Le SSD :
Le MP700 Elite est donc livré avec un dissipateur thermique intégré. Toutefois, Corsair propose également une version sans dissipateur, idéale pour les utilisateurs disposant d’une carte mère déjà équipée d’un dissipateur efficace pour ce type de stockage.
Actuellement, le MP700 Elite est disponible en capacités de 1 To et 2 To.
Son facteur de forme est de type M.2 2280, avec une largeur standard de 22 mm et une longueur de 80 mm, des dimensions largement répandues, assurant une compatibilité avec la majorité des cartes mères modernes.

Le design du dissipateur du MP700 Elite est particulièrement original, avec des lignes modernes et une finition soignée. Corsair a ajouté un petit élément distinctif pour apposer son logo, qui reste subtil et discret, se fondant parfaitement dans le reste du dissipateur.

Le revêtement du dissipateur est de couleur noir mat, avec une texture légèrement rugueuse qui contribue non seulement à l’esthétique du produit, mais aussi à son adhérence et à l’efficacité de la dissipation thermique.

Le bloc est fixé au socle noir à l’aide de 4 petites vis, assurant ainsi une fixation sécurisée et robuste.
La signature de Corsair se retrouve sur le dissipateur, avec le symbole “//”, qui, plutôt que de précéder le nom du SSD, fait référence à la norme PCIe, mettant en avant la technologie PCIe 5.0 du MP700 Elite. Cette petite touche design renforce l’identité de la marque tout en soulignant l’aspect technologique de ce modèle haut de gamme.

L’épaisseur totale du MP700 Elite est de 18 mm, ce qui en fait un SSD relativement compact tout en offrant un dissipateur thermique efficace.

Corsair a conçu un bloc de dissipation passif équipé de profondes ailettes afin d’optimiser les échanges thermiques et améliorer ainsi le refroidissement du SSD. Cette conception permet une dissipation de la chaleur plus efficace, réduisant le risque de surchauffe et de throttling.
Les ailettes favorisent la circulation de l’air autour du dissipateur, garantissant une température optimale pour des performances constantes et durables.

Sur la face externe du socle, une étiquette indique le nom complet du modèle, le numéro de série et la capacité du SSD.

En retirant les 4 vis, on peut détacher le dissipateur du SSD, mettant ainsi en évidence sa face interne. Celle-ci est équipée de petits pads thermiques, découpés précisément aux dimensions des puces mémoire et du contrôleur.

Sur la face interne du socle, un second pad thermique est présent, d’une longueur plus conséquente, correspondant à la taille du SSD.

Le bloc de dissipation lui-même a une épaisseur de 13 mm.

La profondeur des ailettes du dissipateur est d’environ 9 mm, laissant une base épaisse de 4 mm. Cette conception assure une dissipation thermique efficace tout en maintenant la solidité et la robustesse du dissipateur.

Le MP700 Elite dans sa version avec dissipateur ne comporte aucune étiquette sur la surface du SSD, permettant ainsi un contact direct entre les composants et les pads thermiques du dissipateur pour une dissipation thermique optimale.
Contrairement aux MP700 Pro et MP700 Pro SE, le MP700 Elite est un SSD “DRAM-Less”. Cela signifie qu’il ne possède pas de puce mémoire DRAM tampon, et l’emplacement réservé à cette puce reste vide.

Cette configuration “DRAM-Less”, présente également sur des modèles comme le Samsung 980 ou le Lexar NM790, permet de concevoir des SSD plus abordables et à faible consommation d’énergie. Cependant, l’absence de puce DRAM peut engendrer une légère perte de performance.
Cela dit, dans le cas d’un SSD “DRAM-Less” utilisant l’interface NVMe, ce problème est largement atténué grâce à la fonction HMB (Host Memory Buffer) introduite dans le protocole NVMe 1.2. Cette fonctionnalité permet au SSD de utiliser une partie de la DRAM de l’hôte comme cache, ce qui compense l’absence de DRAM propre au SSD. Le contrôleur du SSD peut ainsi accéder à la DRAM hôte via l’interface PCIe/NVMe, aussi rapidement que si un SSD classique avait sa propre DRAM.
La zone HMB est fixée à 64 Mo, quel que soit le modèle du MP700 Elite. Cette allocation permet une gestion plus fluide des données et améliore les performances globales, même sans la présence d’une DRAM dédiée.
Pour en savoir plus sur les SSD “DRAM-Less” et la fonction HMB de l’interface NVMe, nous vous invitons à consulter un article détaillé qui compare les performances entre ces modèles et les SSD classiques. La figure ci-dessous provient directement de cet article.

