Le clavier :

Le Corsair K70 MAX est un clavier complet au format 104 touches classiques. Il ne dispose que de 6 rangées de touches avec des boutons de fonctions. On trouve par exemple une molette de volume, un sélecteur de profil ou encore un bouton de verrouillage Win. Le design est sobre et minimaliste. Le format reste relativement compact pour ce genre de clavier. Il fait 442 mm x 166 mm x 39 mm.

Les touches sont flottantes, c’est-à-dire qu’il n’y a aucun cadre pour venir enchâsser les touches et les switchs. Et même si le design reprend beaucoup à la version ” classique” du K70 on remarque déjà quelques différences sur ce Corsair K70 MAX. Et en premier lieu la couleur qui n’est pas vraiment noire, mais anthracite très sombre, Corsair indique qu’il s’agit d’un “space grey”
La différence n’est pas très visible sur les photos, mais si on compare à un autre clavier de la marque on perçoit la nuance. Autres changements plutôt visibles qui concerne la plaque ou sont enfichés les commutateurs. On constate un petit biseau poli sur la tranche qui vient courir tout autour du clavier, mais aussi au niveau des découpes.

Toujours sur cette plaque on perd l’effet brossé pour un effet sablé, et on gagne quelques motifs Corsair sur le bandeau en haut du clavier. C’est sobre, mais cela suffit à différencier le clavier. Le rendu est bon et la coloration semble robuste.
Dans le coin supérieur gauche, on trouve une première série de 3 touches. Il s’agit de touche électronique sans switch qui offre un accès direct à certaines fonctions. La première permet d’alterner les profils ICUE. La seconde plus classique permet de régler l’intensité lumineuse avec 5 niveaux. La troisième touche permet de verrouiller les touches Windows.

Sur le milieu du bandeau supérieur, on trouve une sorte de panneau en plastique brillant. Il est protégé par un film .

Cette partie ressemble à s’y méprendre à un écran. On trouve le logo Corsair au centre. On imagine déjà que cela va s’illuminer de RGB, mais nous y reviendrons plus loin. C’est sans aucun doute la partie la plus fragile du clavier. Il faudra faire attention aux rayures, trace de doigts et poussière.

L’intégration est élégante et les petits motifs viennent éclaircir un peu l’ensemble. Autre avantage, cette coloration limite un peu le côté attrape poussière de ce genre de surface.

Dans la partie droite du bandeau supérieur, on trouve la partie audio. En haut, le k70 RGB PRO offre une touche directe pour couper le son ainsi que la molette pour régler le volume.

Celle-ci est en aluminium gris laqué un peu plus clair que l’ensemble du clavier, presque métallisé. La surface est recouverte de petits motifs que l’on trouve un peu partout sur les produits Corsair. Mais au-delà de l’aspect esthétique, cela permet une meilleure préhension de la molette. Celle-ci dépasse d’environ 6 mm et ne semble pas présenter de mouvements parasites. Le contour de la molette reprend également ce petit biseau poli.

Juste en dessous de la partie audio, on trouve quatre touches multimédias. Elles permettent, comme les petits symboles peuvent le laisser présager, d’agir directement sur votre lecteur multimédia par défaut. Ces touches sont électroniques, mais avec une course assez longue, car la marque les a mises presque à la hauteur des touches du clavier.

Cela me fait penser aux touches que l’on trouvait sur les vieux magnétophones à K7 (si tu as moins de 20 ans, tu ne comprendras pas cette phrase et c’est normal).

Concernant les touches principales, nous sommes sur une disposition standard. En effet, on remarque que sur la dernière ligne les touches ALT, FN et ctrl ont la même taille. Oui, il y a une touche FN qui permet de gérer directement certains effets lumineux sans repasser par le logiciel iCUE.

À titre de comparaison, vous pouvez voir ci-dessous une disposition “non standard” sur le K70 RapidFire. Les touches de la dernière ligne ne sont pas toutes de la même taille.

