Le fauteuil :
Nous voilà avec notre fauteuil T3 Rush complètement monté.
Le fauteuil se révèle plus sobre, plus discret que le modèle T1 Race dont il reprend le design du siège-baquet, même quand ce dernier se présente dans sa version Black/Black. L’absence des surpiqures renforce cette idée.
Mais c’est surtout le nouveau revêtement en tissu et son aspect chiné qui accentuent ce style résolument sobre, sans parler de l’uniformité du revêtement sur l’ensemble du fauteuil sans la moindre variation de textures.
Sobre, tout en gardant un style typé “Gaming” avec la présence des passages de sangles et les renforts latéraux quelque peu prononcés.
Si nous trouvons ce modèle un peu trop sombre… Nous pouvons nous rabattre sur les deux autres versions du T3 Rush.

Il ne reste plus qu’à disposer les coussins.
On commence par le coussin des lombaires que nous déposons tout simplement contre le dossier.
Puis on installe celui des cervicales dont nous glissons la sangle par les orifices du dossier.

Une petite animation sur 360° pour apprécier notre T3 Rush sous tous ses angles.
Lorsque l’on a l’habitude de voir ce genre de fauteuil “Gaming”, en plus de la forme spécifique du siège-baquet, il y a toujours un petit détail qui vient gâcher le style, c’est la présence des “bretelles” propres au soutien des lombaires qui court sur toute la hauteur du dossier…
Avec le T3 Rush, on apprécie l’absence de ces “bretelles” disgracieuses.

Le fauteuil est compatible avec toutes les tailles, sans passer par les extrêmes. De ce fait, le coussin des cervicales peut être installé en passant la sangle élastique par les larges orifices.
Le logo Corsair brodé sur le tissu reste alors visible…

… Tout comme à l’arrière.

Si nous dépassons les 1.75 m, nous allons devoir passer le coussin par le haut du dossier.

Et là, le logo disparaît sous le coussin… Tout juste voit-on les voiles du navire Corsair à l’horizon.

Le soutien des lombaires ne dispose donc pas de sangles.
Un concept que nous avons vu sur le fauteuil XL800 d’Oraxeat.
Contrairement à une photo que l’on peut voir sur le site Corsair, le coussin ne tient pas en place bloquée par les renforts latéraux… Son bord inférieur ne peut reposer que sur l’assise.
Ce coussin est nettement plus grand qu’un soutien classique, ne serait-ce qu’en hauteur avec ses 290 mm.

De plus, il arbore une ergonomie particulière avec la présence d’une large gouttière centrale sur toute sa hauteur.
Par ailleurs, on note sur cette photo que l’épaisseur du coussin implique le fait que les renforts latéraux du dossier deviennent accessoires.

La matière en polyuréthane qui recouvre le plateau est plus agréable que le tout plastique.
De plus, la surface plane dudit plateau reste conséquente pour accueillir à “bras ouvert” nos coudes et avant-bras.
Les montants sont bien positionnés par rapport à l’assise, ni trop en avant, ni trop en arrière…

… Du coup, nous pouvons peaufiner efficacement la position des plateaux grâce à leur réglage “4D”.
Ce concept permet de les ajuster en hauteur, en avant, en les écartant ou en modifiant leur orientation sur 40°.
Je dois avouer qu’une fois que l’on a goûté à ce genre de réglages, on ne peut plus s’en passer.
On note tout de même la présence d’un jeu conséquent sur cette fonction pivot. Un jeu qui se révèle présent entre le plateau et l’extrémité supérieure du montant, mais aussi entre le montant et sa structure interne en aluminium.

On peut incliner le dossier par rapport à l’assise de 90° à 180° !
Nous avons donc une amplitude de 90° vers l’arrière par rapport à la position verticale du dossier. De quoi se retrouver à l’horizontale !
Si l’on couple cette inclinaison du dossier avec les 10° de bascule de l’assise, on peut vite se retrouver la tête à l’envers…
Autant vous dire qu’il est alors préférable de bloquer cette bascule si l’on ne veut pas avoir la sensation de tomber en arrière… Cependant même le dossier incliné au maximum, le pied fait bien son travail et le fauteuil reste stable !
Enfin, du moment que l’on reste un tant soit peu tranquille : on accompagne le dossier sans non plus se jeter vers l’arrière tout en levant les jambes, sinon c’est bien la culbute assurée.

L’inclinaison se fait par le biais de la manette placée à droite du fauteuil, nous avons comptabilisé 22 crans d’arrêt. Ces derniers sont très bien marqués.
Le retour du dossier à sa position initiale est relativement freiné, on ne prend pas la “petite claque” dans le dos. Pour autant, nous suggérons de raccompagner le dossier lors de cette manoeuvre.

La manipulation de la manette se révèle être sans faille tout comme sa prise en main.
Elle reste à bonne distance du bord de l’assise et nos doigts ne viennent donc pas agripper le tissu de l’assise.