Le contrôleur du MP700 Elite provient de la marque Phison. Il s’agit du Phison E31T, un circuit intégré basé sur un cœur ARM Cortex-R5 avec un processus de gravure de 7 nm (TSMC). Il s’agit du deuxième contrôleur PCI-Express 5.0 de Phison, après le Phison E26.
Ce contrôleur prend en charge une configuration à quatre voies et quatre canaux flash, ce qui lui permet de gérer des SSD “DRAM-Less” et de supporter des capacités allant jusqu’à 8 To, tout en atteignant des vitesses de transfert pouvant atteindre 10 800 Mo/s en lecture et en écriture.
Ce contrôleur est également conçu pour être plus abordable et énergétiquement plus efficace, ce qui permet de réduire la taille du dissipateur thermique, tout en maintenant des performances correspondant à un SSD PCIe 5.0.
Les puces mémoire de 1 To utilisées sont des Kioxia 218-layer 3D TLC NAND (BiCS8 – T2BIGB5A2V).

Le contrôleur Phison joue également un rôle crucial en configurant une partie de la NAND 3D TLC (qui utilise 3 bits par cellule) en mémoire cache p-SLC (pseudo-SLC), où un seul bit par cellule est utilisé.
Cette conversion permet d’améliorer les performances des opérations d’entrée/sortie (E/S), en particulier pour les lectures et écritures, et ainsi d’accélérer les débits. En utilisant cette mémoire p-SLC, le SSD bénéficie de vitesse accrue tout en conservant la fiabilité et la durabilité nécessaires pour un usage prolongé.

Le principal inconvénient de l’implémentation du cache SLC réside dans le fait qu’une fois ce cache p-SLC rempli, les performances peuvent chuter. En effet, le contrôleur doit alors écrire directement dans la NAND TLC, qui est plus lente que le cache SLC.
Cependant, durant les temps d’inactivité, le contrôleur prend l’initiative de déplacer les données du cache p-SLC vers la NAND TLC pour libérer de l’espace. Ce processus permet au cache p-SLC de se vider et ainsi d’être réutilisé pour les prochaines opérations de lecture/écriture, rétablissant ainsi les performances élevées du SSD.

Il existe deux types de cache SLC : statique et dynamique.
- Cache SLC statique : La zone de cache est fixe, ce qui signifie que sa taille est déterminée à l’avance et ne change pas.
- Cache SLC dynamique : Utilisé sur la majorité des SSD récents, comme le MP700 Elite, la taille du cache s’adapte en fonction du taux de remplissage du SSD. Le contrôleur Phison gère cette zone en sélectionnant les cellules NAND TLC ayant le moindre taux d’effacement, afin d’optimiser l’endurance et les performances du cache dynamique.
Pour préserver l’endurance du SSD, le contrôleur veille à ce que les cellules NAND retournent définitivement en mode TLC après un certain nombre de cycles de programmation et d’effacement, ce nombre étant défini par le contrôleur. Cela permet de maintenir la durabilité du SSD tout en maximisant ses performances.
Chaque génération de la norme PCIe améliore la bande passante en la doublant par rapport à la génération précédente. Ainsi, le PCIe 5.0 x4 offre une bande passante théorique de 16 Go/s, contre 8 Go/s pour le PCIe 4.0 x4.
Pour garantir que le MP700 Elite puisse exploiter pleinement ses performances maximales, il est essentiel de l’installer sur un port M.2 compatible avec la norme PCIe Gen 5.0. Cela permet au SSD de bénéficier des vitesses de transfert optimales sans être bridé par des limitations de bande passante.
