Le mois dernier, Samsung a dévoilé en grande pompe un SSD de 30To, l’ une des plus grandes capacités que nous avons vu à ce jour. Seagate a répliqué dans la foulée avec un SSD de 60To, bien que cela semble être plus un coup de communication qu’un véritable produit. Mais une autre firme plus discrète propose un produit particulièrement intéressant : Nimbus Data et son ExaDrive DC100, avec une capacité de 100 To.
Nimbus Data prétend que l’ExaDrive DC100 consomme 85% de puissance en moins par TB (seulement 0,1 W). Ce produit s’oriente donc davantage sur une faible puissance et une forte capacité plutôt que sur la vitesse pure. Mais contrairement aux produits Seagate et Samsung, l’ExaDrive utilise à la fois des connecteurs SATA classiques et SAS.

Nimbus a dépassé ses concurrents en termes de capacité brute en parallélisant le processus de stockage, via une méthode qui s’apparente à un partage de données de type RAID entre plusieurs contrôleurs NAND. Les SSD conventionnels sont basés sur un seul contrôleur. Au fur et à mesure que la capacité augmente, cette architecture se retrouve parfois peu à peu dépassée par les opérations de correction d’erreurs et la quantité de mémoire qui doit être gérée. En revanche, ExaDrive est basé sur une architecture multiprocesseur distribuée. À l’intérieur d’un disque SSD ExaDrive, on trouve plusieurs ASIC à très faible consommation d’énergie qui traitent exclusivement la correction d’erreur, tandis qu’un contrôleur s’occupe uniquement de la gestion du volume.
Et ça donne quoi au niveau des performances ?
Pour le moment pas vraiment de review sur ce nouveau type de produit donc pas vraiment d’informations sur les performances par rapport aux contrôleurs NAND plus traditionnels. Nimbus Data annonce jusqu’à 100k IOPS en lecture / écriture. Le débit total du lecteur est répertorié à 500 Mb/s, sans aucune précision sur la façon dont ces chiffres ont été mesurés.

L’annonce de SSD à “très” forte capacité est devenue un passe-temps pour le marché du stockage et un moyen pour les fabricants de NAND de revendiquer des avancées en termes de taille par rapport aux disques durs. Mais l’énorme différence de coût a jusqu’ici atténué l’impact de ces énormes capacités. À l’heure actuelle, même les SSD 4TB les moins chers coûtent 1500€ (pour les modèles grand public), tandis que les disques WD Gold Enterprise de 12 To s’affichent à 400€. Cela donne un sérieux avantage aux disques durs classiques. Néanmoins, les sociétés réclament massivement des produits moins gourmands en énergie avec de fortes capacités. Si cette approche multicontrôleurs porte ses fruits, nous la verrons probablement déployée plus largement à l’avenir.
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