Sur la tête :
Nous avons fait appel à notre mannequin spécialiste en port de casque pour une approche in situ du Virtuoso RGB Wireless.
Pas de cheveux qui cachent l’arceau… Cela permet de bien se rendre compte de la position des écouteurs, du microphone et de cet arceau ainsi que de la pression qui s’exercent sur les coussinets.

Le Virtuoso RGB Wireless se révèle être d’un très bon niveau de confort, les coussinets se posent autour de nos oreilles avec délicatesse.
Telles ont été mes premières impressions lorsque j’ai posé le casque sur ma tête.
Cependant, il s’agit de mes propres impressions et bien sûr, cela demeure totalement subjectif. Donc, avant de continuer à retranscrire mon ressenti, je vous communique la caractéristique morphologique qui est intimement liée au port du casque : le tour de tête.
Mon tour de tête est de 60 cm pour donner un ordre d’idée et sans avoir la grosse tête… je me classe dans la catégorie XL sur le port de chapeau.
Je vais avoir tendance à prendre comme référence un casque Bose (QC35 II) que j’utilise quand je suis en voyage (dans le train).
Le “clamping” qui traduit la pression des écouteurs sur nos oreilles par le biais de l’arceau me parait un poil excessif par rapport au Bose.
Du coup, les coussinets s’écrasent et se collent de façon quasi hermétique autour de mes oreilles. Cependant, la densité de la mousse à mémoire de forme minimise fort bien la sensation de compression.
Mes oreilles prennent facilement place à l’intérieur des coussinets, ceci grâce au profil de ces derniers, moins carré que sur le HS70.
La souplesse de la mousse est donc parfaite et le contact du similicuir l’est tout aussi. La texture de ce dernier épouse très bien le contour de mes oreilles sans être agressive, aidé en cela par l’inclinaison et la fonction pivot des écouteurs qui optimisent le positionnement de ces derniers.

Cette souplesse au niveau des coussinets leur permet de s’écraser ce qui procure un effet de confinement. Il n’en fallait pas plus, car en appuyant un peu plus sur les écouteurs, je remarque que mes oreilles ne sont qu’à un petit millimètre du tissu acoustique. Certains, dotés d’une morphologie un peu plus “décollée”, estimeront que l’épaisseur des coussinets s’avère quelque peu limite… Quand l’approche esthétique engendre ses limites, on ne peut alors satisfaire tout le monde.
Ce confinement, associé au concept fermé du casque, procure un léger isolement par rapport au bruit ambiant de la pièce où nous nous trouvons. Certes, ce n’est pas non plus un isolement au point de couper les sons extérieurs, mais ils demeurent étouffés, tout comme le fait le casque Bose avant que j’active sa réduction de bruit.
Le similicuir se révèle moins “chauffant” qu’un revêtement en tissu. Cependant, à la longue, nos oreilles devraient ne pas tarder à se plaindre de la montée en températures à défaut d’aération.

Malgré la faible épaisseur du capitonnage au niveau de l’arceau, ce dernier se révèle relativement confortable.
Peut-être pas au point de l’oublier… Mais, je n’ai pas constaté de réel point dur sur mon cuir chevelu.
Bon, OK… J’avoue que je ne serais pas contre une garniture un peu plus épaisse et aussi souple que la mousse présente dans les coussinets.

Le système d’articulation du micro est très bien conçu !
Il permet sans effort et avec une excellente efficacité de placer l’extrémité de la perche où on le souhaite par rapport à notre bouche.

Souple, très souple, mais qui sait pour autant très bien tenir sa position lors des divers mouvements de la tête plus ou moins prononcés.
La longueur de la perche limite la position du microphone et l’on ne peut le placer que sur le côté de notre bouche. En même temps, cela évite qu’il reçoive d’éventuels postillons d’autant qu’il n’est pas équipé de sa petite bonnette et, de plus, l’interlocuteur ne percevra que nos paroles et non les petits bruits qui pourraient les accompagner.

