Démontage :
Le démontage du Wooting 80HE commence par le retrait de sept vis, permettant d’ouvrir le boîtier et d’accéder à sa structure interne.
Une fois démonté, on découvre un cadre rigide, conçu pour maintenir fermement l’ensemble des composants tout en assurant une bonne solidité à l’ensemble. Ce cadre est moulé avec plusieurs renforts internes, optimisant la robustesse du châssis sans ajouter de poids excessif.
On note également la présence de plusieurs points de fixation en laiton, utilisés pour l’assemblage et la fixation des différentes parties du clavier. Ces éléments garantissent une bonne tenue mécanique et facilitent l’entretien ou les modifications éventuelles.
Sur cette vue rapprochée de l’intérieur du châssis du Wooting 80HE, on distingue un élément clé du clavier : la barre LED d’indication. Fixée à l’aide de deux vis, cette barre se compose de 10 segments lumineux permettant d’afficher différentes informations en temps réel.
Située juste au-dessus des touches fléchées une fois le clavier remonté, elle sert à indiquer le profil actif, afficher la profondeur d’activation des touches, et même signaler certaines actions système comme le verrouillage des majuscules. Lors des mises à jour du firmware, cette barre devient un indicateur de progression, fournissant un retour visuel clair à l’utilisateur.
La plaque du Wooting 80HE est une pièce essentielle dans l’assemblage du clavier. Ici, elle est réalisée en polycarbonate blanc, un choix qui favorise une bonne diffusion du rétroéclairage tout en apportant une légère flexibilité à la frappe.
L’assemblage du clavier repose sur un système gasket mount, où la plaque n’est pas directement vissée au châssis mais maintenue par des joints en silicone placés entre la plaque et le boîtier. Ce type de montage permet d’absorber une partie des chocs lors de la frappe, offrant ainsi une sensation plus amortie et réduisant les vibrations.
Ce système vise à améliorer le confort en procurant une frappe plus douce et uniforme sur l’ensemble des touches. On peut également noter la présence de fixations réparties sur toute la structure, assurant une bonne stabilité de l’ensemble tout en conservant un certain degré de souplesse.
Sur ce gros plan, on distingue clairement le connecteur dédié à la barre LED du Wooting 80HE. Situé à droite du clavier, ce connecteur permet d’alimenter et de contrôler la barre d’indication lumineuse, un élément essentiel du clavier.
Le dos du PCB du Wooting 80HE révèle plusieurs éléments techniques intéressants. Il est fixé à la plaque au moyen de vis et d’un adhésif qui sert de taping mod. Ce dernier est souvent utilisé pour ajuster la sonorité du clavier, en modifiant légèrement la résonance de la frappe et en réduisant certains bruits indésirables.
Le PCB est bien documenté, avec plusieurs inscriptions directement imprimées expliquant les composants clés :
- Multiplexer : Il regroupe plusieurs capteurs en un seul signal, contribuant au fonctionnement des switches à effet Hall.
- Capteurs effet Hall : Présents sous chaque touche, ils permettent la détection précise de la profondeur d’activation.
- Driver LED : Responsable de la gestion des effets lumineux du clavier, y compris la barre LED et le rétroéclairage par touche.
- Mémoire Flash : Permet de sauvegarder les profils directement dans le clavier sans nécessiter de logiciel en permanence.
- Transmetteur USB 8 kHz : Assure un taux de polling ultra-rapide pour une latence minimale.
- Protection électrique : Sécurise le PCB contre les surtensions, garantissant une meilleure durabilité du clavier.
Cette vue démontre une conception bien pensée, où chaque élément est soigneusement placé et étiqueté pour faciliter l’entretien et les modifications éventuelles. L’adhésif utilisé pour le taping ajoute une couche supplémentaire d’optimisation acoustique, une attention aux détails qui séduira les amateurs de customisation.
Le Wooting 80HE est équipé d’un microcontrôleur 32 bits de chez Gigadevice, spécifiquement sélectionné pour sa capacité à gérer des fonctionnalités avancées telles que le polling rate de 8 kHz. Ce microcontrôleur assure une vérification de chaque touche toutes les 0,125 millisecondes, garantissant une réactivité optimale pour les utilisateurs.
En complément, le clavier intègre un transmetteur USB 8 kHz de la série 3300 de Standard Microsystems Corporation (SMSC), qui facilite la communication rapide entre le clavier et l’ordinateur. Une mémoire flash de 8 Mo de chez Winbond est également présente, permettant le stockage de profils et de configurations directement sur le clavier.