La disposition standard vient du fait que Corsair semble vouloir inciter les utilisateurs à la personnalisation des touches. En effet, chaque touche est composée d’un petit capuchon en matière plastique portant la lettre, qui vient s’emboiter sur le commutateur. Les initiés anglophones parlent de keycaps. Sur le K70 RGB PRO, Corsair a utilisé des keycaps assez particuliers.
En regardant de plus près, on remarque la police très agressive. Sans éclairage, la lisibilité est bonne, mais pas excellente. Certaines typographies sont un peu déroutantes aux premiers abords, mais on s’y fait assez vite. Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué que les touches numériques ont une disposition des symboles en ligne sur le haut de la touche et non en L comme on le voit souvent. Il s’agit en fait d’une astuce pour que l’éclairage de ces touches soit vraiment homogène, la LED étant sur le haut du commutateur. Mais nous reverrons ce détail plus loin dans notre test.

La texture des keycaps est légèrement granuleuse. En effet, ces touches ne sont pas en ABS comme on le trouve sur la plupart des claviers, mais en PBT. Le PBT (polybutylène téréphtalate) est plus onéreux, car plus délicat à mouler que l’ABS. Cette matière bien plus résistante à l’usure ne sera pas affectée par le polissage qui donne une sorte de brillance sur les touches en ABS.
Les capuchons sont conçus selon le procédé doubleshot ou moulage à double injection. Chaque touche est fabriquée en deux étapes. La légende est d’abord moulée, puis le reste de la touche est moulé par-dessus. La légende est ainsi moulée dans la masse de la touche et ne pourra pas s’effacer. Le profil est un OEM classique.

On distingue les deux couches sur la touche qui présente une épaisseur relativement épaisse. Cette épaisseur va également assourdir un peu le son des touches qui vont produire une tonalité plus grave que des touches plus fines en ABS.

Les touches plus larges sont conçues sur le même modèle avec un système d’entraxe pour garantir la rigidité de l’ensemble.

Côté clavier, on trouve des stabilisateurs fixés sur la plaque. On remarque ici au niveau de la touche espace la présence de deux LED supplémentaire directement dans le PCB vert. Cela permettra de rendre l’éclairage plus homogène. On peut également déjà apercevoir une des deux couches de mousse isolante entre la plaque et le PCB.

Nous n’avons pas déterminé l’origine des stabilisateurs, mais pour la première fois chez Corsair, ils sont très légèrement lubrifiés d’usine. On peut en effet remarquer la présence de graisse au niveau du contact entre la barre et le plongeur.
Côté plaque, on est sur des commutateurs magnétiques Corsair MGX soudé au PCB. C’est la première fois que la marque utilise ce genre de commutateur. La base est blanche, le top est transparent et le plongeur est blanc. On peut voir qu’ils portent le logo Corsair, mais aucune information sur l’OEM
.

Corsair n’est pas le premier fabricant à utiliser des commutateurs magnétiques ou à effet de Hall. SteelSeries, Razer ou encore Wooting ont déjà utilisé cette technologie dans des produits de leurs catalogues.
Les commutateurs à effet Hall sont une alternative aux commutateurs mécaniques traditionnels. Cette technologie n’est pas du tout nouvelle, car elle date des années 70. Mais elle était initialement considérée comme coûteuse et difficile à fabriquer. Cependant, les progrès des méthodes de production les ont rendus plus accessibles et plus rentables.
Les commutateurs à effet Hall diffèrent des commutateurs mécaniques et optiques dans leur fonctionnement. Les commutateurs mécaniques reposent sur le contact physique, tandis que les commutateurs optiques utilisent la lumière pour enregistrer les frappes. Les commutateurs à effet Hall, quant à eux, utilisent le principe de l’effet Hall, dans lequel un champ magnétique provoque une modification de la tension électrique, pour détecter les pressions sur les touches sans contact physique. Ce système permet alors de précisément déterminer le niveau d’enfoncement de la touche.