Alors que sur le HS70, la molette de volume se positionne sur l’écouteur gauche, Corsair place cette molette sur l’écouteur droit du Virtuoso RGB Wireless.
Notre pouce droit ne met pas longtemps à trouver son emplacement et sa manipulation est aisée d’autant que la molette présente une résistance qui permet de régler le volume sonore avec précision.
On regrette qu’elle n’ait pas gardé les fonctions avancées du Void avec l’activation du son surround et le passage à la volée sur différents préréglages EQ.
Le bouton pour couper le micro est tout aussi bien positionner vu qu’il se situe sur l’extrémité proximale de la perche.

Le Virtuoso RGB Wireless permet de retirer complètement la perche micro ce qui le transforme en simple casque.
Ma ! qu’est-ce que nous disions !
Il manque le petit cache afin de dissimuler la prise du microphone !
De plus, nous le répétons, la connexion sans fil ne fonctionne qu’au travers de son émetteur USB, son côté nomade se révèle du coup quelque peu limité en l’absence du Bluetooth qui permet de connecter tout aussi facilement le Virtuoso à un smartphone ou autre appareils mobile doté de cette technologie.

A l’écoute…
Ce n’est pas tout de porter le casque, il faut aussi voir ce qu’il en retourne lors de la diffusion audio.
Ici aussi, le ressenti demeure personnel et très subjectif, d’autant que chacun d’entre nous aura ses préférences en matière sonore et une oreille plus ou moins fine, non pas en taille, mais bien en perception.
On note une subtile différence au niveau du son entre l’environnement stéréo et le moment où l’on active le mode surround 7.1.
Les parois des écouteurs semblent s’écarter quelque peu de nos tympans donnant un peu plus d’ampleur au fond sonore, les dialogues dans les films se révèlent plus clairs mettant un peu plus en avant les aiguës. Cependant, cela reste limité et c’est vraiment en passant d’un mode à l’autre que l’on ressent cette différence.
L’accès aux réglages des fréquences reste certainement un plus, encore faut-il prêter une certaine oreille pour ajuster les 10 bandes de fréquence de l’égaliseur afin d’optimiser la qualité sonore.
Nous rappelons que l’environnement surround et l’accès à cet égaliseur ne peuvent s’effectuer qu’avec le logiciel iCUE.
Session film :
Dans un film comme le seigneur des anneaux, la fonction surround n’est que très peu palpable, ne se dévoilant légèrement que dans les scènes de combat où la musique et le choc des épées prennent un peu plus d’ampleur.
On n’hésite pas à activer le préréglage EQ Movie Theater pour alimenter un peu plus les graves, mais elles ont tout de même du mal à décoller du fond, contrairement au casque Bose où elles demeurent plus présentes.
Session jeu :
En jeu, un titre comme Battlefield V nous en met plein les oreilles. La spatialisation prend plus de place.
Ici, les graves sont plus percutantes, on en prend de partout. Nous nous trouvons vite immergés dans l’ambiance du jeu.
Entre les tirs, les explosions et la bande-son, le casque arrive à bien dissocier les différentes fréquences sonores et nous discernons clairement les dialogues.
Avec le jeu Skyrim, on découvre tout une multitude de sons que l’on ne percevait pas réellement au travers des enceintes. Couplé à une ambiance musicale digne de la série Elder Scroll et nous restons scotchés devant notre écran des heures durant.
Session musicale :
Lors d’une écoute musicale comme The Cure et son titre Lullaby, la fonction surround 7.1 donne un peu plus d’amplitude aux différentes fréquences du spectre sonore.
Le mode stéréo semble rapprocher les murs du studio.
Cependant, le surround ne suffit pas à rendre les basses plus profondes. Certes, les différentes fréquences sont bien dissociées et les médiums tout comme les aiguës se révèlent bien présents, mais même si les basses semblent claquer, elles paraissent ne pas vouloir atteindre le même niveau que les autres fréquences. Cela se perçoit d’autant plus, qu’avec le son surround activé, ce dernier relève plus les aiguës et les médiums au détriment des basses.
Du coup, on va préférer rester sur l’environnement stéréo et jouer sur les réglages de l’égaliseur. Le mode Movie Theater est celui qui s’en sort le mieux, mieux que le préréglage Bass Boost qui va du coup légèrement effacer les autres fréquences tout en rendant les basses un peu brouillon.