Contrairement à un mécanisme de bascule que l’on peut trouver sur un fauteuil Noblechairs ou même sur le T2 Road Warrior de Corsair, le mécanisme du T3 Rush ne dispose que d’une seule manette.
Elle se positionne sur le côté droit du fauteuil non loin sous la manette d’inclinaison du dossier
Elle comporte deux fonctions.

En basculant la manette vers le haut, on interagit sur le piston du vérin pneumatique.
Pour soulever l’assise, on déleste le fauteuil de notre popotin…
Inversement pour abaisser l’assise, on pose “son poids” sur le fauteuil tout en maintenant le palier vers le haut.
Nous avons une amplitude de 100 mm. La position la plus basse est à 44 cm du sol par rapport au plateau supérieur de l’assise, la position la plus haute remonte le tout à 54 cm du sol.
Pour rappel, le vérin peut supporter un poids maximal de 120 kg.

Lorsque nous déplaçons latéralement la manette sous l’assise, nous accédons au blocage de l’inclinaison de l’assise.
Cette dernière reste bloquée dans sa position initiale, à 0°, une fois que la manette est rentrée.
Cependant, nous ne pouvons pas bloquer l’angle de bascule de l’assise sur d’autres positions intermédiaires comme sur les fauteuils haut de gamme.

Une fois la manette sortie, la bascule est active.
L’assise bascule plus ou moins sur les 10° d’amplitude.
Nous pouvons jouer sur la molette qui contraint plus ou moins le ressort assujetti à cette bascule.
Plus on contraint le ressort (“Tight”), plus il est dur de faire basculer l’assise, et inversement plus on relâche la contrainte (“Loose”), plus il est aisé de faire basculer l’assise simplement en donnant un élan vers l’arrière façon Rocking-Chairs.

Le mécanisme de bascule demeure pour autant moins sensible que le mécanisme plus évolué qui prend place sur le T2 Road Warrior ou des marques comme Noblechairs, Oraxeat ou Sharkoon.
Conformément à la conception de ce dernier, la bascule se déclenche plus facilement.
La position du vérin pneumatique est globalement la même, quel que soit le fauteuil. Alors que le point de bascule du T3 Rush se situe quasiment au niveau du vérin, celui du T2 Road Warrior est nettement plus en avant.
Ainsi, un léger appui de notre dos sur le dossier du fauteuil suffit à faire basculer l’assise, tandis que pour faire basculer l’assise du T3 Rush il faut s’aider des pieds pour se “projeter” un peu plus en arrière.

Et me voici, moi, cucmag, avec mes 1.85 m et mes 88 kg à la dernière pesée… Histoire de donner un ordre d’idée sur mon gabarit.
Ma morphologie est plutôt en forme de “H” (120 cm de tour au niveau des épaules, 108 cm au niveau du ventre et 110 cm au niveau des hanches).
Le dossier se révèle relativement ferme, mais ce qui importe le plus dans un dossier, c’est la taille et la disposition des renforts latéraux que ce soit au niveau des lombaires ou des épaules.
Cela va aussi dépendre de l’utilisation ou non des coussins et de leur position.

Voici une photo indiquant la position du soutien lombaire ainsi que celle du coussin, venant bichonner ma nuque, en adéquation avec ma taille.

La première fois que j’ai eu à utiliser le T3 Rush, j’avais tendance à disposer le soutien lombaire un peu plus sur le haut dossier…
Comme il ne peut tenir en place de son propre chef en raison de l’absence de sangles spécifiques, je le coinçais à cette hauteur en plaquant mon dos tout contre le dossier.
Bien sûr à chaque mouvement de ma part, le dos ayant tendance à se décoller du dossier, le coussin tombait immanquablement un peu plus bas vers l’assise…

Il s’avère finalement que cette position du coussin avec son bord inférieur au contact de l’assise se révèle finalement la plus confortable pour soutenir nos lombaires.
Il n’en demeure pas moins que nous avons toujours le même souci avec ce genre de soutien lombaire… Son épaisseur n’est point modifiable.
Même si Corsair a travaillé sur la forme du coussin afin de l’adapter au mieux à la courbe de nos lombaires, il n’en demeure pas moins qu’un seul et unique coussin ne peut pas convenir à tous les utilisateurs du fait que chacun d’entre nous avons notre propre morphologie.
Une chose est sûre, c’est que la mousse à mémoire de forme me parait bien plus confortable que les coussins dédiés aux lombaires que j’ai eu loisir de tester.
Je remarque aussi que le contact de mon dos avec le tissu en microfibre du coussin procure assez vite une sensation de chaleur, très bien pour les périodes d’hiver, mais nettement moins “cool/cold” lors des journées ensoleillées de l’été.

