Le refroidissement et le modding

Lorsque les marques de cartes graphiques annoncent leurs nouveaux modèles, elles utilisent leur refroidissement maison, souvent le même ou presque sur toute la gamme. On peut alors de parler de refroidissement “stock”, de base, fourni dès le départ au prix le plus bas. Les processeurs “en boite” viennent eux avec un ventirad de la marque ou d’une marque partenaire, composé d’un radiateur anémique et d’un ventilateur de moins de 10cm de diamètre. Autant vous dire que malgré son prix, tout ce matériel stock n’est pas le plus efficace, et plus d’êtres souvent assez moches et bruyant. Et quelque chose me dit que l’esthétique est importante dans le modding.

Les cartes graphiques ont la chance de passer par de grands constructeurs comme Asus, MSI, ou Gigabyte avant d’être mises en ventes. Ces marques mettent souvent en vente plusieurs modèles. Les moins chers sont des modèles stock, avec un autocollant de la marque en plus. Ceux qui nous intéressent dans ce paragraphe sont les modèles équipés du refroidissement spécifique aux constructeurs. Souvent bien plus efficaces, ils sont équipés de deux ou trois ventilateurs, plus d’ailettes et de caloducs, et sont plus larges et longs que les modèles originaux. Aux fréquences d’origines, ces cartes sont plus silencieuses et dissipent mieux la chaleur. La marge thermique ainsi obtenue permet de sortir des modèles dits TOP ou OC, bien plus performant dans l’ensemble que les modèles stock. Attention tout de même à ces dénominations souvent faites pour perdre le consommateur dans l’immensité de l’offre.

La prochaine option est d’assembler un refroidissement custom, ou aftermarket. On va commencer par parler de l’aircooling, et des CPU. Les modèles de ventirads sont pléthores et les marques se battent sur le format, le silence, et le look. On peut distinguer les modèles tower, dual-tower, et top-flow, parmi lesquels il faudra choisir en fonction de votre boitier. Et dans ce milieu, plus c’est gros, mieux c’est.

Pour les cartes graphiques aussi on trouve des modèles alternatifs à monter soit même. On trouve une dizaine de modèles, qui sont imposants, et nécessitent souvent deux ventilateurs de type boitier. Je pense à Artic Cooling, Prolimatech, Alpenföhn et Raijintek.

Une option plus onéreuse, mais aussi bien plus efficace si exécutée correctement, le bien connu watercooling. Sans m’étendre sur le sujet, il nécessite d’équiper vos processeurs(s) et cartes(s) graphiques(s) par vous même (sauf chez certaines références EVGA) d’un waterblocs, et d’ajouter une pompe, un réservoirs et des radiateurs à votre circuit. La chaleur dégagée par les composants passe dans le liquide grâce aux surfaces de contact des waterblocks, et est ensuite dissipée par les radiateurs. Grâce à leur taille, la dissipation est bien plus effective que sur les petit modèles ventirad. Bien exécuté, le watercooling est très efficace, en plus d’être très joli. On avait abordé le tubbing dans un article précédent. La marge d’overclocking augmente encore ici, permettant de garder des fréquences assez hautes dans une utilisation de tous les jours.

Et pour les plus fous d’entre vous, il reste l’oil-cooling. Un PC dans un aquarium, plongé dans le liquide, oui oui. Il s’agit en fait d’huile minérale, non conductrice électriquement parlant, mais transmettant le chaleur. Cette solution n’est plus très utilisée, les configurations consommant de plus en plus.

Et si vous êtes adeptes de l’overclocking extreme, il reste le refroidissement à l’azote liquide. Le gaz est refroidi à -195,79 °C, et permet d’emmener son processeur dans le grand froid pour une courte durée. N’étant pas une solution pour tous les jours, je ne l’aborderait pas plus.