Le fauteuil :
Notre fauteuil TK800F est maintenant entièrement monté.
Le fauteuil se révèle sobre. L’absence des motifs engendrés par les surpiqures présentes sur les versions similicuir et l’absence de passages de sangles y sont pour beaucoup dans ce sentiment.
Pour autant, nous n’atteignons pas la sobriété de la version BKBK arborant une couleur uniforme, et ce, même au niveau de la couleur du fil utilisé pour les surpiqures et les broderies du logo.
Les trois autres modèles surfent sur des teintes de gris qui s’associent avec la couleur noire et même prennent le dessus sur les versions DGBK et LGBK.

Il ne reste plus qu’à disposer les coussins.
On commence par le coussin des lombaires que nous déposons tout simplement sur l’assise, contre le dossier.
Puis on installe celui des cervicales dont nous glissons la sangle par la partie haute du dossier.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre TK800F (version BKLG) sous tous ses angles.
Déjà, nous n’avons pas les sangles du coussin des lombaires qui s’affichent généralement comme des bretelles sur la face externe du dossier.

Avons-nous pour autant besoin d’installer ses coussins ?
Nous vous donnons notre impression sur ces accessoires en bas de cette page.

Contrairement au modèle MX800 qui est l’un des rares fauteuils Oraxeat à disposer de passages de sangles au niveau de son dossier, notre TK800F ne permet d’installer le coussin des cervicales qu’en l’insérant par la partie haute du dossier.

En fonction de la hauteur à laquelle nous ajustons l’appuie-tête, on est alors amené à dissimuler ou laisser apparaitre le logo brodé sur la partie haute du dossier.

La position du coussin est intimement liée à la forme assez large de l’appuie-tête du TK800F et à l’émergence des renforts des épaules.
Cet aspect bride l’ajustement en hauteur du coussin au niveau de l’appuie-tête sans pouvoir le baisser plus comme sur un fauteuil intégrant des ouvertures dans le dossier. Cette limitation peut alors s’avérer gênante pour les personnes mesurant moins de 1.70 m.
C’est justement la taille minimale que recommande Oraxeat pour son TK800F.
On peut bien sûr se passer de ce coussin.
Par contre, une fois ce dernier en place, nous, ou du moins notre nuque, profite de sa forme papillon, de la douceur de sa microfibre et du moelleux de son rembourrage.

Forcement, la sangle est visible à l’arrière du dossier.
Bien que sur notre version BKLG, elle se fond dans la masse noire du tissu. Néanmoins, on essaie de la positionner sous le logo de la marque.

En l’absence de passage de sangles, on ne peut que poser sur l’assise le coussin dédié à nos lombaires.
Mais laissons de côté cet accessoire, nous en reparlons un peu plus loin dans cette page.

La matière en polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras. D’autant que la marque applique un aspect légèrement concave au niveau dudit plateau, ce qui optimise le confort.
En général, j’ai plutôt tendance à avancer chaque accotoir afin de poser confortablement mes coudes quand je suis assis devant mon bureau.
C’est aussi le cas avec le fauteuil d’Oraxeat.

Ces accoudoirs sont dotés du concept 4D, nous allons pouvoir ajuster les accoudoirs dans “tous les axes” !
En hauteur, en avant, en les écartant ou en modifiant leur orientation de + à – 45°.
Bref ! De quoi ajuster la position des plateaux aux petits oignons.
Je dois avouer qu’une fois que l’on a goûté à ce genre de réglages, on ne peut plus s’en passer.
N’oublions pas que pour modifier leur axe d’orientation, il faut interagir sur le même bouton qui permet de plus ou moins les avancer.
On note la présence d’un peu de jeu au niveau des plateaux.

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise de 80° à 135° !
Nous avons donc une amplitude de 45° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier.
Avec les 20° de basculement de l’assise, on peut vite se retrouver la tête quasiment en bas !
A ce propos, il vaut mieux bloquer le mécanisme de basculement de l’assise si l’on ne veut pas avoir la sensation de tomber en arrière… Cependant même le dossier incliné au maximum, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable!
Du moment que l’on reste un tant soit peu tranquille : on accompagne le dossier sans non plus se jeter vers l’arrière tout en levant les jambes, sinon c’est bien la culbute assurée.