Cette combinaison de composants matériels assure au Wooting 80HE une performance de haut niveau, adaptée aux besoins des joueurs et des professionnels exigeants.
Sur cette image, on peut voir l’intérieur du boîtier du Wooting 80HE, avec une mousse d’insonorisation découpée sur mesure pour s’adapter parfaitement à la structure interne. Cette mousse occupe une large surface et vise à réduire les résonances sonores en absorbant les vibrations générées lors de la frappe.
L’intégration de cette mousse contribue à minimiser les sons creux ou métalliques, un problème souvent rencontré sur les claviers à châssis en plastique. Ici, le matériau semble dense, probablement une mousse en poron ou en polyester, ce qui favorise un “thock” plus feutré plutôt qu’un bruit aigu et réverbérant.
Dans le coin supérieur gauche, on remarque la fente pour la connexion du PCB, laissant un espace dédié aux composants électroniques tout en maintenant une isolation phonique optimale. L’ajustement précis de la mousse dans le boîtier montre que l’assemblage a été pensé pour une meilleure acoustique globale, sans gêner l’accès aux autres éléments du clavier.
Le fond du boîtier du Wooting 80HE présente plusieurs éléments de design distinctifs. On y retrouve des signatures gravées directement dans le plastique, vraisemblablement celles des membres de l’équipe de développement. Cet ajout apporte une touche personnelle et témoigne d’un souci du détail rarement vu dans l’industrie des claviers mécaniques.
Un autre élément frappant est l’inscription “The sky’s the limit”, accompagnée d’un pictogramme stylisé représentant une figure humaine en mouvement. Ce message incarne l’esprit d’innovation et l’ambition derrière la conception du clavier, renforçant son identité unique.
Le plastique transparent légèrement teinté permet d’apercevoir les différentes structures internes du boîtier, dont le renfort central qui assure la rigidité du châssis. On distingue également la présence d’une mousse d’insonorisation (retirée ici) qui participe à l’absorption des bruits parasites lors de la frappe.
L’ensemble du design intérieur du boîtier montre une attention particulière portée aux détails, avec des choix esthétiques et fonctionnels qui distinguent le Wooting 80HE des autres claviers du marché.
Le Wooting 80HE adopte un système de pieds clipsables plutôt que des pieds ajustables à bascule comme on en trouve habituellement sur les claviers. Ce choix de conception s’inscrit dans la logique d’insonorisation et de stabilité du produit. Les pieds fournis permettent deux inclinaisons différentes, 6° et 10°, et viennent se fixer fermement au châssis, supprimant ainsi les éventuels jeux mécaniques ou vibrations indésirables. Ce système assure un positionnement plus rigide et réduit les sources de bruit liées aux pièces mobiles.
On enchaine avec les commutateurs. Le Wooting 80HE utilise des commutateurs linéaires Lekker x Gateron spécialement conçus pour ce clavier qui sont maintenant en V2.
Ce sont des commutateurs analogiques qui détectent le mouvement complet de la touche avec une précision de 0,1 mm du début à la fin. Cela permet des fonctionnalités avancées comme le réglage du point d’actuation et le “Rapid Trigger”.
Ils sont linéaires, sans cran tactile. Pour l’instant, seule une variante linéaire est proposée par Wooting. Les commutateurs sont prélubrifiés en usine.
Deux commutateurs Lekker x Gateron de rechange sont fournis avec le clavier.
La marque propose également une variante plus légère, le Lekker Switch – Linear45 avec une pression de 45g. Mais comme on l’a vu plus haut, elle propose aussi toute une gamme de ressorts.
C’est peu visible sur la photo, mais la lubrification est bien présente. On trouve ce qui ressemble à une graisse et non une huile sur le plongeur, mais aussi au niveau du ressort. C’est homogène et plutôt très bon pour une lubrification d’usine.
Le plongeur est plus gros que sur un commutateur classique, car il incorpore à sa base un petit aimant. Si vous décidez de changer les commutateurs, il faudra uniquement utiliser des commutateurs magnétiques. De plus Wooting indique que le clavier est régler pour les commutateurs Lekker. Les autres commutateurs n’utilisent pas forcément le même type d’aimant ce qui peut provoquer des problèmes de détections.
Enfin, on trouve un ressort beaucoup plus large que sur les commutateurs classiques. Autre particularité, ce ressort n’est pas en matériaux ferreux pour éviter de générer des interférences avec l’aimant au centre. Comme dit plus haut, la marque propose désormais toute une gamme de ressort de différente dureté pour personnaliser les commutateurs.