Depuis quelques années, on a vu le grand retour du clavier mécanique. Mais plusieurs sociétés travaillent à un nouveau genre de commutateurs qui pourraient se montrer bien supérieurs aux traditionnels switch.
Pour être clairs, les commutateurs optiques ont encore des composants mécaniques. Tout comme un interrupteur mécanique standard, ils ont des pièces mobiles. Vous appuyez sur le capuchon de touche, une tige se déplace dans un arbre, et un ressort remet l’interrupteur à sa position initiale. Mais la différence se fait au niveau du capteur de pression lui-même.
Les fabricants de commutateurs optiques vous diront que les commutateurs mécaniques traditionnels souffrent de la dégradation des performances due à l’oxydation et à l’usure des points de contact à l’intérieur, et il y a aussi la question du bruit métallique qui peut ajouter un délai au signal entre le clavier et le PC. Les commutateurs optiques ne souffrent bien sûr pas de ces problèmes…
Deux sociétés se partagent pour le moment le petit marché des commutateurs de clavier optiques A4tech (avec ses commutateurs “LK”) et Adomax (avec ses commutateurs Flaretech). Bien que LK et Flaretech sont tous les deux des commutateurs optiques, ils diffèrent sur plusieurs points essentiels.
Les commutateurs LK utilisent un faisceau infrarouge horizontale à travers l’intérieur de l’arbre de commutation. Quand vous appuyez sur une touche, vous poussez la tige vers le bas, permettant à la lumière d’établir une connexion et d’actionner la commande.
Les commutateurs LK ont une distance d’actionnement de l’ordre de 1.5mm, contre 2.0 à 2.2mm pour la plupart des interrupteurs mécaniques standards. La société annonce une vitesse de réponse de seulement 0.2ms.
Le commutateur Flaretech de la firme Adomax quant à lui, propose une approche un peu différente . Tous les éléments importants de l’interrupteur sont montés sur le dessus du PCB ce qui rend les commutateurs modulaires et remplaçables. Vous pouvez cueillir l’un d’eux avec un extracteur spécial et l’échanger avec tout autre interrupteur Flaretech. Cela signifie que vous pouvez librement personnaliser votre clavier.
Sous chaque commutateur / modulaire, on trouve une LED pour le rétroéclairage et un capteur qui utilise l’infrarouge radiométrie photothermique (IR PTR) pour détecter l’ actionnement. En gros il s’agit d’un sytème qui mesure en permanence la distance avec le caps.Il est important de comprendre que l’actionneur peut être techniquement presque tout. Lors de démonstration au Computex 2016, la marque a montré que le bout du doigt pouvait actionner la touche même en l’absence d’un interrupteur. Cette technologie est particulièrement convaincante, car elle permet à un fabricant de claviers de créer une entrée analogique et de définir le point d’actionnement.
L’entrée analogique vous permet d’utiliser des gradations de pression pour contrôler une voiture par exemple un peu à l’image de la gâchette sur votre pad.Contrairement à une commande tout ou rien on pourrait envisager un clavier avec une option analogique.
L’un des grands points de vente de cette technologie réside dans l’absence de toute soudure, ce qui rend un clavier équipé de commutateurs Flaretech apparemment moins coûteux. Mais les PCB pourraient éventuellement être plus coûteux, car il faudra prendre en compte le coût du capteur IR. Les deux commutateurs LK et Flaretech sont compatibles avec les caps Cherry actuels, de sorte qu’il sera assez facile de trouver des caps.
On l’a vu, donc les commutateurs optiques ont quelques avantages sur leurs petits copains mécaniques. Mais l’argument risque surtout d’être une belle occasion marketing. Il y a donc fort à parier de voir débarquer les commutateurs optiques d’ici quelques mois.