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé une bonne vingtaine de crans d’arrêt. Ces derniers sont bien marqués.
Le retour du dossier à sa position initiale n’est pas du tout freiné. Du coup, si nous n’accompagnons pas le dossier dans sa position verticale, on doit s’attendre à une bonne petite claque dans le dos.

Oraxeat a complètement revu le style de cette manette.
Généralement, elle émerge à l’avant du mécanisme et se retrouve au niveau du flanc de l’assise. En fonction de sa position par rapport à cette assise, sa prise en main implique parfois le fait de venir frotter le revêtement de ladite assise avec nos doigts.
Sur le TK800F, la manette est placée tout contre le cache de l’articulation.

Il ne s’agit plus de la manipuler à pleine main.
Conformément à sa forme spécifique, nous allons la manipuler du bout des doigts tout en plaçant le pouce sur la partie antérieure du cache plastique, voire du bord de l’assise.

Le mécanisme qui prend place sous l’assise est doté de deux manettes.
Celle de droite permet d’intervenir sur la hauteur du fauteuil TK800F.

On bascule le palier vers le haut pour que le mécanisme interagisse sur le piston.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude 90 mm. La position la plus basse est à 50 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise, la position la plus haute remonte le tout à 59 cm du sol (avec ma personne sur le fauteuil).
Pour rappel, le vérin supporte en théorie un poids maximal de 130 kg.

La manette de gauche permet de bloquer le mécanisme de bascule de l’assise.
On peut jouer sur ce mécanisme de deux manières différentes.
Soit, on laisse le ressort de tension libre et, en fonction de notre position, le siège bascule plus ou moins en arrière sur 20° d’amplitude.
On peut alors jouer sur la tension dudit ressort en tournant la molette.
Plus on contraint le ressort, plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte, plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un léger élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Soit, on bloque la bascule en abaissant le palier de la manette de gauche. L’assise reste alors dans sa position initiale à l’horizontale.
Nous pouvons aussi bloquer l’angle de bascule, nous avons alors 4 positions de blocage en plus de la position initiale, reparties sur les 20° d’angle de bascule.

A noter que nous avons positionné les manettes de manière à avoir les paliers dirigés vers l’avant du fauteuil. Toutefois, ces manettes ne sont pas montées au préalable sur les tiges du mécanisme de bascule.
Nous pouvons aussi les installer en orientant les paliers vers l’arrière du fauteuil. A nous de voir ce qui nous convient le mieux pour les manipuler une fois assis sur notre TK800F.

L’aspect général du TK800F nous semble qualitatif.
On ne note aucun défaut dans l’application du revêtement sur la mousse en polyuréthane.

Pas un pli en vue !
D’ailleurs, on constate que le tissu est bien tendu, bien plaqué contre la mousse de garnissage. Nous ne percevons aucun espace laissé libre entre ces deux composants.

Nous revenons sur le coussin des lombaires.
Comme il ne peut tenir en place de son propre chef, je le coince à la hauteur désirée en plaquant mon dos tout contre le dossier.
Bien sûr à chaque mouvement de ma part, le dos ayant tendance à se décoller du dossier, le coussin a tendance à ne pas tenir en place.
De plus, on ne peut pas dire qu’il soit réellement confortable, pour ma part je le trouve carrément gênant.
Je regrette que la marque n’équipe pas son TK800F du soutien lombaire que l’on trouve sur le MX850 ou même sur le TK700F.
Le genre de coussin qui arbore une ergonomie particulière avec la présence d’une large gouttière centrale se propageant sur toute sa hauteur et ses bords latéraux revenant sur nos flancs.
De plus, la garniture est une mousse à mémoire de forme qui garantit un confort nettement plus agréable que le coussin de notre TK800F.

