L’alimentation :
Bien que la mousse expansée ne renferme pas complètement le bloc d’alimentation, elle reste assez épaisse pour protéger la RM1000e des aléas du transport.

Une RM1000e “ATX 3.0″ ressemble trait pour trait à une RM1000e “ATX 2.53″, et ce jusqu’aux prises du dispositif modulaire.
Si l’on compare le bloc à une alimentation de la série RMx, une RMe se distingue essentiellement par sa taille bien plus compacte.
Le bloc affiche une profondeur de 140 mm, quelle que soit la puissance. Nous avons un poids de 1.66 kg pour notre version en 1000 W.

Sur l’un des côtés, le logo Corsair s’accompagne du nom de notre alimentation.

Les inscriptions sont retranscrites sur un large autocollant occupant la profondeur du bloc.
Pour peu que cela ne colle pas avec la taille de la fenêtre du cache-alimentation de notre boitier PC, on pourra toujours retirer cette étiquette et rendre le bloc anonyme.

On note la présence du scellé de garantie même si la mention “Warranty void if removed” est ici remplacée par l’intitulé “Danger High Voltage”.
Généralement, ce type d’étiquette dissimule une des vis d’assemblage du carénage, si ce n’est que sur cette alimentation ces vis se positionnent sous les larges autocollants des parois latérales.
Du coup, Corsair positionne le scellé au niveau de la jonction des deux éléments dudit carénage. Toutefois, on peut voir que l’étiquette commence à se cisailler alors que l’on vient à peine de déballer l’alimentation.

On retrouve la principale caractéristique stylistique de la plupart des blocs Corsair (gamme RM, HX, AX, etc), à savoir ces arêtes biseautées.
L’air de rien, ce petit détail se révèle fort utile au moment d’insérer le bloc sous le cache-alimentation par les coulisses.

Le nom et le logo sont toujours à l’endroit, quel que soit le sens où nous disposons le bloc d’alimentation.
Ici avec le ventilateur face contre terre.

Là, avec le ventilateur orienté vers le haut.

Le côté opposé est identique et nous retrouvons ce large autocollant arborant le nom de notre alimentation ainsi que le logo de la marque.

La partie arrière du bloc est occupée par une large grille affichant les fameux triangles chers à Corsair.
Des triangles ou des hexagones qui s’imbriquent les uns dans les autres vu la forme hexagonale de l’autocollant ci-dessus.
En fixant des yeux les motifs pendant un petit moment, on commence éventuellement à visualiser des cubes en 3D.

La prise secteur s’accompagne d’un large interrupteur. Ce dernier est d’une taille plus classique sur les deux autres versions de la RMe.
Juste au-dessus, Corsair appose son logo aux voiles blanches déployées.

Sur la paroi supérieure du bloc prend place un large autocollant sans pour autant occuper la totalité de la surface.
Il reprend le nom du modèle ainsi que le logo de la marque.
Les précautions d’usage de l’alimentation quant aux risques de choc électrique sont traduites dans plusieurs langues.
Un tableau détaille les caractéristiques électriques de notre RM1000e.
Corsair est adepte du rail unique en 12 V affichant sur ce bloc une intensité de 83.3 A.

La gestion des câbles demeure 100 % modulaire.
Les différentes prises sont reparties horizontalement sur deux rangées et l’on constate que le système de verrouillage est positionné de manière antagoniste ce qui facilite le retrait des câbles.

Une mention positionnée dans la partie basse fait référence au type de câblage utilisé pour cette alimentation.
En effet, si nous voulons remplacer les câbles de notre RM1000e par un kit optionnel dont les fils sont gainés un à un, il nous faut prendre le kit de type 4.
Corsair dispose aussi dans son catalogue, des kits de type 3 correspondant aux anciennes alimentations.

Les prises ATX (Motherboard) et celles des périphériques (SATA/PATA) sont regroupées sur le côté gauche et se retrouvent au fond du cache-alimentation du boitier PC.

Les prises CPU/PCIe se positionnent vers les coulisses du boitier PC, du moins lorsque la face ventilée du bloc est orientée vers la base dudit boitier.
Sur notre version en 1000 W, nous disposons de 6 prises tandis que les autres versions (750 W et 850 W) affichent 4 prises.
Cependant, un élément nous interpelle dans la répartition des prises ou plutôt une absence.
Vu qu’il s’agit d’un modèle répondant à la norme ATX 3.0, nous nous attendions à voir une prise 12VHPWR.
Un oubli ?
Non, pas vraiment. Corsair semble faire l’impasse sur ce genre de prise pour ces alimentations ATX 3.0.
Nous verrons d’ailleurs que le câble 12VHPWR, fourni avec l’alimentation, comporte à l’une des extrémités deux prises PCIe 8-pins.
Toutefois, cela n’enlève rien au fait que cette RM1000e répondant à la norme ATX 3.0 prenne bien en charge le PCIe 5.0.

