Conclusion :

Avec cette seconde génération, Lian Li confirme son ambition de proposer un AIO aussi performant que soigné, en faisant évoluer son HydroShift dans une direction plus mature et mieux pensée.
La première amélioration qui saute aux yeux, c’est évidemment l’écran LCD : plus large, mieux intégré, moins enfoncé dans le carénage et nettement plus lisible. Cette dalle IPS de 3,4’’ offre un rendu lumineux impeccable et permet une personnalisation réellement poussée grâce à L-Connect 3.
Le concept HydroShift — ce cheminement des tuyaux plaqués contre la bordure du radiateur — demande une certaine patience lors du montage, surtout dans les boîtiers compacts. Il faut jouer avec les supports, repositionner, ajuster… parfois plusieurs fois avant d’obtenir un résultat parfaitement aligné.
À cela s’ajoute un point qu’il faut avoir en tête : pour respecter pleinement le concept HydroShift, le radiateur doit être installé dans la partie haute du boîtier.
Ce n’est pas une limitation technique à proprement parler, mais plutôt une condition liée à la philosophie même de cet AIO, qui mise sur un cheminement des tuyaux parfaitement aligné et dissimulé.
Mais une fois en place, l’intérêt est indéniable :
✅ presque plus aucun tuyau visible dans le compartiment principal,
✅ rien ne vient se superposer devant la carte mère,
✅ une esthétique bien plus propre que sur un AIO classique.
Le fait de pouvoir retirer l’écran pendant l’installation est un vrai plus, tout comme la disparition complète des câbles de la pompe, désormais dissimulés dans la gaine tressée des tuyaux. Un bond en avant par rapport à la première génération.
Le nouveau système de fixation, avec les ergots qui viennent s’insérer dans les encoches des supports, facilite réellement la mise en place de la pompe. Elle tient en place toute seule avant de visser les écrous : simple, efficace, malin.
En revanche, cette conception impose une contrainte :
il faut impérativement étaler la pâte thermique.
La pompe effectuant un léger mouvement de translation au moment de s’ancrer dans les supports, la méthode du “grain de riz” entraîne une mauvaise répartition de la pâte, avec un impact mesuré à 2°C dans nos relevés.
Un détail… qui n’en est plus un.
Côté performances pures, l’HydroShift II LCD-S 360CL se montre solide.
Le premier graphique est d’ailleurs révélateur : en réduisant la ventilation pour obtenir un niveau sonore plus acceptable, on perd à peine 1°C, tout en gagnant 5,5 dB(A). Un compromis particulièrement intéressant en usage réel.
La ventilation de l’HydroShift II LCD-S 360CL est étonnamment discrète, plus silencieuse que celle du Nautilus 360 RS LCD, et même meilleure que celle du Pure Loop 3 — pourtant une référence en la matière.
La pompe, en revanche, est un peu moins exemplaire. À 3200 tr/min, elle génère un léger ronflement mesuré à 33,6 dB(A), perceptible lorsque la ventilation tourne à mi-régime. Rien de dramatique, mais suffisamment présent pour attirer l’attention dans une configuration silencieuse. À l’inverse, lorsqu’elle fonctionne à 1600 tr/min, elle devient inaudible et se fond totalement dans le paysage sonore.
Le mode “PWM Perf” permet de limiter cette nuisance, mais l’absence de courbe personnalisée pour la pompe reste frustrante.
Le logiciel L-Connect 3, bien qu’agréable à utiliser, reste en retrait sur certains points stratégiques. La limitation du capteur de référence au CPU ou à la température du liquide manque de flexibilité, et l’on regrette que la vitesse des ventilateurs ne soit plus exprimée qu’en tr/min, au détriment du % PWM, pourtant plus précis pour façonner une courbe de ventilation sur mesure.
Autre point décevant, l’impossibilité de créer une courbe personnalisée pour la pompe.
D’autant plus dommage que Lian Li montre tout son savoir-faire sur la partie éclairage et l’écran, où la liberté est totale. Une mise à jour pourrait clairement équilibrer le tableau.
Concernant l’écosystème L-Wireless, l’idée est séduisante, mais son intérêt reste pour l’instant limité.
On peut effectivement se passer du câble USB pour piloter l’éclairage, mais pour profiter pleinement de l’écran (GIF, vidéo, contenu dynamique…), la liaison USB reste obligatoire.
Une liberté partielle, donc.
Enfin, mention spéciale aux deux versions proposées : 360CL, avec ventilateurs UNI FAN CL et éclairage plus diffus ou 360TL, avec ventilateurs UNI FAN TL au rendu “”miroir infini”, plus travaillé.
Deux approches esthétiques très différentes, qui permettent de choisir entre une ambiance lumineuse plus sobre ou clairement ostentatoire, sans jamais compromettre les performances thermiques.
À noter que les ventilateurs UNI FAN TL disposent d’une plage de rotation supérieure, pouvant atteindre 2600 tr/min (contre 2200 tr/min), ce qui leur confère un débit d’air plus élevé ainsi qu’une meilleure pression statique.
Son prix :
HydroShift II LCD-S 360CL : 179.99 euros
HydroShift II LCD-S 360TL : 239.99 euros
Le tarif reste identique, quel que soit le coloris choisi pour l’AIO, ce qui est toujours appréciable.
On note également que le prix a été légèrement revu à la baisse par rapport à la première génération lors de son lancement, avec une réduction d’environ une vingtaine d’euros.
En revanche, un écart de prix notable subsiste entre les UNI FAN CL et les UNI FAN TL (ces derniers s’accompagnent du dongle L-Wireless).
À 179,90 €, l’HydroShift II LCD-S 360CL se positionne comme une solution particulièrement compétitive : un AIO doté d’un écran IPS de qualité, d’une ventilation rétroéclairée, d’un câblage minimaliste et d’un design très travaillé. Dans cette gamme de prix, peu de concurrents parviennent à proposer un ensemble aussi cohérent et abouti.
Lian Li renforce d’ailleurs l’attrait de son produit en proposant une garantie étendue à 6 ans, accompagnée d’une prise en charge des éventuels dommages matériels liés à une fuite. Une tranquillité d’esprit appréciable, surtout pour un produit destiné à fonctionner en continu au cœur de la machine.

Les points positifs +
- Écran IPS 3,4’’ plus grand, mieux intégré et plus lisible que sur la première génération
- Cheminement HydroShift : tuyaux parfaitement dissimulés le long du radiateur pour un rendu ultra propre
- Câblage invisible autour de la pompe grâce à l’intégration dans la gaine tressée
- Carénage amovible permettant de retirer l’écran pendant le montage
- Nouveau système de fixation avec ergots pratiques pour stabiliser la pompe avant le serrage
- Ventilation discrète et performante
- Bonnes performances thermiques
- Deux versions au choix (CL ou TL), avec une identité lumineuse très différente
- Garantie 6 ans avec prise en charge des dommages matériels en cas de fuite
- Tarif pour notre version CL
- Rendu visuel premium grâce à l’homogénéité du rétroéclairage et au design global soigné
Les points négatifs –
- Installation des tuyaux laborieuse, encore plus dans les boîtiers compacts
- Radiateur exploitable uniquement en position haute pour respecter le concept HydroShift
- Pompe perceptible à pleine vitesse
- Clamps tuyaux trop étroits, difficiles à installer sans forcer
- Logiciel L-Connect 3 encore limité sur la gestion thermique
- Intérêt du L-Wireless limité : câble USB indispensable pour profiter pleinement de l’écran


L’équipe de modding.fr remercie Lian Li pour nous avoir permis de réaliser le test de l’HydroShift II LCD-S 360CL.

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