Le fauteuil :
Nous voilà avec notre fauteuil Skiller SGS4, dans sa version noire, complètement monté.
Sobre et racé à la fois ! Le logo Skiller au centre du dossier annonce clairement le côté “Gaming” du fauteuil en plus, bien sûr, des passages de sangles et du format siège-baquet.
On aime bien le style de ce fauteuil.
De plus, le passepoil qui souligne la forme du dossier ainsi que celle de l’assise, se révèle finalement discret. Du moins avec notre modèle, car avec la version verte, rouge ou bleue, c’est limite comme si l’on avait installé un liseré fluo.
Sharkoon veut toucher un maximum de monde et sans nul doute que cet aspect ne déplaît pas à certains, au moins la marque nous propose ce panel composé de 5 versions.

Il ne reste plus qu’à disposer les coussins.
On commence par le coussin des lombaires. On détache les sangles. On fait glisser les sangles inférieures entre l’assise et le dossier et l’on fait passer les sangles supérieures par les ouvertures.
On rattache les sangles et nous ajustons la hauteur du coussin.
Puis on installe celui des cervicales soit en glissant la sangle par le haut du dossier, soit en passant (vu qu’elle est détachable) la sangle par les ouvertures du dossier. La position de ce coussin dépend de la taille de la personne qui prend place sur le Skiller SGS4.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre Skiller SGS4 sous tous ses angles .
Fort sympathique !
Bon, c’est sûr, les sangles dénotent quelque peu… Parait-il que les bretelles reviennent à la mode, non?
Le revêtement constitué uniquement de similicuir de couleur noire apporte la touche de sobriété. Certes, il y a encore plus sobre et on peut dire que Sharkoon affiche clairement le style “Gaming” de son fauteuil non en jouant sur les couleurs, mais sur les différents logos brodés.

Le Skiller SGS4 est principalement conçu pour les grandes personnes. De ce fait, le coussin des cervicales s’installe en passant la sangle élastique par le haut du dossier.
Le logo Sharkoon brodé sur le haut de ce dossier est alors dissimulé par le coussin tout en réapparaissant à l’identique sur ce dernier.

La sangle elle-même se positionne sous le logo Skiller brodé à l’arrière du dossier.

En ce qui concerne son ajustement en hauteur, nous nous limitons à l’élargissement du dossier au niveau des épaules.
Avec mes 1.85 m, le coussin placé au plus bas de cette manière, ma nuque tombe pile-poil sur ce dernier. D’autant que ma morphologie (un peu voûtée…) implique que, sans ce coussin, je ne peux pas reposer naturellement la tête sur la partie haute du dossier.
Il me faut alors la “projeter” en arrière, une position qui ne demeure pas des plus confortables. Par contre, je sens bien le coussin !
Pas de doute là-dessus ! Il est même un peu trop bombé à mon gout, mais peut-être que je suis un peu trop habitué au coussin un peu plus mou de Noblechairs.
On remarque qu’avec cette forme bombée et en raison de la densité du rembourrage, le coussin a tendance à mettre sa sangle en tension. D’un autre côté, cela permet de bien le plaquer contre la paroi du dossier. Nous allons faire confiance à Sharkoon pour la solidité des coutures.

Pour une taille située entre 1.60 m et 1.75 m, la sangle disposant d’un système d’attache, nous allons pouvoir passer celle-ci à travers les ouvertures situées au niveau de l’élargissement du dossier dédié aux épaules.
Ainsi nous baissons le niveau du coussin d’un cran.

En ce qui concerne le coussin des lombaires, on peut ajuster sa position en hauteur en jouant sur les sangles. Attention pour autant de ne pas tirer directement dessus !
Même si nous faisons confiance aux points d’attache des sangles et bien qu’elles soient doublées, il est conseillé d’accompagner le coussin tout en soulageant les points de fixation.

La hauteur dépend de notre propre morphologie et chacun ajustera la position en conséquence.
Cependant, il y a un ajustement sur lequel on ne peut intervenir, c’est la profondeur du soutien lombaire. Nous sommes du coup dépendant de l’épaisseur du coussin et de la densité de sa mousse.
C’est souvent sur ce point que le bât blesse… Enfin, c’est en tout cas un avis personnel et donc totalement subjectif, mais je trouve que lui aussi est un peu trop présent.
Ses dimensions en largeur et en hauteur me semblent bien proportionnées, mais son épaisseur fait que je ne suis pas réellement à l’aise. Il se peut aussi qu’il me faille un certain temps d’adaptation et pareil, par la suite, je reviendrai sur mes propos…
Une mousse un peu plus souple me conviendrait un peu plus. Toute la difficulté sur ce genre de coussins est qu’ils ne soient pas dotés d’un réglage au niveau de leur épaisseur voire de la densité de leur rembourrage.

