Le SSD :
Voici le MP700 Pro équipé de son dissipateur. Une version boostée du MP700, le premier SSD PCIe Gen 5.0 de Corsair à avoir atteint la barre des 10 Go/s.
On constate que Corsair n’a pas hésité à surdimensionner le bloc de refroidissement par rapport à d’autres SSD, il apparait bien plus mastoc que le dissipateur présent sur le T700 de Crucial. et moins stylé que celui du MP700 que nous avons pu voir sur un site marchand.
Nous pouvons remarquer la présence d’un câble qui émerge du bloc en aluminium. Il s’avère que pour optimiser le refroidissement de son MP700 Pro, Corsair rajoute un système d’Aircooling installé, pas sur le radiateur, mais à l’intérieur dudit radiateur.

La marque décline son système de refroidissement en proposant un bloc ou plutôt un waterblock. Ainsi on peut intégrer le MP700 Pro dans un circuit de Watercooling.
(Photo issue du site Corsair).

Le dissipateur prend la forme d’un pavé rectangulaire occupant la profondeur du PCB.
La structure est en aluminium anodisé anthracite.

Sur le dessus, Corsair appose son logo de manière fort discrète tandis que le nom du SSD est retranscrit en lettres blanches.

Nous avons aussi la mention “Gen5 PCIe” qui apparait sur cette face du bloc en aluminium.
Une façon de nous rappeler qu’il vaut mieux installer le MP700 Pro sur un port M2 PCIe Gen 5.0 afin de profiter pleinement des débits que peut fournir ce SSD.

Les bords du dissipateur arborent une première fente latérale.
Le bloc est installé sur un socle métallique et fixé à celui-ci par 4 vis.

La hauteur totale est de 30 mm.

Comme à son habitude, Corsair signe son produit avec une mention précédée du symbole “//”.

L’une des extrémités nous permet de mieux apprécier la structure interne du bloc de refroidissement.
Nous retrouvons les deux ailettes externes et surtout nous constatons que le dissipateur n’est justement pas constitué d’un seul bloc.
Le dissipateur apparait donc comme un tunnel avec une partie supérieure amovible comme en témoigne la présence de la vis (une seconde vis est présente sur l’autre extrémité). Cela permet d’inverser la position des annotations pour peu que la connectique du port M2 soit orientée dans l’autre sens (souvent le cas sur les cartes mères Asus).
La base du bloc mesure 6 mm d’épaisseur et en plus des parois latérales, nous avons trois ailettes de 2 mm de large qui émergent sur une douzaine de millimètres de hauteur. Elles sont espacées de 2.5 mm.

L’extrémité opposée est encore plus intéressante.
En effet, elle nous dévoile la présence d’un petit ventilateur encastré et maintenu dans la structure par trois vis.
Ainsi, Corsair nous propose un dissipateur sous la forme d’un tunnel de refroidissement actif dans lequel les ailettes seront baignées dans le flux d’air engendré par ce ventilateur.

Le quatrième coin du cadre du ventilateur est amputé pour laisser passer son câble d’alimentation.
Ce câble mesure 450 mm de long et revêt une gaine tressée de couleur noire.

Il ne se termine pas par une prise 3-pins (ou 4-pins), mais par une prise Sata.
Ce qui implique que le ventilateur est directement branché sur l’alimentation du PC et non sur l’une des prises FAN de la carte mère.
De ce fait, on ne peut donc pas modifier la vitesse de rotation de ce ventilateur, alimenté en continu en 12 V, et ce même lorsque le SSD n’est pas sollicité.
Il s’avère être silencieux comme le démontre notre sonomètre relevant un niveau sonore de 30.7 dB(A) en le positionnant à 25 cm du ventilateur.
Silencieux face à notre sonomètre qui vient quantifier les décibels, mais n’analyse pas la bande de fréquence. Avec une vitesse de l’ordre de 7500 tr/min, on ne peut échapper à un effet turbine émettant un (petit) bruit aigu.
Il faut tout de même tendre l’oreille, mais on peut percevoir ce bruit parasite lorsque la ventilation du PC tourne à faible vitesse tout en étant dans une pièce au calme (le soir ou la nuit sans autres sources sonores).

Sur la face externe du socle, nous avons une étiquette regroupant le nom complet du modèle, son numéro de série ainsi que sa capacité.
Le MP700 Pro est actuellement proposé en 1 To et en 2 To.
Une version en 4 To devrait être bientôt disponible.

Nous retirons les 3 vis du ventilateur.

Il s’agit d’un petit ventilateur de 20 mm de diamètre…

… Et 10 mm d’épaisseur.

