous commençons à le décoller.
Démonter la Dark Power Pro 13 n’est pas des plus classique.
En général, nous avons juste 4 vis et nous séparons les deux parties du carénage.
Sur ce modèle, le carénage en acier laisse sa place à des parois en aluminium s’emboitant les unes aux autres.
On commence par retirer les 6 vis qui maintiennent la paroi associée aux prises des câbles modulaires.
Petit aparté, be quiet! a dû s’apercevoir que le scellé n’était pas disposé sur la bonne vis pour empêcher le démontage (partielle) du bloc sur la précédente génération. La marque a donc rectifié le tir sur cette nouvelle alimentation.

Nous faisons coulisser la grille Mesh qui filtre l’entrée d’air au niveau du ventilateur.
Pour rappel, l’armature de cette grille est en plastique et s’insère sous les rebords des parois latérales qui font office de glissières.

Le ventilateur qui équipe notre alimentation est un Silent Wings 3.
Cependant, il se présente en “pièces détachées”.
En effet, on constate que le cadre du ventilateur demeure indépendant des pales. Il se divise en deux parties fixées sur les parois du bloc.
On note que le cadre garde la forme en corolle du Silent Wings 3 de la version boite, si ce n’est que l’aspect en entonnoir est nettement plus prononcé sur les quatre coins du cadre. Cette forme particulière permet d’augmenter le flux d’air tout en réduisant les turbulences indésirables.

On retire une première partie du cadre ce qui permet d’accéder à la fixation des pales du ventilateur.

Ces pales sont montées sur trois longues entretoises prenant place sur le PCB.
Trois vis les maintiennent sur ces entretoises.

On peut noter que la vitesse maximale de ce Silent Wings 3 monte à 2600 tr/min.
Nous retrouvons l’aspect caractéristique des pales présentant les stries qui ont pour but d’optimiser le flux d’air tout en réduisant le niveau sonore.
Le moteur à 6 pôles tout comme le roulement FDB (Fluid Dynamic Bearing) jouent aussi un rôle dans la diminution du niveau sonore et optimisent la fiabilité dans le temps en réduisant les vibrations.

La vitesse varie en fonction de la charge comme définie par le tableau ci-dessous (la courbe affichée est spécifique à notre modèle en 1300 W qui diffère légèrement du modèle en 1600 W).
Comme à son habitude, be quiet! configure sa ventilation afin qu’elle demeure constamment en mouvement.
Jusqu’à 50 % de charge, la vitesse du ventilateur demeure faible (525 tr/min relevé), toutefois cela permet de garder un minimum de souffle d’air dans le but de refroidir activement les composants électroniques contrairement aux alimentations disposant d’un mode hybride stoppant le mouvement des pales.
La vitesse augmente une fois le seuil des 60 % de charge franchi.
Nous avons constaté qu’au démarrage, le ventilateur tourne à vitesse élevée durant un laps de temps très court d’une à deux secondes.

Comme lors du désassemblage de la Dark Power Pro 12, nous n’avons pu continuer le démontage de la seconde partie du cadre, le bloc se montrant quelque peu récalcitrant et ne voulant pas forcer sur les parois, nous nous sommes arrêtés à ce stade.
La construction de la partie électronique demeure identique à celle que nous avions sur la Dark Power Pro 12.
La certification est toujours au niveau 80+ Titanium avec un rendement optimal de 94.9 % à 50% de charge (230 V).
Ce modèle n’a pas encore été testé par le laboratoire Cybenetics. On peut toutefois se référer sur la classification établie sur la Dark Power Pro 12 en 1500 W avec une certification d’efficacité énergétique de type Platinum (ETA 230V) et Titanum (ETA 115V).
L’alimentation bénéficie, comme la majorité des alimentations, des protections OVP/UVP/OCP/OPP/OTP/SCP et SIP.
Avec la génération 13 de la Dark Power Pro, le standard ATX passe dans sa version 3.0 avec l’intégration de la norme PCIe 5.0.
Ainsi, l’alimentation gère les pics de puissance (et ce, jusqu’au double de sa puissance nominale maximale (sur une courte période de 100µs)), comme définie dans les spécifications de cette norme ATX 3.0.
Toutefois, ces pointes de puissance (pour les cartes PCIe de 300 à 600 W) ne sont autorisées que lorsque le connecteur 12VHPWR est utilisé.
En effet, ces excursions de puissance au-delà des limites des alimentations ATX 2.xx, même très brèves, peuvent entraîner des dysfonctionnements de la carte ou du système, voire activer la protection contre les surintensités de l’alimentation (OCP) et donc une extinction du PC (à moins de posséder une alimentation d’une puissance plus que confortable, supérieure à 1000 W, plus enclin à absorber ces pics).
Rendez-vous sur le site EDC Intel ou tomshardware pour avoir un maximum de détails.
La construction de la plateforme est confiée au manufacturier CWT (Channel Well Technology).

On remarque l’absence totale de câble que ce soit sur la partie DC (Direct Current) de l’alimentation que sur sa partie AC (Alternative Current).
Un petit PCB est directement soudé aux différentes connectiques de la prise et de l’interrupteur.
Des bobines filtres EMC/EMI, dotées de leur protection en caoutchouc sont aussi présentes.
Conformément à son aspect Mesh, la grille participe à la réduction des interférences magnétiques.

Le gros radiateur se charge de dissiper la chaleur émise par les MOSFETs qui participent au module PFC (Correcteur du facteur de puissance). Ce dernier est d’une conception entrelacée ce qui minimise l’ondulation du courant d’entrée/sortie et réduit les pertes de conduction tout en optimisant l’efficacité.

Refroidi par ce radiateur de plus petite taille, nous avons les deux ponts redresseurs.

Ce PCB secondaire se charge de générer le circuit 5VSB contrôlé par un circuit intégré analogique.

Derrière le “mur” en cuivre, nous avons le PCB qui intègre la commande entièrement numérique de la Dark Power Pro 12.
Des unités numériques se chargent du convertisseur PFC (correction du facteur de puissance) et les fonctions de protection du bloc.
L’autre unité numérique gère les MOSFETs de commutation primaire ainsi que du contrôle du circuit LLC-SR (Synchronous Rectifier).
Cela permet d’obtenir des niveaux d’efficacité plus élevés tout en améliorant la qualité du signal. Les tensions sont mieux régulées et donc plus stables.
Le ventilateur est aussi contrôlé de manière numérique.

Nous n’avons pas un, mais deux transformateurs principaux placés en parallèle. En raison de la puissance du bloc, cette répartition sur ces deux unités tend à diminuer l’émission de chaleur tout en engendrant une efficacité plus élevée.
Le courant est rectifié et devient du 12 V avec la contribution de la technologie SR (Synchronous Rectifier) qui se traduit par douze MOSFETs.

On retrouve le convertisseur DC to DC permettant d’obtenir le +5 V et le +3.3 V à partir du 12 V.
On obtient un courant plus stable et plus lisse et donc une stabilité du système accrue qui prolonge la vie des composants.
Le PCB de ce module est isolé du PCB secondaire, comportant les connecteurs du câblage modulaire, par un feuillet cuivré réduisant toute perturbation électromagnétique.

be quiet! continue d’utiliser des condensateurs japonais de haute qualité pour une fiabilité et une durée de vie optimales.
Nous avons deux unités, de la marque Nippon Chemi-Con, de 400 V / 470 uF…

… Et un troisième condensateur primaire de la marque Nichicon de 400 V / 680 µF.
Cela nous donne une capacité combinée de 1620 µF.