Par contre, si je le retire et que je me tiens bien droit dans le fauteuil, je réalise que le bas de mon dos demeure à une certaine distance du dossier.
Ce dernier présente une forme concave comme en témoignent les sangles tirant tout droit vers leurs passages attitrés.
Du coup, je vais plutôt avoir tendance à ce que mon dos épouse cette courbe du dossier et par conséquent je ne me tiens plus vraiment très droit… Tout juste d’ailleurs si ma tête vient au contact de son coussin attiré !
Cruel dilemme…

De plus, on ne peut pas renier le côté inesthétique de ces sangles…

La matière en Polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface dudit plateau reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras.

Dotés du concept 4D, nous allons pouvoir ajuster les accoudoirs dans “tous les sens” !
En hauteur, en avant, en les écartant, voire en modifiant leur orientation de + à – 20°.
Bref ! De quoi ajuster la position des plateaux aux petits oignons, et ce afin que nos coudes reposent sereinement dessus.
Je dois avouer que c’est un confort auquel je n’ai pas eu de mal à m’habituer.
A noter que nous n’avons que très peu de jeu sur ces accoudoirs, le minimum permis pour rendre les différents réglages souples et sans point dur.

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise de 90° à ….. 160° !
Nous avons donc une amplitude de 70° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier.
Avec les 14° de basculement de l’assise, on se retrouve la tête quasiment en bas !
A ce propos, il vaut mieux bloquer le mécanisme de basculement de l’assise si l’on ne veut pas avoir la sensation de tomber en arrière… Cependant même le dossier incliné à 160°, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable! Du moment que l’on reste un tant soit peu tranquille : on accompagne le dossier sans non plus se jeter vers l’arrière tout en levant les jambes, sinon c’est bien la culbute assurée.

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé 20 crans d’arrêt. Ces derniers sont très bien marqués.
Le retour du dossier à sa position initiale est légèrement freiné par la base du dossier sur l’assise, de ce fait nous ne prenons pas de claque dans le dos.

Cependant, cette manette nous pose deux petits soucis.
Le premier est sa position quelque peu rapprochée du bord de l’assise… On ne peut pas vraiment bien prendre en main la manette sans que le bout de nos doigts vienne heurter le passepoil de l’assise.
Une fois que nous avons délicatement pris la poignée en main, il nous faut bien tirer vers le haut ladite poignée pour que celle-ci libère l’inclinaison du dossier.
A titre d’exemple, nous n’avons qu’à relever la poignée d’un Noblechairs que sur une vingtaine de degrés pour pouvoir accéder à l’inclinaison du dossier. Avec notre Skiller SGS4, on approche les 45° avant que l’on ne puisse libérer le système de blocage du dossier.

Le mécanisme qui prend place sous l’assise est doté de deux manettes.
Celle de droite permet d’intervenir sur la hauteur du Skiller SGS4.

On bascule le palier vers le haut pour que le mécanisme interagisse sur le piston.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude 75 mm. La position la plus basse est à 51.5 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise, la position la plus haute remonte le tout à 58 cm du sol.
Pour rappel le vérin peut supporter un poids maximal de 150 kg.

La manette de gauche permet de bloquer le mécanisme de bascule de l’assise.
On peut jouer sur ce mécanisme de deux manières différentes.
Soit, on laisse le ressort de tension libre et, en fonction de notre position, le siège bascule plus ou moins sur 14° d’amplitude.
On peut alors jouer sur la tension dudit ressort en tournant la molette. Plus on contraint le ressort, plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte, plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un léger élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Soit, on bloque la bascule en abaissant le palier de la manette de gauche. L’assise reste alors dans sa position initiale à l’horizontale.
Nous pouvons aussi bloquer l’angle de bascule, nous avons alors 3 positions de blocage en plus de la position initiale, reparties sur les 14° d’angle de bascule.

L’aspect général du Skiller SGS4 respire la qualité.
La finition est bel et bien au rendez-vous et nous apprécions le soin apporté aux assemblages des différentes pièces de similicuir. Notre exemplaire ne laisse apparaitre aucun défaut, tant au niveau des coutures ou de l’agencement de ces pièces de similicuir, notamment autour des passages de sangles.
Les broderies sont impeccablement réalisées et aucun fil ne vient à trainer.
Certes, nous pouvons noter quelques légers plis du revêtement à certains endroits dotés de courbes, mais cela est lié au fait que la marque n’a pas voulu tendre au maximum le revêtement pour lui laisser une certaine souplesse.

Quel est notre, ou plutôt mon ressenti une fois assis sur ce Skiller SGS4 ?
Je suis déjà tenté de comparer ce fauteuil au MX800 d’Oraxeat étant donné que nous avons une base identique. On note bien sûr quelques différences d’ordre esthétique, comme la forme des passages de sangles ou la présence d’un passepoil pour Sharkoon.
Par contre, on retrouve le même concept au niveau de l’assise avec sa partie centrale totalement indépendante des renforts latéraux. La forme du dossier est aussi similaire, sans parler des caches en plastique de l’articulation dossier sur assise, de la manette d’inclinaison qui souffre du même défaut ou du mécanisme de bascule.
Cependant, le Skiller SGS4 se démarque du MX800 sur un point qui a son importance quand, comme moi, vous mesurez 1.85 m et peser surtout 90 kg… Le fauteuil de Sharkoon est une sorte de MX800 mais en plus large et, de ce fait, je n’ai pas cette impression de me sentir engoncé dans ce fauteuil.
Déjà, au niveau des épaules, les renforts sont nettement plus évasés. le Skiller SGS4 dispose d’une largeur de 60.5 cm tandis que le MX800 ne propose que 54 cm.
Pour le coup, je me sens plus à l’aise, mes épaules ne touchant même pas le bord de ces renforts.