Cependant, si l’on se réfère à la mention “ATX 3.0″ présente sur le packaging, on remarque qu’elle s’accompagne d’une limitation de puissance du câble 12VHPWR : “≤ 450 W PCIe 5.0″.
Cela demeure être le TGP (Total Graphics Power) par défaut de la RTX 4090 (même si certains modèles peuvent monter à 600 W).

La grille de la face ventilée fait partie intégrante du carénage en acier.

La partie centrale arbore un hexagone plein sur lequel est embouti le logo Corsair. Il dissimule ainsi le centre des pales du ventilateur en 120 mm.
Des motifs triangulaires constituent cette grille.
Ils sont plus grands que sur la RMx, ce qui permet d’optimiser le flux d’air entrant.

Le ventilateur est directement fixé sur cette paroi de l’alimentation par 4 vis.

Comme nous l’avions évoqué un peu plus haut, les 4 vis d’assemblage du carénage sont placées sous les bandes adhésives des parois latérales du bloc.
Dans tous les cas, le fait d’ouvrir le bloc met fin à la garantie qui est portée à 7 ans sur cette gamme contre 10 ans sur la gamme RMx.

Tandis que la série RMx embarque un ventilateur de 140 mm appartenant à la gamme ML (Magnetic Levitation), la gamme RMe est équipée d’un ventilateur en 120 mm de la marque Hong Hua : HA 1225H12F-Z.
Il utilise un roulement de type Rifle Bearing.

Comme dans la majorité des alimentations Corsair, La RM1000e dispose d’un mode “Zero RPM” qui stoppe le mouvement des pales du ventilateur sous une certaine charge.
La courbe de ventilation est d’ailleurs renseignée au dos de la boite.
De 0 à 200 W, le ventilateur demeure inactif.
Au-delà de cette puissance consommée, les pales commencent à se mouvoir lentement et la vitesse augmente progressivement lorsque l’on atteint les 50 % de charge.

Toutefois, Corsair implante aussi un seuil de température.
Lorsque nous avons ouvert le bloc, nous avons remarqué la présence d’un câble composé de deux fils blancs qui aboutit à une sonde de température positionnée sur la face externe du radiateur se chargeant de refroidir les MOSFETs.
Par ailleurs, nous avons constaté, alors que le système d’exploitation Windows n’affichait que le bureau, que la ventilation s’activait de temps à autre sur une courte période, le temps de faire baisser la température interne du bloc sous un certain seuil.
Lorsque nous avons lancé une session OCCT, le ventilateur s’est de suite mis en marche puis pouvait aussi stopper pour peu que la température interne soit suffisamment basse avant de reprendre. Preuve que ce mode hybride se déclenche non seulement en fonction de la charge, mais aussi en fonction de la température interne du bloc.

On apprécie cette gestion du mode hybride qui ne réagit pas seulement suivant la charge de l’alimentation, le seuil de température étant prioritaire.
D’autant que le bloc de la RMe est compact (140 mm) ce qui implique qu’il y ait moins d’espace entre les différents composants électroniques que dans une RM750x mesurant 160 mm, voire 180 mm pour la RM1000x.
L’alimentation bénéficie, comme la majorité des alimentations, des protections OVP/OCP/OPP/OTP et SCP.
Elle adopte une résonance active PFC à topologie Half Bridge LLC avec redressement synchrone et structure DC to DC.
La construction de la plateforme est confiée au manufacturier HEC.

La partie AC (Alternative Current) s’associe avec des composants chargés de filtrer le signal électrique et de supprimer les interférences électromagnétiques (filtre EMI/EMC).
On note l’absence quasi totale des fils, remplacés par un petit PCB directement soudé aux différentes connectiques de la prise et de l’interrupteur.

Un large radiateur noir doté d’un large champs d’ailettes se positionne sur le bord de l’alimentation.
Il se charge de refroidir les MOSFETs ainsi qu’une diode de boost participant au convertisseur PFC (Correcteur du facteur de puissance).

A l’extrémité de ce radiateur, nous avons un petit PCB qui gère la ventilation avec sa prise 2-pins blanche sur laquelle est connecté le ventilateur en 120 mm.

Le condensateur principal est de la marque Elite Jinshan (d’origine taiwanaise), la spécification est de 680μF/400V/105℃.

Après le transformateur principal, le courant est rectifié et devient du 12 V avec la contribution de la technologie SR (Synchronous Rectifier) qui se traduit par des MOSFETs placés sur le PCB…

… Refroidi par un petit dissipateur thermique.
Le contrôleur résonant LLC partage ce PCB avec le redresseur synchrone.

Le convertisseur DC to DC permettant d’obtenir le +5 V et le +3.3 V à partir du 12 V se présente sous la forme de deux PCB indépendants.
On obtient un courant plus stable et plus lisse et donc une stabilité du système accrue qui prolonge la vie des composants.

L’aspect modulaire de l’alimentation permet de ne plus avoir un seul câble au sein des composants. Le PCB secondaire est directement soudé sur le PCB primaire.
Cette absence de fil améliore le flux d’air au sein des composants et il en résulte surtout une diminution des pertes de signal électrique grâce à ces branchements en direct par le biais des différentes soudures.