Me voici, moi, cucmag, avec mes 1.85 m et mes 88 kg à la dernière pesée… Histoire de donner un ordre d’idée sur mon gabarit.
Ma morphologie est plutôt en forme de “H” (120 cm de tour au niveau des épaules, 108 cm au niveau du ventre et 110 cm au niveau des hanches).

Voici une photo indiquant la position du coussin venant bichonner ma nuque en adéquation avec ma taille.
On constate qu’il n’est pas positionné au plus bas, la forme du dossier permet de descendre un peu plus l’appuie-tête.

Voilà ce que cela donne de profil.
Certes, je me tiens bien droit, mais en même temps c’est aussi la position que l’on est censé adopter pour ne pas engendrer de mal au dos par la suite.
L’épaisseur de l’appuie-tête se révèle être confortable et je n’ai pas besoin de basculer ma tête afin que ma nuque vienne au contact de la douce microfibre.

Ai-je utilisé le soutien lombaire ?
Non…
Dois-je utiliser ce soutien ?
Je ne peux donner qu’une réponse personnelle qui découle de ma morphologie et de mon propre ressenti.
Sans ce coussin, en me tenant bien droit de manière à rester en contact avec l’appuie-tête, la zone de mes lombaires a tendance à se creuser et s’éloigne du dossier.
Ceci est aussi dû à la planéité du dossier. En effet, je ne retrouve pas l’aspect creusé au niveau de la partie médiane du dos qui me permettrait de mieux me caler au fond du fauteuil. D’ailleurs, je ressens bien le dossier tout contre cette zone et même un peu trop à mon gout.
Que se passe-t-il quand je rajoute le soutien lombaire ?
Force de constater que ce que je viens de décrire n’est plus d’actualité. Le soutien vient occuper l’espace entre le dossier et la zone de mes lombaires, du coup la partie haute du dos (au niveau des omoplates) vient s’appuyer tranquillement sur le dossier pour que ma nuque demeure en contact avec le coussin des cervicales.
Je m’assieds et avant de me mettre contre le dossier, j’intercale le soutien des lombaires qui ne bouge plus, et ce, même en me détachant du dossier lorsque je bascule ma tête plus en avant.
Mais de là à dire que le coussin sait se faire oublier… C’est d’ailleurs pour cela que je regrette qu’Oraxeat ne nous fournisse pas le coussin présent avec le MX850. On aurait moins l’impression d’avoir cette barre dans le dos.
Je le répète, il s’agit de mon propre ressenti, certains vont s’accommoder de la présence du coussin du TK800F.

Pour éviter de trop creuser la partie basse de mon dos, et vu que je trouve le coussin des lombaires trop épais (et trop ferme), j’ai naturellement tendance à décoller ma nuque de l’appuie-tête tout en me relâchant.
Je peux alors redresser un peu plus le dossier pour réduire la distance avec le coussin des cervicales, mais…
Il y a toujours un “mais”.
Mais j’ai cette désagréable sensation d’être un peu trop penché en avant pour le coup.

Mes bonnes vieilles habitudes reprennent vite le dessus.
Me voici dans ma position de travail, en train d’écrire cet article, les yeux rivés sur l’écran (ou sur le clavier, car il me faut encore regarder les touches…).
Mes coudes apprécient le confort qu’engendre la présence du revêtement en polyuréthane sur les accoudoirs.
Mon bassin et la partie basse de mon dos sont calés au fond du fauteuil.
Du coup, je pourrai même me passer du coussin dédié à mes cervicales.

En ce qui concerne l’aspect des renforts latéraux, ils demeurent à distance de mes flancs, et ce même au niveau de la partie plane du dossier.
Ce qui fait que je ne suis pas réellement calé entre ses renforts, me donnant pas mal de liberté de mouvement, bien plus qu’au sein du T3 Rush de Corsair où les renforts latéraux viennent littéralement au contact de mes flancs.
Après, cela reste une notion subjective. Certains préfèrent justement être bien calés et d’autres avoir un peu plus de liberté de mouvement.
Mes épaules ?
Rien à redire, elles ne sont pas du tout gênées et même plutôt à l’aise. En fait, elles n’entrent pas du tout en contact avec le dossier.