Avoir troqué le similicuir pour un revêtement en tissu au niveau des coussins est, à mon sens, un bon point. Le contact demeure plus agréable, notamment au niveau du cou.
La profondeur des renforts latéraux au niveau des lombaires est identique par rapport au MX800, mais on constate que la surface plane du Skiller SGS4 est aussi plus large avec 33 cm au lieu des 27 cm du fauteuil d’Oraxeat.
Il n’y a pas photo ! Bien calé au fond du Skiller SGS4, et ce même en l’absence du coussin des lombaires, les renforts latéraux restent encore à distance de mes flancs.
Comme Sharkoon l’annonce sur son site, le Skiller SGS4 est doté d’un confort XXL.
Nous en parlions un peu plus haut, dans cette page, le dossier présente une forme légèrement concave qui fait qu’en l’absence du coussin des lombaires, nous allons avoir tendance à caler notre dos tout contre le dossier et adopter une posture nettement moins droite qu’avec le coussin en place.
Une façon pour Sharkoon d’améliorer l’intégration dudit coussin.

Mon dos se sent pas si mal, tout contre le dossier du Skiller SGS4, mais qu’en est-il de la partie inférieure de mon corps ?
Cependant, c’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens. Cela dépend aussi des gouts de chacun, ainsi, certaines personnes préfèrent un contact bien ferme et d’autres un contact un peu plus souple. On oublie le côté trop souple, car il s’agit avant tout d’un fauteuil de bureau et non de salon.
Le fait d’avoir opté pour une assise en trois parties, et donc avec les renforts latéraux qui restent indépendants de l’assise en elle-même, permet de ne pas avoir à trop tendre le similicuir. Un revêtement moins tendu ne vient pas contraindre la mousse qui se trouve en dessous et améliore par conséquent la sensation de confort.
Quand je m’assieds sur le Skiller SGS4, j’ai moins cette sensation de fermeté que m’a procurée le Noblechairs. Après c’est comme tout, il s’agit d’une question d’habitude…
Mais force est de constater que le premier contact de mon popotin sur le Skiller SGS4 est plus agréable que sur le fauteuil Epic.
Il ne faut pas non plus croire que l’on tombe dans l’extrême souplesse, l’assise demeure ferme, mais un cran en dessous.

Le MX800 propose une assise similaire et j’avais trouvé que mes cuisses se retrouvaient vite calées contre les renforts demeurant nettement plus verticaux que la moyenne.
L’avantage du Skiller SGS4 est d’être aussi plus large au niveau de cette assise. Nous disposons de 42 cm de largeur pour le Skiller SGS4 contre 36 cm pour le MX800. ces 6 cm font vraiment toute la différence et bien que les renforts soient toujours aussi prononcés, je reste plus à l’aise sur le Skiller SGS4.
Certes, je n’ai pas une totale liberté de mouvement de mes cuisses comme sur le Hero de Noblechairs qui profite d’une assise totalement plane, mais j’aime bien qu’à un moment mes cuisses se retrouvent calées sur les bords de l’assise.
De plus, comme ils sont indépendants de l’assise, le revêtement est aussi moins tendu et donc on gagne aussi en souplesse et mes cuisses apprécient le fait de ne pas buter contre deux planches.

Il va me falloir certainement un petit temps d’adaptation pour adopter ce coussin des lombaires.
Comme on peut le voir, les sangles sont plus que tendues ! Nous verrons dans le temps si les coutures au niveau des points d’attache tiennent le coup, mais au moins le coussin reste bien en place et garde donc l’ajustement en hauteur que nous avons établi.
Car il n’y a rien de plus désagréable que de devoir continuellement réajuster la hauteur de ce coussin.
A choisir, je préfère quand même un réglage lombaire incorporé au dossier.

Dans l’ensemble, le SGS4 est bien proportionné du moins en prenant en compte ma morphologie. Les personnes plus corpulentes vont surement trouver que les renforts de l’assise demeurent trop prononcés et vont leur préférer des renforts plus évasés, voire une assise quasiment plane.
Les personnes moins corpulentes vont peut-être se perdre un peu trop dans ce fauteuil, le Skiller SGS3 est surement plus adapté. Quant aux personnes mesurant moins de 1.60 m, le problème reste entier et se situe au niveau du dossier, car la tête ne dépasse pas la ligne des passages de sangles…
Du coup, le coussin des cervicales ne prend jamais place sur le fauteuil, car il va gêner plus qu’autre chose.