Il est issu de la marque Sunon, modèle MF20101V1-1Q040-A99.
Un QR Code nous permet de connaitre ses spécifications :
- Tension : 12 V
- Tension de démarrage : 10.2 V
- Vitesse de rotation : 7490 tr/min

Nous retirons les 4 petites vis afin de démonter le dissipateur de son socle et accéder au SSD en lui-même.
Le bloc de refroidissement mesure 25 mm de hauteur sur 24 mm de large.

Généralement, un pad thermique occupe toute la surface du dissipateur en contact avec le SSD.
Corsair semble vouloir faire des petites économies en proposant un pas thermique découpé en petits morceaux recouvrant les puces mémoires, le cache DRAM et le contrôleur.
On s’étonne de ce choix et surtout de la taille plus que réduite de ces pads thermiques.

On constate qu’il en est de même du côté du socle, avec une empreinte correspond aux dimensions du pad thermique…

… Ne couvrant même pas directement les puces mémoires présentes sur l’autre face du PCB.

En effet, le pad est appliqué sur une étiquette identique à celle présente sur la face externe du socle.

A une différence près, car elle sert aussi de scellé de garantie.
Corsair annonce une garantie de 5 ans avec une limitation liée au TBW (TeraBytes Written) qui varie en fonction de la capacité du SSD :
- 700 TBW pour le modèle en 1 To
- 1400 TBW pour le modèle en 2 To.

Lorsque nous remettons en place le SSD au sein du dissipateur, nous avons des cales sur le socle qui prennent en charge le SSD.

Sur notre MP700 Pro en 2 To, nous avons 4 puces flash de 512 Go reparties sur les deux faces du PCB.
Corsair utilise des puces Flash NAND 3D TLC de la marque Micron. Il s’agit de la dernière génération actuelle, les B58R composés de 232 couches.

Une puce DDR4 de 4 Go de stockage DRAM (2 Go pour la version en 1 To) est issue de la marque Hynix.
Il permet de stocker les tables de mappage (Table L2P).

Le contrôleur est un Phison, modèle PS5026-E26 qui est le premier contrôleur PCIe 5.0 de cette société.
Ce module peut gérer jusqu’à 8 canaux avec une prise en charge de la norme NVMe 2.0 et se base sur un processeur triple-core Arm Cortex R5 associé à un processeur dual-core (pour la gestion interne du contrôleur).
Il est fabriqué par TSMC avec une finesse de gravure de 12 nm.

Ce contrôleur a aussi pour charge de configurer une partie de la NAND 3D TLC (3 bits par cellule) en mémoire cache p-SLC (pseudo-SLC : un seul bit par cellule est utilisé) plus performante afin d’améliorer les opérations d’E/S de lecture et d’écriture et ainsi d’accélérer les débits.

Le problème avec l’implémentation de ce cache SLC est qu’une fois qu’il est rempli, les performances chutent car le contrôleur devra écrire directement dans le Nand TLC.
Lors des temps d’inactivité, le contrôleur déplace les données du cache vers la NAND TLC.
Ce n’est qu’ensuite que le cache p-SLC peut être réutilisé.

Il existe deux types de caches SLC : statique ou dynamique.
Dans le premier cas, la zone du cache est fixe.
Dans le second cas, utilisé sur la majorité des SSD récents comme le MP700 Pro, la taille du cache s’adapte en fonction du taux de remplissage du SSD. Le contrôleur Phison se charge par ailleurs de gérer la zone en sélectionnant les cellules NAND TLC ayant le moins grand taux d’effacements à chaque fois que le tampon SLC dynamique est traité.
Afin de préserver l’endurance du SSD, les cellules NAND reviennent définitivement en mode TLC après un nombre maximum de cycle de programmation et d’effacement défini par le contrôleur.

Chaque génération de norme PCIe améliore la bande passante en doublant celle-ci d’une génération à l’autre.
Ainsi le PCIe 5.0 x4 passe d’une bande passante théorique de 8 Go/s à 16 Go/s par rapport au PCIe 4.0 x4.
Pour que le MP700 Pro ne soit pas bridé dans ses performances, il est donc impératif de l’installer sur le port M2 répondant à cette norme PCIe Gen 5.0.
Une fois le SSD installé, nous devons nous occuper du câble issu du ventilateur…
Afin de le dissimuler au maximum, nous suggérons de le glisser à l’arrière du PCB avant d’installer la carte mère dans le boitier et ainsi de le faire ressortir par la large ouverture du plateau de ladite carte mère du côté des coulisses.

Nous avons constaté que la présence d’un pad thermique directement positionné sur le port M2 vient gêner l’installation du MP700 Pro.
En effet, sur cette carte mère, nous ne pouvons refermer le verrou rapide afin de sécuriser le branchement du SSD.
Il nous faut donc retirer ce pad au préalable.