La différence entre cette photo et celle ci-dessus est assez subtile.
J’ai simplement retiré le soutien des lombaires.
En y regardant à deux fois, on remarque que mon bassin est moins “projeté” en avant que lorsque le coussin est en place.
Personnellement, j’ai toujours eu du mal à m’habituer à ce genre d’accessoire… Préférant me caler bien au fond du dossier, mon dos bien plaqué tout contre la partie plane dudit dossier.
Cependant, le T3 Rush a une particularité que ne presente pas les autres fauteuils que j’ai pu tester. La partie plane du dossier n’est pas réellement plane, ni même légèrement convexe (bombé), mais plutôt légèrement concave.
Aussi, si je cale vraiment mon dos bien au fond du dossier, immanquablement je vais adopter une posture voutée. Alors que si je me tiens bien droit, la nuque en contact avec le coussin dédié, je creuse quelque peu ma région lombaire qui n’est de ce fait plus en contact avec le bas du dossier.
Mais bon…
Les vieilles habitudes ont vite fait de revenir au galop…
Dès lors que je commence à taper sur le clavier, j’ai vite fait de détacher ma nuque de son coussin…
Une question d’habitude que l’on se doit de corriger afin d’adopter une meilleure posture.
Le T3 Rush nous offre tous les éléments pour justement avoir une position idéale lorsque l’on s’assied dans ce fauteuil. Ensuite, à nous de voir si l’on utilise ou pas le coussin dédié au dos, voire si l’on s’habitue ou pas à la présence de ce soutien lombaire.

En l’absence de ce large coussin, je me cale donc au fond du dossier et…
Et je suis aussi bien calé entre les renforts latéraux.
“Bien” demeure subjectif, car on apprécie ou pas ce genre de confort…
Toujours est-il qu’avec ma morphologie, ces renforts sont clairement au contact avec mes flancs (le pull est rentré pour bien illustrer mes propos). Il va me falloir faire attention en cette période de fêtes…
Une personne plus imposante trouvera certainement le T3 Rush trop étroit… A moins d’utiliser le soutien lombaire qui place notre dos à distance du dossier et donc des renforts latéraux.
Mes épaules aussi sont bien en contact avec leurs renforts dédiés. Une dizaine de millimètres de plus entre ces renforts me permettraient d’être un plus à mon aise.

Me voici en position relâche avec le dossier légèrement incliné vers l’arrière.
C’est clairement dans cette position que le mécanisme de bascule du T3 Rush va plus facilement se déclencher, le poids de mon corps se centrant plus en arrière que l’axe de bascule.

En position de travail (ou de jeux…), je vais avoir plus tendance à légèrement redresser le dossier afin d’adopter une posture relativement droite.
Dans cette position, le mécanisme de bascule est nettement moins sensible et il faut que je m’aide de mes pieds pour déclencher le processus.
On note que ma nuque demeure bien au contact du coussin dédié.
Je trouve d’ailleurs que son confort est un peu trop ferme à mon gout…

Il s’agit de la position idéale que je devrais adopter…
Mais comme dit plus haut… Les habitudes persistent et dès que je tape sur le clavier, je vais avoir tendance à décoller ma tête du haut du dossier et automatiquement mettre un peu plus de distance avec le coussin des cervicales.

Nous avons parlé de ma position en fonction de la présence ou non des coussins et par rapport à la forme du dossier, mais qu’en est-il de l’assise ?
Il s’avère que c’est surtout au niveau de l’assise que la sensation de confort prend tout son sens.
C’est bien ici que le poids de notre corps s’exerce et le confort de cette assise détermine la durée pendant laquelle nous resterons assis sans broncher…
Cependant, cela demeure une notion totalement subjective !
Certains préfèrent un confort ferme, d’autres préfèrent un confort encore plus ferme et d’autres, un confort un tant soit peu plus souple. Nous n’allons pas atteindre le confort d’un fauteuil de salon, car il s’agit d’un fauteuil de bureau avant tout.
Le T3 Rush entre dans la catégorie “plus souple” et je peux vous affirmer que je note une réelle différence entre cette assise et celle du fauteuil que j’utilise régulièrement, un Epic de Noblechairs.
La comparaison est certes extrême… Aussi si je compare le confort avec le Skiller SGS4 de Sharkoon ou un fauteuil Oraxeat, le T3 Rush me parait plus “accueillant”. Le revêtement en tissu doit jouer un rôle non négligeable sur mon ressenti.
Un tissu sans conteste doux au toucher et qui bride moins le rembourrage en mousse que ne le fait un revêtement en similicuir plus “rigide”.
Les renforts latéraux de l’assise vont venir caler mes cuisses sur les côtés, mais sans être aussi contraignants que les renforts du dossier. Je dispose d’une certaine liberté et je ne suis donc pas obligé de garder mes cuisses collées l’une contre l’autre.

Corsair s’exprime en ces termes pour décrire le revêtement en tissu de ce fauteuil :
“Le T3 RUSH est le premier fauteuil Gaming CORSAIR à arborer un revêtement en tissu doux, qui conserve très peu la chaleur“.
“Très peu la chaleur” n’est pas réellement approprié pour peu que l’on veuille comparer ce revêtement à un similicuir… Il a beau être plus doux, plus souple, il ne peut rivaliser avec le similicuir en matière de “fraicheur”.
A moins que Corsair exprime cette comparaison avec d’autres fauteuils issus de la concurrence et habillés d’un revêtement en tissu.