Les switchs magnétiques permettent de régler la distance d’enfoncement à laquelle la touche va produire une action (actuation). Dans le cas des Corsair MGX cette distance est réglable de façon indépendante pour chaque touche entre 0.4mm et 3.6mm par incrément de 0.1. Et même de programmer deux points d’activations par touche. Autrement dit il est possible d’avoir deux actions différentes sur une seule touche en fonction de l’enfoncement de celle-ci.

L’avantage de ce type de commutateur c’est donc l’absence de mécanisme de contact et de bruit. Ils sont donc forcément linéaires. Dans notre cas Corsair annonce une force d’activation de 45g. On est donc sur des commutateurs plutôt légers en termes de dureté, on s’approche des versions speed.

L’envers du clavier est en plastique gris foncé. Le dessous est particulièrement bien travaillé. Un ensemble de rainures en forme d’étoiles permet de guider les câbles si nécessaire avec 6 points de sorties de tous les côtés. Cela peut se révéler pratique également pour caler le câble d’une souris ou d’un casque.

Sur le haut, une étiquette triangulaire regroupe le numéro de série et les différentes normes obligatoires. En bas en miroir, un petit logo brillant reprend le nom du modèle K70.
Sur l’arrière, on trouve deux patins antidérapants biseautés qui intègrent en leur sein le pied escamotable qui permet d’augmenter l’angle du clavier. Ces pieds rétractables disposent de patins antidérapants. Vous remarquerez également l’axe métallique qui semble très robuste. Une fois déployé, on gagne environ 8° d’inclinaison sur le clavier.

À l’avant, on trouve également deux patins antidérapants, mais cette fois sans pieds rétractables. Ici encore les bords sont biseautés. On remarque également sur le bord inférieur deux encoches qui permettent la fixation du repose-poignet. Au centre de ces encoches se trouve une zone magnétique. Il faut savoir que si vous utilisez ce clavier sur un bureau en métal (fer / acier) il se retrouvera légèrement fixé par ces petits aimants qui semblent plutôt robustes.

Le repose-poignet est un autre point qui vient distinguer cette série Corsair K70 MAX. Contrairement à la version “classique” du K70 celui-ci devient moelleux.

La surface supérieure comporte un petit motif triangulaire que l’on retrouve sur certains boitiers de la marque comme le Corsair 7000D Airflow. Tous les bords sont biseautés et arrondis.

Au milieu, on trouve un petit logo typographique avec la marque Corsair. C’est discret et plutôt élégant.

De l’autre côté, le repose-poignet est en plastique noir et dispose de 6 patins antidérapants.

On trouve également deux languettes souples équipées d’un plot aimanté.

La mousse à mémoire de forme fait environ 1cm d’épaisseur. Le revêtement soft touch est réussi et fait presque penser à du tissu. Il devrait facilement se nettoyer. Il arbore la même couleur “grey space” que le clavier.

Le repose-poignet vient se clipser sur la face avant. Les languettes aimantées permettent un positionnement fiable. Par contre avec le repose-poignet en place, le clavier sera clairement aimanté à votre bureau si celui-ci dispose d’un revêtement ferrique.

Une fois assemblé, le Corsair K70 MAX gagne en profondeur, mais le repose-poignet ne dénature pas trop le design global du clavier.

On poursuit maintenant la présentation du clavier avec la face arrière qui se trouvera face à votre écran.

C’est plutôt sobre de ce côté, car on ne trouve que le connecteur pour brancher le câble USB C et un sélecteur qui permet de switch sur le mode tournoi sur lequel nous reviendrons. Le cache de ce sélecteur est relevable pour le verrouiller en position tournoi.

Le clavier arbore un profil assez classique avec une hauteur d’environ 40mm sans les pieds rétractables.
