[TEST] AIO HYTE THICC Q60

Conclusion :

Concevoir un AIO qui se démarque de la concurrence à tous les niveaux, c’est ainsi que HYTE nous dévoile son tout premier système de refroidissement tout-en-un avec une ribambelle de chiffres hors norme.
Dans les AIO que l’on qualifie de standard, le radiateur mesure 27 mm d’épaisseur, et ce quelles que soient les dimensions de sa surface (240, 280, 360). Il est généralement équipé de ventilateurs dotés d’une épaisseur classique de 25 mm.
HYTE nous propose un THICC Q60 disposant d’un radiateur en 240 avec une épaisseur de 52 mm, associé à deux ventilateurs THICC FP12 de 32 mm d’épaisseur.
Soit un total de 84 mm à caser dans un boitier PC !

De toute évidence, HYTE a tout d’abord conçu son AIO afin de l’installer dans l’un de ses boitiers.
Que ce soit sur le Y70, le Y60 ou le Y40, tous trois disposent d’un emplacement de ventilation latérale capable d’accueillir un radiateur de forte épaisseur. Ainsi, nous disposons de 125 mm sur le Y70, jusqu’à 150 mm sur le Y60 et jusqu’à 120 mm sur le Y40.
Toutefois, ces deux derniers ne peuvent embarquer qu’un radiateur en 240 (ou 280). Comme il s’agit de boitiers de type “aquarium“, HYTE a conçu son THICC Q60 de manière à ce qu’il soit aussi efficace qu’un AIO en 360.

Lorsque nous sommes limités sur la surface de dissipation, on creuse en profondeur.
Mais pour traverser les ailettes d’un radiateur de 52 mm, il a fallu que la marque adapte aussi la ventilation, des ventilateurs capables de fournir un puissant flux d’air.
Le débit d’air est de 105.8 CFM, soit 179.75 m³/h, avec une pression statique de 8.14 mmH₂O, de quoi générer un souffle traversant de part en part le radiateur afin de refroidir efficacement le liquide qui chemine dans les tubes.
A 3000 tr/min, le flux d’air est en effet performant, cependant nos oreilles ne l’entendent pas de la manière. Cela souffle fort et bruyamment !
Il faut réduire la vitesse de moitié pour atteindre un niveau sonore raisonnable, ce qui n’empêche pas le THICC Q60 de rester performant en se positionnant au niveau des AIO en 360 et même devant certains modèles que nous avons testés.
La plage PWM s’étale de 0 à 3000 tr/min, mais il n’est pas nécessaire de stopper complètement le mouvement des pales pour faire entrer le THICC Q60 dans le monde du silence. Un réglage PWM à moins de 30 % permet de ne plus entendre la ventilation. Dans ce cas, il faut aussi bien régler la vitesse de la double pompe “Harmonic” afin de préserver ce silence, car à plus de 3500 tr/min, elle émet un bruit strident perceptible.

La finition et la qualité de construction sont excellentes.
On apprécie grandement l’absence de câble que ce soit dans la zone du processeur qu’au niveau des ventilateurs.
Les câbles d’alimentation de l’écran ainsi que des LED ARGB disposées au dos de ce dernier sont astucieusement dissimulés dans un tube métallique et cheminent sous la gaine tressée des tuyaux jusqu’au bloc accolé au radiateur.
Les deux THICC FP12 sont dotés d’une connectique par contact, ce qui explique également l’absence de câble au niveau de la ventilation. Certes, ce dispositif implique l’utilisation des ventilateurs de la marque, d’autant plus que la gestion de la vitesse s’effectue par le logiciel HYTE Nexus, même si le système n’est pas totalement fermé à l’installation de ventilateurs tiers.
L’ensemble du câblage est alors réuni dans le bloc positionné sur l’extrémité supérieure du radiateur, bloc dans lequel nous allons brancher la large prise d’où émergent trois câbles directement orientés vers les coulisses du boitier PC.

Tout en surfant sur la mode actuelle, HYTE équipe son AIO d’un écran.
Un petit écran ?
Tant qu’à rester dans l’extrême, autant opter pour un affichage de taille conséquente à l’image de ses boitiers Y60 et Y70.
L’écran dispose d’une diagonale de 5″ (3.5″ pour Asus, 2.88″ pour Lian Li). Nous avons droit à une dalle IPS dotée d’une résolution de 720 x 1280 et d’une luminosité de 300 nits.
Un bel écran qui “flotte” au-dessus du corps du waterblock, HYTE ne pouvant construire un bloc intégrant une telle diagonale sans que cela pose de problème lors de l’installation du waterblock sur le processeur.
Ce dispositif permet de modifier l’inclinaison afin d’orienter l’affichage vers nous une fois le boîtier PC posé sur le bureau.
De plus, la marque incorpore une matrice de 42 LED ARGB au dos de l’écran, venant éclairer la zone autour du socket de la carte mère et agissant comme un système “Ambilight” configurable via le logiciel HYTE Nexus.

L’ergonomie de ce logiciel peut surprendre au début, notamment dans la gestion de la vitesse des composants du THICC Q60.
Il s’avère être bien complet et nous avons vite fait d’assimiler la logique de l’application pour configurer la courbe de vitesse des ventilateurs et celle de la pompe.

Des dimensions hors norme, des performances à la hauteur d’un modèle en 360, un niveau sonore tout aussi élevé que :

Son prix :

349 euros

Certes le prix est conséquent, mais nous ne sommes pas réellement surpris de cette position tarifaire.
On peut se poser la question de l’utilité d’un tel écran, toutefois HYTE n’est pas la seule marque à proposer ce genre d’accessoire et le THICC Q60 se positionne au niveau de la concurrence tout en proposant un écran de plus petite taille.
Reste la question de l’encombrement du radiateur, mais on ne va pas se mentir, le THICC Q60 est avant tout destiné à prendre place dans l’un des boitiers de la marque.
Lors du Computex, HYTE nous a dévoilé un THICC Q60 en 360 : THICC Q80, et pour ceux qui ne sont vraiment pas fans de l’écran 5″, HYTE propose une alternative avec son THICC P60.

Les points positifs +

Design
Finition
Qualité de construction
Absence de câble apparent dans la zone du processeur et au niveau des ventilateurs
Performance de refroidissement au niveau d’un modèle en 360
Large plage PWM
Simplicité du montage
Ecran LCD IPS de 5″ net et lumineux (300 nits)
Rétroéclairage RGB adressable “Ambilight”
Logiciel Nexus
Garantie 6 ans

Les points négatifs –

Niveau sonore
Tarif
Les 84 mm d’épaisseur limitent la compatibilité du THICC Q60 avec les boitiers PC
La gestion de l’écran par le logiciel Nexus nécessite une connexion internet