Le SSD :
Voici le MP700 Pro SE dans sa version NH autrement dit sans aucun dissipateur. La marque proposera bientôt une version avec le même dissipateur que la MP700 PRO (non SE) et même une version avec un waterblock. Globalement c’est produit est techniquement le même que le MP700 PRO dans une version boostée. En effet le MP700 Pro SE atteint la barre des 14 Go/s.

La marque décline son système de refroidissement en proposant un bloc ou plutôt un waterblock. Ainsi on peut intégrer le MP700 Pro SE dans un circuit de Watercooling.
(Photo issue du site Corsair).

Ou bien comme nous l’avons mentionné plus haut avec système de refroidissement par air.

Notre version est la version la plus épurée car elle n’embarque aucune solution de dissipation. Gardez bien à l’esprit que ce type de SSD va produire de la chaleur lors de son utilisation en particulier si vous réalisez des taches intensives. Il vous faudra au moins utiliser le dissipateur de votre carte mère pour ne pas brider les performances.

Le PCB avec les puces est uniquement recouvert d’une simple étiquette. Celle ci est doublé de cuivre et de carbone pour conduire la chaleur. Il n’est donc pas obligatoire de l’enlever pour mettre le SSD dans un dissipateur. Si vous décidez de l’enlever sachez que la garantie Corsair sera annulée. Cette étiquette est très fortement collée et pour ne pas endommager le PCB de votre SSD il faudra d’abord le faire chauffer un peu. Mais encore une fois nous ne recommandons cette pratique qu’aux utilisateurs avertis.

Lorsque nous remettons en place le SSD au sein du dissipateur, nous avons des cales sur le socle qui prennent en charge le SSD.
Sur notre MP700 Pro SE en 4 To, nous avons 4 puces flash de 1 To reparties sur les deux faces du PCB.
Corsair utilise des puces Flash NAND 3D TLC de la marque Micron. Il s’agit de la dernière génération actuelle, les B58R composés de 232 couches.

Deux puce DDR4 de 4 Go de stockage DRAM issues de la marque Hynix qui offrent 8Go pour stocker les tables de mappage (Table L2P). Il s’agit de DDR4-4266.

Le contrôleur est un Phison, modèle PS5026-E26 qui est le premier contrôleur PCIe 5.0 de cette société.
Ce module peut gérer jusqu’à 8 canaux avec une prise en charge de la norme NVMe 2.0 et se base sur un processeur triple-core Arm Cortex R5 associé à un processeur dual-core (pour la gestion interne du contrôleur).
Il est fabriqué par TSMC avec une finesse de gravure de 12 nm.

Ce contrôleur a aussi pour charge de configurer une partie de la NAND 3D TLC (3 bits par cellule) en mémoire cache p-SLC (pseudo-SLC : un seul bit par cellule est utilisé) plus performante afin d’améliorer les opérations d’E/S de lecture et d’écriture et ainsi d’accélérer les débits.

Le problème avec l’implémentation de ce cache SLC est qu’une fois qu’il est rempli, les performances chutent car le contrôleur devra écrire directement dans le Nand TLC.
Lors des temps d’inactivité, le contrôleur déplace les données du cache vers la NAND TLC.
Ce n’est qu’ensuite que le cache p-SLC peut être réutilisé.

Il existe deux types de caches SLC : statique ou dynamique.
Dans le premier cas, la zone du cache est fixe.
Dans le second cas, utilisé sur la majorité des SSD récents comme le MP700 Pro, la taille du cache s’adapte en fonction du taux de remplissage du SSD. Le contrôleur Phison se charge par ailleurs de gérer la zone en sélectionnant les cellules NAND TLC ayant le moins grand taux d’effacements à chaque fois que le tampon SLC dynamique est traité.
Afin de préserver l’endurance du SSD, les cellules NAND reviennent définitivement en mode TLC après un nombre maximum de cycle de programmation et d’effacement défini par le contrôleur.

Chaque génération de norme PCIe améliore la bande passante en doublant celle-ci d’une génération à l’autre.
Ainsi le PCIe 5.0 x4 passe d’une bande passante théorique de 8 Go/s à 16 Go/s par rapport au PCIe 4.0 x4.
Pour que le MP700 Pro SE ne soit pas bridé dans ses performances, il est donc impératif de l’installer sur le port M2 répondant à cette norme PCIe Gen 5.0. Mais il demeure tout de même rétro compatible avec les normes inférieures. Ce serait dommage mais cela peut toujours être intéressant pour ceux qui veulent faire évoluer une configuration par étape.
En terme d’installation cela va dépendre de votre carte mère mais en théorie il suffit de glisser le SSD sur un emplacement M2.

Dans le cas ou vous choissisez la version sans dissipateur du MP700 PRO SE alors il faudra utiliser le dissipateur de votre carte mère qui se compose la plupart du temps d’un épais élément métallique équipé de pad thermique qui vient par dessus le SSD.
Sur les modèles les plus haut de gamme un second pad se trouve également sous le SSD.

Et si jamais ce dissipateur s’avère trop peu efficace pour votre utilisation de nombreux fabricants proposent des radiateurs plus ou moins aboutit pour mettre sur votre SSD M2.