Je peux donc me passer de l’appuie-tête, du moins quand je m’active sur le clavier.
Par contre, dès que j’incline le dossier pour adopter une position plus relâchée, immanquablement ma nuque repose sur ce coussin.
Je m’en sers quasiment comme d’un oreiller.
Cela peut aussi dépendre de la température ambiante, car le tissu en microfibre a tendance à chauffer ma nuque, très bien pour les périodes d’hiver, mais nettement moins “cool/cold” lors des journées ensoleillées de l’été.
Sans même avoir à jouer sur l’inclinaison du dossier, je peux aussi profiter de l’effet “Rocking Chair” du mécanisme de bascule placé sous l’assise qui se déclenche à la moindre sollicitation de mon corps contre le dossier.
Toutefois, je note que le déclenchement est moins sensible que celui du Noblechairs que j’utilise au quotidien.

Qu’en est-il de la partie inférieure de mon corps ?
Il s’avère que c’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens. Cela dépend aussi des goûts de chacun, ainsi, certains préfèrent un contact bien ferme et d’autres un contact un peu plus souple. On oublie le côté trop souple, car il s’agit avant tout d’un fauteuil de bureau et non de salon.
Je trouvais le confort du MX850 plus souple que mon Noblechairs. La marque allemande a d’ailleurs quelque peu bâti sa notoriété autour de cette approche ferme du confort.
Il s’avère que le TK800F rejoint plus le fauteuil Noblechairs sur cet aspect. Peut-être pas autant, mais nous ne sommes pas loin du degré de fermeté. Il faut vraiment que je passe d’un fauteuil à l’autre pour sentir une légère différence.
Ce qui éloigne le TK800F du MX850 se situe sous l’assise avec la présence de la plaque en acier que l’on retrouve sur les fauteuils de la marque allemande.
L’aspect quasiment plat de l’assise procure une totale liberté de mouvement à mes cuisses.
Elles ne seront donc pas refoulées au centre de l’assise comme lorsque nous prenons place dans un MX800 avec ses bords relevés à la verticale.
Et si comme moi, vous avez tendance à rabattre l’une de vos jambes sur l’assise, assis en semi-tailleur, vous ne serez pas du tout gêné pour prendre cette posture.

Et le tissu ?
Comme pour un canapé de salon, c’est une histoire d’appréciation aussi bien visuelle que tactile.
Sur ce dernier point, nous n’allons pas trouver de réelle différence dès lors que nous portons un pantalon.
Dans ce cas, quoi de mieux pour apprécier le revêtement en tissu que de s’asseoir sur le TK800F en short (voire en caleçon). Ainsi nos cuisses vont se trouver directement en contact avec le revêtement textile tout comme notre nuque avec la microfibre du coussin des cervicales.
Il est clair que ce tissu procure un contact plus chaleureux qu’un similicuir, mais peut-être pas aussi doux que la microfibre des coussins ou l’aspect non-tissé du revêtement textile qui équipe le TK700F.
Cela va aussi dépendre de la température ambiante qui règne au sein de la pièce, le tissu ne peut rivaliser avec le similicuir en matière de “fraicheur”, du moins sur les premiers instants.
Sur la durée, le tissu tire son épingle du jeu par son côté respirant naturel, face au PU similicuir.
Pour ma part, assis depuis quelques heures en train de rédiger ce test, je trouve le contact avec le tissu agréable sans ressentir une forte accumulation de chaleur sous mes cuisses (température ambiante : 20°).
Nous demeurons en présence d’un textile agencé par des fibres tissées et l’on ne peut le comparer au tissu du TK700F (tissu non tissé) qui est donc plus doux. Toutefois, il est loin d’être aussi rêche que d’autres fauteuils habillés d’un textile tissé comme le X1000 de Nitro Concepts.

Le TK800F n’est peut-être pas aussi doux que le TK700F, mais il a un net avantage : son tissu est déperlant.

